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Des irréductibles fêtent le 1er mai à Québec! -inclut entrevue vidéoMichael Lessard..., Vendredi, Mai 2, 2008 - 12:24 (Reportage ind. / Ind. news report | Video | Resistance & Activism | Syndicats/Unions - Travail/Labor) Des irréductibles Gaulois, en marge des syndicats, ont célébré la Journée internationale des travailleur.euses du 1er mai. Dans le secteur de Vanier, la marche a commencée devant les bureaux du Journal de Québec qui a mis ses employé.es en lock-out. Ce fut suivi d’un Cabaret du 1er mai, en musique et en parole, au café-bar l’AgitéE.
Marche du 1er mai : le groupe initiateur pourrait vous surprendre Constatant qu’aucune mobilisation avait lieu à Québec pour le 1er mai —une question d’ailleurs discutée lors de la soirée, c’est une section de Québec du Parti communiste révolutionnaire (PCR) qui initia cette action en appui à l’équipe du journal gratuit Média Matin Québec. Trente personnes ont participé, surtout des militant.es sociaux et syndicaux de diverses tendances progressistes, dont la majorité n’était pas associée au PCR. En fait, la semaine auparavant, les annonces très largement diffusées étaient lancées au nom de la Convergence de l’Autre 400e : son assemblée générale ayant endossé l’événement. Les bureaux du Journal de Québec dans Vanier n’étant pas très accessibles à partir des quartiers centraux, un autobus était mobilisé pour déplacer les gens du centre-ville à Vanier. Cette section du PCR sait que leur identité limite énormément l’adhésion et la mobilisation mais, à l’instar des personnes présentes, le but était d’agir même si les syndicats ont concentré leurs énergies sur la manifestation unitaire qui aura lieu ce samedi 3 mai. D’ailleurs, Robin Couture, porte-parole de la Convergence de l’Autre 400e a déclaré à ce sujet :
Pourquoi les travailleur.euses n’y sont pas ? Le néo-libéralisme, ce sont non seulement des politiques qui visent à limiter le pouvoir démocratique des gens, mais c’est aussi toute une culture qui place les travailleur.euses une contre les autres. Les gens sont engagés, dans leur communauté, pour s’occuper des enfants par exemple. C’est difficile de trouver du temps aujourd’hui. N’empêche que ce militant de la FTQ se rappelle une époque où les syndicats organisaient de grands forums le 1er mai dans le Centre des congrès. Un cabaret à saveur populaire et engagée Au moins 80 personnes étaient présentes à L'AgitéE et ont visiblement apprécié cette soirée initiée par La page noire, une librairie autogérée à Québec. Le tout a débuté par des interventions de deux représentant.es mis en lock-out par le Journal de Québec, de Stephan Shields, du conseil régional de la FTQ, et de Laure Lapierre du Groupe aide aux travailleurs non syndiqués (GAINS)*. Il eut ensuite des prestations de musique, aux paroles engagées et parfois improvisées, avec Kenlo (hip hop), Etienne Grandmont (interprétation folk-rock), Filon D'art (rap et plus), Maggoty Brats (folkabilly) et Rudy Caya (rock). Après les interventions, Marie-Noëlle Béland, animatrice communautaire, fit remarquer : « J’étais quand même assez déçue de voir, ce matin, que Média Matin Québec [journal gratuit des employé.es «en lock-out»] n’a pas dit un mot sur la Journée internationale des travailleurs et travailleuses : la première page parlait toutefois du Mondial du Hockey. » Situation surprenante considérant que trois événements militants avaient lieu le 1er mai pour les appuyer : la marche, ce cabaret et une conférence de Québec solidaire sur la convergence des médias. La représentante a dit qu’elle passerait le mot à l’équipe de Média Matin Québec. Les syndicats font quoi ? Stephan Shields, conseil régional de la FTQ, explique qu’il était plus porteur pour les syndicats et les mouvements sociaux de tenir une action unitaire un samedi et sur un thème rassembleur. Les points de vue divergent : imposer la fête un jour de travail serait plus symbolique de la libération, selon des personnes assistant à la soirée, surtout celles ayant vécues des 1er mai en Europe ou en Amérique latine. De plus, des militant.es demandent que les syndicats exigent que le 1er mai devienne une journée fériée comme c’est le cas dans plusieurs pays du monde. Sur le plan artistique, il y eut des hauts et des bas, mais le café-bar l’AgitéE offre justement un espace pour des prestations expérimentales et improvisées. Le groupe Maggoty Brats était visiblement apprécié. Rudy Caya a offert quatre chansons, dont Guantanamo Bay qui, avec ses paroles dénonciatrices, a bien plu aux gens venus célébrer la solidarité internationale. Notons l’absence de médias aux deux événements. Il y avait un vidéo-reporteur indépendant et moi-même à titre de journaliste indépendant.
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