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Melissa Patiño accusée de «terrorisme» pour le «péché» de PoésieCristina Castello, Mercredi, Avril 23, 2008 - 12:00
Cristina Castello Poète, journaliste
Demande urgente de signatures pour sa liberté. La poète Melissa Patiño Hinostroza (20 ans) a été arrêtée et accusée de « terrorisme » au Pérou. Son « péché » : avoir participé en tant que promoteur culturel à une rencontre politique de Coordinatrice Continentale Bolivarienne, qui a eu lieu à Quito, Équateur. Elle appartient au groupe culturel « Cercle du Sud », dont la tâche est d’organiser récitals de poésie à Lima. Melissa prend part aussi à la production d’une émission de radio ; Elle étudie à l’Université. Son « péché » : être poète, aimer la vie, aimer autrui, aimer un monde juste. Melissa fut arrêtée par la police péruvienne, lors de son retour au Pérou. La télévision l’a montré ainsi qu’une « terroriste » qui « voulait saboter les sommets de chefs d’État que prépare le Pérou ». Le Président du Pérou, Alan García, ne fait rien d’autre qu’être à genoux face à George W. Bush et sa politique perverse du « terrorisme préventif ». Melissa est poète, innocente de toute innocence. Elle n’a pas même fait acte de militantisme. Elle écrit. Il faut agir sur-le-champ. www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article6393 http://les-risques-du-journalisme.over-blog.com/article-18500103.html http://les-risques-du-journalisme.over-blog.com/categorie-10384816.html http://sandrine.feraud.over-blog.fr/article-18826031.html http://site.mynet.com/diana.duroque/MelissaPatino/index.htm et bien d’autres. Le P.E.N. Club, toutes les personnes concernées par les droits de l’homme et ce, d’où qu’ils soient, de même que la famille Patiño, essayent d’aider notre poète. Mais elle a besoin de nous ! L’aide internationale est indispensable. Pour adhérer à la liberté de Melissa Patiño, emprisonnée par le Régime du Pérou, vous devez me faire parvenir un mail à : cast...@gmail.com en complétant les données suivantes : Merci, Cristina Castello Docteur Affaire : Nous demandons la liberté immédiate de Melissa Patiño Hinostroza, emprisonnée injustement dans le pénitencier de Sainte Mónica. De par notre plus grande considération, Monsieur le Président : Il est très probable qu’étant donné vos multiples tâches et préoccupations en tant que dirigeant, l’affaire qui motive la présente lettre ne soit pas arrivée à votre connaissance, jusqu’à présent, et, peut-être est-ce pour cela aussi, que vous n’y aurez pas accordé plus de signification ou d’importance que cette situation impose. Pour nous, Monsieur le Président, elle est d’une urgence suprême. C’est pour cette raison qu’avec tout le respect que nous vous portons, nous nous permettons de nous adresser à vous. Une jeune femme, âgée d’à peine vingt ans, étudiante d’administration de l’Université Nationale, (Universidad Nacional Mayor de San Marcos), membre d’un groupe culturel qui, entre autres activités, organise des récitals dans le cône sud Lima, et, pour excédent de « malheurs », poète. C’était il y a quelques semaines, arrêtée et, aujourd’hui, elle se trouve internée dans ce centre pénitentiaire de sûreté maximale (la Sainte Mónica de Chorrillos), non comme s’il s’agissait d’une délinquante commune, qu’elle n’est seulement pas, mais sous le soupçon infâme d’une chose totalement étrangère à elle, celui de « terroriste » ! Son « péché » : avoir assisté à une activité publique et légitime effectuée dans le voisin pays de l’Équateur. Pour avoir dans une représentation de son cercle culturel, en remplaçant - à la dernière heure - le directeur du programme radial qu’elle transmet dans son quartier. Son délit : être revenu dans un véhicule de transport public, dans lequel voyageaient aussi des personnes auxquelles les policiers « attribuent des liens avec un groupe subversif ». La situation de la poète Melissa est kafkaïenne, c’est-à-dire absurde, insolite, injuste, ironique. Non seulement ce fait nous préoccupe, Monsieur le Président, mais plus encore, il nous répugne. Melissa Patiño Hinostroza (on appelle ainsi l’étudiante, presque adolescente encore, qui pourrait être une de vos filles), nous allons vous dire avec clarté : Elle n’est pas impliquée dans quelque chose qui pourrait engendrer un souci et, plus encore, un danger pour l’État. Est-ce un impair blâmable et réprouvable : elle étudie, écrit, favorise la culture. Elle rêve. Rien de plus. Tout ceci est-il estimé comme dangereux Monsieur le Président ? Nous ne considérons pas raisonnable et encore moins admissible que dans un pays démocratique et civilisé l’exercice de ce qui serait persécution mue par une sorte de paranoïa, puisse acquérir un droit de citoyenneté et de légitimité. Ce qui arrive à Melissa nous blesse comme poètes, artistes, intellectuels, professionnels, êtres pensants et critiques. Cette situation nous frappe comme des Péruviens, comme personnes. Nous sentons et sommes sûrs qu’il s’agit d’une atteinte flagrante des droits de l’homme. Mais, de plus, nous comprenons qu’elle fait mal à la dignité des créateurs, qui pensent, à ce dont ils rêvent ; qu’ils aspirent à un monde meilleur pour tous. Par cette raison, Monsieur le Président, nous osons exprimer ici notre solidarité absolue avec cette jeune poète, étudiante et promotrice culturelle Melissa Patiño Hinostroza, injustement enfermée dans une prison de notre pays. Non seulement par le droit que les lois peuvent nous octroyer, nous le faisons par la faculté et l’arbitre que le sens commun et l’intelligence nous prodiguent. Il faut s’engager sur notre patrie, monsieur le Président - nous l’invoquons respectueusement - Une raison de plus pour penser qu’il y a encore de l’espoir ; que des erreurs soient commises, mais que l’équité puisse s’appliquer á temps ; que la raison, que le bon jugement régit l’exercice du pouvoir sans les émouvoir. Convenons, Monsieur le Président, que la liberté est sacrée et que la jeunesse - de Melissa Patiño et de tous - nous inspire de bons sentiments et non de la perversion. Nous sollicitons de votre part, de mettre une attention particulière à ce cas, qui n’est ni minuscule ni bénin. Et, s’il vous plaît, indiquez à ceux avec qui elle communique, que les autorités et les fonctionnaires qui ont à voir avec le sujet de sa liberté, évalueront au plus tôt avec pondération, lucidité, justice et célérité, la situation de la poète citée. Et que sans perte de temps, soit ordonnée sa libération, qui la délivre, parce que c’est son droit et qu’elle ne mérite pas ce déshonneur traumatique. Le plus grave délit est d’avoir retiré la liberté à Melissa Patiño Hinostroza, une jeune poète une Péruvienne, une citoyenne de notre patrie. « Une geôlière tend des clefs innombrables, / si tu étais ici, si tu voyais même/ quelle heure ce sont ces quatre murs. / Avec celles-ci nous serions avec celui-là, les deux, / plus deux que jamais. Et ni tu ne pleureras, / dis, libératrice ! » (César Vallejo). Nous vous remercions de votre attention, en ayant confiance en vos bons critères. Très attentivement, Les infos et plus de neuf cents signatures : www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article6393 http://les-risques-du-journalisme.over-blog.com/article-18500103.html
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