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Le syndicalisme, rouage de notre exploitation

Anonyme, Lundi, Mai 5, 2008 - 16:55

Tract diffusé lors de la manifestation
syndicale du 3 mai

Les syndicats gèrent notre rapport au travail, à l'exploitation. Ainsi ils sont collaborateurs de nos patrons.

Leurs revendications n'existent que dans le cadre capitaliste puisqu'elles veulent se faire reconnaître auprès de ceux qui dominent. Rompre avec la domination, c'est aussi rompre avec les démarches syndicales.

Le monde est accaparé par une minorité de propriétaires, de dirigeantEs et de gestionnaires qui assurent la perpétuation de leurs profits et de leur pouvoir en développant pour leurs propres finalités les marchés, les technologies, les industries, les mines… en détruisant les conditions de possibilité de la liberté, du partage, de l’existence sauvage…

Nous devons bloquer les circuits de reproduction du capitalisme et de la domination en général, attaquer l’appropriation privée et concentrée des territoires, des ressources accordées par la nature, du travail humain…

''Les grèves domestiquées par des syndicats ne peuvent rien. Sauvages et autonomes, elles peuvent tout !''

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Sujet: 
Les syndicats, un des appareils de l'État
Auteur-e: 
Steve Tremblay
Date: 
Mar, 2008-05-06 18:50

Les syndicats sont des organismes foncièrement anti-démocratiques par leurs règles de procédure lors des assemblées générales, par leurs directions qui ne sont pas révocables en tout temps et par leur appareil bureaucratique au-dessus des membres.

Ce sont :

des organismes énormes et hiérarchiques, avec un lot de fonctionnaires bien en selle, qui étouffent toute volonté de luttes;

des organismes liés à l’État par mille et un fils, lois, subventions et concertations;

des organismes de sabotage des luttes par leur corporatisme, leur maraudage, leur logique syndicale;

des organismes incapables de freiner la précarisation du travail et la détérioration des conditions de vie qu’entraîne le capitalisme à l’échelle mondiale;

des organismes qui ne veulent pas que la société capitaliste disparaisse parce qu’ils n’auraient plus leur raison d’être de marchander notre force de travail.

Mon expérience m’a démontré que changer les directions syndicales ou essayer de transformer les syndicats est impossible tant leurs liens avec l’État capitaliste sont organiques.

Ma pratique m’a aussi montré qu’il est possible de résister à l’offensive croissante des patrons contre nos conditions de vie et de travail en dehors de la logique et des structures syndicales. Ces luttes ne doivent pas être menées par des bureaucrates mais par des travailleuses et des travailleurs, élues et révocables en tout temps, membres de comité de grève ou de mobilisation, et devant rendre des comptes à nos assemblées.

Finalement il ne faut pas s’en tenir continuellement à des actions défensives. Il faut en finir une fois pour toute avec ce système barbare, en menant des luttes véritablement pertinentes et en travaillant à la construction d’un parti révolutionnaire international.

Extrait de la brochure Du syndicalisme critique à la critique du syndicalisme
Témoignage d'un ex-syndicaliste en colère

3ième édition 11 septembre 2005


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