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Bolivie: tentative séparatiste de Santa Cruz le 4 maiAnonyme, Vendredi, Avril 25, 2008 - 13:07 (Analyses)
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Tandis que les groupes juvéniles de Santa Cruz donnent des signaux de militarisation croissante et que s'approche la date du référendum, le président bolivien appelle à l'unité nationale dans une base militaire et reçoit le soutien des Forces Armées. Au milieu d'un climat d'affrontement, le président de la Bolivie, Evo Morales, a réclamé l'unité nationale. "Je fais appel à tout le peuple bolivien, y compris aux forces armées, à défendre l'unité du pays", a-t'il déclaré hier. Sa demande a coïncidé avec l'annonce du gouvernement central de geler les comptes fiscaux de la région de Santa Cruz, au moment où l'opposition cruceña continue l'organisation d'un référendum pour obtenir son autonomie le 4 mai prochain. Bien que le journal local La Prensa a informé que l'Union Juvénile Cruceñista (UJC) est en train de former une garde civile La forme de plus de 15 mille personnes pour garantir la consultation, un leader de cette organisation a démenti la version. "On ne va organiser aucune armée. Nous sommes pacifiques. Mais Evo ne va pas rester 500 ans au pouvoir", a assuré à Página/12 Tomás Monasterio. Du côté de la confédération indigène Cidob, on répond qu'ils vont se défendre avec des arcs et des flèches de toute attaque des unionistes. Après s'être présenté sans grands résultats à la médiation de l'Église, de l'OEA et des pays "amis" du Cône Sud, pour désactiver le plébiscite autonomiste de l'opposition, Morales a choisi hier de recourir encore une fois à la population mais aussi aux forces armées. "Je veux vous dire, commandants, que je suis toujours impressionné par les ressources naturelles qu'a le peuple bolivien, cette terre mère (madre tierra)et qu'il est notre obligation de défendre l'unité du pays", a-t-il dit lors du 45 anniversaire de l'Ecole Navale, créée une demi siècle après que le pays perde son accès au Pacifique lors de la guerre avec le Chili. En réponse à Morales, la marine a transmis un message d'engagemenmt avec la paix, le gouvernement et la loi. "Nous sommes le peuple en armes, pour défendre la sûreté interne de notre population unis comme un bloc sous notre drapeau tricolore. Je veux vous rappeler et vous demander de laisser nos différences de côté et de construire un avenir unis,", a signalé le commandant général de la Force Navale, José Cavas. "Notre armée de mer a su recevoir le respect et l'admiration de tous dans l'accomplissement de la mission que lui assigne la constitution politique de l'État", a-t-il ajouté dans une tentative pour détendre le climat. Mais ce n'est pas une tâche facile. Dans une nouvelle escalade du conflit, le gouvernement bolivien a annoncé hier qu'il cessera de transférer des ressources à Santa Cruz, après que ce département se soit déconnecté il y a deux semaines de manière unilatérale du système informatique qui permettait à l'Etat de contrôler l'exécution de cette préfecture. "Le Ministère des Finances va procéder au gel des ressources financières (impôts sur le gaz), va éliminer les transferts que le Trésor effectuait à la Préfecture de Santa Cruz", a anticipé en conférence de presse, le titulaire de ce ministère, Luis Alberto Arce. Pendant ce temps, l'opposant Comité Pro Civique Santa Cruz continue les préparatifs de son référendum, malgré le fait qu'il ne dispose pas de l'aval de la Cour Nationale Electorale ainsi que de celui du Congrès, comme l'exige la Constitution. Dans ce contexte, l'Union Juvénile Cruceñista, accusée à de nombreuses reprises de frapper des paysans, a recommencé à être au centre des controverses, après que son président David Sejas ait confirmé il y a quelques semaines au journal La Prensa que les étudiants et les assemblées d'habitants forment une garde civile. Selon la presse locale, un ex-commandant de la police départementale, Wilfredo Torrico, a offert une conférence pour les brigades qui fonctionneront à partir de lundi prochain. "Nous allons nous réunir la nuit sur les terrains de sport pour nous entraîner pour les mobilisations et la propre surveillance des enceintes électorales", a expliqué Torrico. En juin de l'année dernière, le leader de l'UJC, Wilberto Zurita, avait appelé à la formation d'une "armée démocratique". De Santa Cruz, hier, les versions ont été contradictoires. Alors qu'Antonio Tudela, un des 15 présidents du comité cruceño, a admis à ce journal que des étudiants sont convoqués pour défendre les urnes, Brian Costas, le conseiller de presse de cet organisme, a dit à Página/12 qu'ils étaient seulement formés pour observer le processus électoral. De la même manière, Tomás Monasterio, un des leaders maximaux de l'UJC, a nié à ce journal qu'il y eût un plan de sûreté. Monasterio a reconnu que son organisation a hébergé des gens violents, mais plus maintenant, selon lui. Juan Manuel Barca, Pagina/12, 25 avril 2008. http://www.pagina12.com.ar/diario/elmundo/4-103036-2008-04-25.html RECHERCHE DE SOUTIEN SUR LA DROITE Le président du Sénat de Bolivie, Oscar Ortiz, s'est rendu hier en Colombie pour chercher un soutien au référendum autonomiste que l'opposition impulse à Santa Cruz. "La Bolivie a été le premier pays qui est tombé sous l'orbite du sieur Hugo Chávez. Mais c'est le pays où un modèle autoritaire chaviste a le moins avancé (sic), et nous espérons que cela va être le pays qui va marquer un point d'inflexion dans lequel ce modèle va échouer", a dit Ortiz. Le législateur bolivien du parti de droite Podemos s'est réuni avec le président de la Commission de Conseil des Relations Extérieures, Carlos Barriga, et aujourd'hui il le fera avec le chancelier Fernando Araújo et avec le ministre de l'intérieur et de la Justice, Carlos Holguín. Selon Ortiz, l'un des motifs de ce voyage qu'il continuera ensuite au Mexique, ainsi qu'il l'a déjà fait en Argentine, au Brésil et au Pérou, est d'inviter les parlementaires à participer d'une "mission de garants" le 4 mai prochain dans la région de Santa Cruz où sera célébré le référendum. Cependant, le représentant de l'Organisation des Etats Américains (OEA) en Bolivie, Bernhard Griesinger, a ratifié hier qu'il n'enverra aucun observateur en raison du fait qu'il s'agit d'une consultation régionale. http://www.pagina12.com.ar/diario/elmundo/subnotas/103036-32449-2008-04-... Traduit par http://amerikenlutte.free.fr |
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