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Le combat des Patriotes : toujours d’actualitéPCQ, Mardi, Mai 20, 2008 - 20:05
PCQ
Les 92 Résolutions que les Patriotes avaient acheminées au gouvernement colonial britannique sont toujours d’actualité. Il suffit de les lire pour faire le lien avec nos institutions parlementaires et voir quelle contribution ces résolutions apportent au projet d’indépendance du Québec. Bien que les Patriotes et leurs supporteurs n’étaient ni des socialistes ni des communistes, nous tenons à souligner leur militance pour une démocratie encore plus accessible à leurs semblables. Les Patriotes prônaient notamment : - L’égalité de deux peuples, soit les anglophones et les francophones, - L’intégration culturelle des groupes minoritaires et/ou immigrants, - Le droit à l’éducation pour tous, - La souveraineté parlementaire, - L’indépendance nationale du Bas Canada, aujourd’hui le Québec. Ces revendications sont toujours pertinentes de nos jours, principalement en ce qui a trait à l’immigration au Québec. La majorité des allophones se tournent vers l’anglais, bien qu’ils choisissent de vivre ici et ils ne s’intègrent pas tous au peuple qui les accueille. Ceci a pour conséquence, à moyen et long terme, de réduire le poids démographique et démocratique des francophones. La pertinence de l’indépendance est d’autant plus importante que par le passé puisque les champs de compétences provinciaux, pourtant garantis par la Loi Constitutionnelle du Canada –notre cadenas à nous Québécoises –, sont de plus en plus empiétés par le gouvernement fédéral. Cela contrevient à la souveraineté parlementaire de l’Assemblée Nationale du Québec, notamment par le fédéralisme centralisateur et le pouvoir de dépenser dans les champs de compétences. La souveraineté parlementaire de Québec est encore compromise par le poste anachronique qu’est celui du lieutenant gouverneur. Les résiduels monarchiques ne servent à rien à des républicains, tels que les Patriotes, d’hier et d’aujourd’hui, et les communistes indépendantistes que nous sommes. Pour avoir un peuple conscient de son potentiel libérateur à fonder son pays, il faut d’abord qu’il soit éduqué et informé de son histoire. L’éducation gratuite pour toutes et tous est une proposition que revendiquent les communistes québécoises. Bien que l’éducation soit une compétence provinciale, le fait que la moitié de nos impôts vont à Ottawa pour financer des programmes qui ne nous intéressent pas, par exemple le ministère de la défense, cela nous empêche de financer à la hauteur de nos aspirations nos propres institutions d’éducation et de former la relève québécoise selon le sentiment national qui doit être le sien. N’oublions pas non plus les Bourses du Millénaire ; un autre empiètement d’Ottawa. En faisant l’indépendance du Québec, nous Québécois-es, nous ferons mieux que les politiciens à Ottawa. Ce n’est pas difficile car nous n’avons qu’à faire le contraire. Pendant qu’ils manigancent pour asservir des peuples, nous participerons à l’éveil citoyen. Pendant qu’ils comploteront pour nous empêcher de faire l’indépendance, nous invitons les communautés culturelles à venir parler un français de qualité. Nous les enjoignons à s’intégrer au Québec, partout au Québec. Pendant qu’Ottawa diffusera son multiculturalisme asservissant, nous intégrerons à la sphère publique nos semblables immigrants dans nos villes et dans notre culture. Ils vivront avec nous, non pas en ghettos comme laisse faire le gouvernement fédéral. Pour nous la libération du peuple québécois devra en même temps se faire dans le plein respect des droits des peuples autochtones, incluant la reconnaissance de leurs propres droits à l’auto détermination. Faire mieux qu’Ottawa, ce n’est pas difficile. C’est possible. Cela se réalise en ne répétant pas les erreurs d’Ottawa. Pour une vraie démocratie inclusive de ses citoyennes, il faut abolir les postes honorifiques. Il faut décentraliser le pouvoir, le répartir et permettre au peuple de s’exprimer plus souvent que par des élections aux quatre ans. Pour une justice respectueuse des gens, il faut mettre fin aux certificats de sécurité qui autorisent, de façon arbitraire, l’arrestation et la détention de personnes sans qu’aucune preuve ne puisse être consultée. Bien que ce ne sont que quelques exemples, si le Canada anglais considère que c’est trop concéder au Québec, alors c’est NOUS qui lui disons NON. Et c’est pourquoi nous disons, encore et toujours OUI à l’indépendance du Québec. Nous ne voulons pas d’un fédéralisme renouvelé. Nous voulons simplement sortir du cadre fédéral canadien. Nous voulons fonder un état démocratique nommé Le Québec.
Parti Communiste du Québec
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