Quatorze mois après la répression déclenchée à Arroyito, commencera aujourd’hui la cause connue comme Carlos Fuentealba I. Dans ce procès, le seul sur le banc des accusés sera l’auteur matériel de l’homicide puisque l’investigation sur les responsabilités politiques est traitée séparément. Les organisations de défense des Droits de l’homme ont dénoncé le fait qu’un des juges qui interviendra dans le procès a eu, durant la dernière dictature militaire, des relations plus qu’étroites avec l’Armée.

Le début du procès de Dario Poblete, imputé pour avoir assassiné le 4 avril 2007 l’enseignant Carlos Fuentealba, sera attendu par une mobilisation vers la législature, espace où se développeront les audiences qui s’étendront jusqu’au 23 juin. Ont été cités à déclarer 67 témoins, la majorité d’entre eux des enseignants qui ont participé à la coupure de route et des policiers qui ont agi dans la répression ordonnée par l’ex-gouverneur Jorge Sobisch. Cependant, ne seront pas présents les chefs policiers puisque le dossier qui porte sur leurs responsabilités est séparé de celui de Poblete et ils seront seulement cités pour témoigner.

Poblete est accusé d’homicide doublement qualifié : pour avoir été commis par traitrise ainsi que pour faire parti de l’institution policière. Il aura aujourd’hui la possibilité de faire sa décharge. Bien qu’il soit arrêté depuis avril de l’année passée, il n’a jamais offert d’explications sur la répression déclechée le 4 avril.

Plus d’impunité

Les groupes H.I.J.O.S (enfants de disparus de la dernière dictature militaire) de la région ont dénoncé que Luis Maria Fernandez, un des magistrats qui interviendra dans ce procès, a une proximité inquiétante avec des secteurs de l’Armée. Ils ont révélé qu’il a fait parti du corps juridique de l’Armée Argentine de 1977 à 1992 (la dictature a courru sur la période 76-83), année où il a demandé son départ volontaire avec déjà le degré de plus grand auditeur. "Il a assessoré juridiquement les militaires génocidaires, pour échapper à la justice et pour assurer leur impunité", ont-ils affirmé dans un communiqué. De la même manière, ils ont permis de connaître que l’actuel juge a eu une participation dans le centre clandestin de détention connu comme "La Escuelita" de Neuquén.

Fernandez a dicté des cours dans le Collège Militaire de la Nation ainsi que dans l’École des Cadets et dans l’École supérieure de Police de la Province de Neuquén, durant les deux gestion de Sobich. "Il a entraîné Poblete et à plusieurs autres pour tuer des travailleurs", ont soutenu les organisations de défense des Droits de l’homme.

Malgré les contestations que les organismes ont faites, Fernandez est arrivé à la Chambre Criminelle de Neuquén avec l’aval du Mouvement Populaire Neuquino (MPN). Maintenant, il devra juger un crime ordonné par Sobisch, membre de cette force politique.

Anred, 4 juin 2008.

Voir sur amerikenlutte :

Répression en Argentine : 1 prof assassiné

Qui était Carlos Fuentealba, le prof assassiné à Neuquen

L’assassin de Carlos Fuentealba aurait du être en prison

Buenos Aires : action directe contre l’assassin Sobisch

Traduit par http://amerikenlutte.free.fr