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Paris-Fresnes, malgré la flicailleAnonyme, Mercredi, Juillet 2, 2008 - 12:48 Aujourd'hui, mercredi 2 juillet, s'est déroulée à Fresnes l'action de solidarité avec Isa, Juan et tous les incarcérés. Paris-Fresnes, malgré la flicaille Aujourd'hui, mercredi 2 juillet, s'est déroulée à Fresnes l'action de solidarité avec Isa, Juan et tous les incarcérés. Au rendez-vous public à 13h30 au métro La Chapelle (Paris), près d'une dizaine de cars de CRS et d'innombrables policiers en civil attendaient les individus solidaires venus au rendez-vous. 6 personnes ont été arrêtées et retenues deux heures au commissariat de la place d'Italie au prétexte d'un « rassemblement illégal ». Toutes les autres ont échappé au dispositif policier. Peu après 15h, plus d'une vingtaine de personnes se sont retrouvées derrière la prison de Fresnes, où Juan est incarcéré depuis le 21 juin. Une banderole « Vincennes crame – feu aux prisons ! » a été accrochée au grillage, tandis qu'une dizaine de fumigènes étaient allumés malgré la pluie battante. « Liberté pour Juan, liberté pour tous », « Mur par mur, brique par brique, détruisons toutes les prisons », « Liberté pour tous les prisonniers, et feu aux prisons » ont notamment été scandés pendant un quart d'heure, provoquant quelques cris et tee-shirt aux fenêtres du côté de plusieurs cellules. Le groupe solidaire s'en est alors retourné vers Paris comme il était venu, malgré l'intimidation d'une voiture de flics en civil armés de flash ball et jouant aux cow-boys. Peu après, de très nombreuses patrouilles ont sillonné la ville de Fresnes en tous sens, particulièrement aux alentours de la prison, et procédé à des dizaines et dizaines de contrôles d'identité, notamment des voyageurs de la gare RER dans les deux sens. C'est là qu'au moins 5 personnes ont alors été arrêtées et embarquées par la flicaille. Il n'y a pas plus d'infos pour le moment. Nous reproduisons ci-dessous le tract qui a été distribué aux familles venues au parloir, de l'autre côté de la prison, au même moment : Brisons l'isolement On nous parle une fois de plus d'une nouvelle réforme pour les taules. Ce n'est pas la première et ce ne sera pas la dernière. Et comme d'habitude, on nous vend tout un ensemble de mesures souhaitant « répondre à des nécessités pour mieux enfermer » dans une belle optique humaniste. En attendant, ce qui reste et qui ne change pas, c'est la taule en elle-même, et la dynamique actuelle qui va vers toujours plus d'enfermement. Dans cette société fondée sur l'exploitation et la course au profit, où les riches ne cessent de s'enrichir et les pauvres finissent toujours plus pauvres, l'Etat a pour rôle d'accroître la répression afin de mater toute former de déviance sociale. C'est dans cette situation-là que des luttes et des révoltes prennent forme, à l'intérieur comme à l'extérieur, contre tous les types d'enfermement. C 'est par exemple le cas autour des centres de rétentions (CRA). Après six mois de tension et de multiples formes de résistance, le CRA de Vincennes est incendié par les prisonniers. Il est en ruine. Autour de ces luttes, la répression s'abat. Deux prisonniers sont accusés de l'incendie du CRA. Ils ont été libérés, mais une instruction reste ouverte. En janvier dernier, Bruno, Ivan et Damien ont été arrêtés et deux d'entre eux jetés en prison parce qu'ils se rendaient à une manifestation devant le CRA de Vincennes munis de fumigènes et de clous destinés aux pneus des véhicules de police. Saisie alors d'un délire antiterroriste, la justice s'est également jetée sur trois autres personnes, Farid*, Isa* puis Juan*, accusées elles aussi de vouloir s'en prendre à une prison pour mineurs ou à un véhicule de police. Isa* et Juan* demeurent incarcérés, respectivement à Lille et à Fresnes. Les quatre autres sont sous contrôle judiciaire. Il est plus que jamais nécessaire que toutes les formes de résistance continuent à l'intérieur comme à l'extérieur. Brisons l'isolement. La répression ne cassera pas les luttes ! * Pseudos. |
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