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Crise humanitaire en Colombie: le gouvernement Harper ne doit pas se fermer les yeux !Richard Huot, Samedi, Mars 22, 2008 - 15:52
Casa latino-américaine
Québec, le 22 mars 2008 - Nous dénonçons la situation en Colombie qui a encore dégénéré au cours de la dernière semaine avec l’assassinat de dirigeants syndicaux, de paysans et de travailleurs humanitaires. À la suite de la journée de mobilisation mondiale du 6 mars dernier, 16 personnes ont été assassinées, 31 ont reçu de menaces de mort, 10 ont été victimes d'attentats contre leur vie. Toutes ces personnes étaient des représentants de groupes ayant convoqué cette journée de mobilisation mondiale, notamment le Mouvement des victimes de crimes d'État et du paramilitarisme en Colombie et le Collectif d'avocats José Alvear Restrepo. La journée de manifestation du 6 mars avait pour objectif de rappeler à la population et aux gouvernements que la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) est loin d’être le seul groupe responsable des violences et du terrorisme en ce pays. Les groupes paramilitaires à la solde du gouvernement Uribe sont aussi responsables de nombreux massacres documentés et d’activités liées au narcotrafic. Des membres du parti travailliste du Royaume-Uni et le maire de Londres, Ken Livingston, ont dénoncé, auprès de l’Union Européenne, ces assassinats et ces attentats en responsabilisant le gouvernement colombien pour cette violation des droits humains. À la suite de la mobilisation du 6 mars, Obdulio Gaviria, secrétaire du gouvernement de Alvaro Uribe, est sorti dans les médias affirmant que les organisations à la base de la mobilisation du 6 mars étaient commanditées par les FARC. Par cette désinformation systématique, Obdulio Gaviria est directement responsable de l’assassinat de ces 16 leaders et des menaces de mort qui ont été faites contre ces représentants d’organismes de défense des droits humains en Colombie. Nous dénonçons l'inaptitude du gouvernement d'Alvaro Uribe à garantir la vie des citoyens colombiens victimes des groupes paramilitaires. Nous demandons aux gouvernements canadien et québécois de faire pression sur le gouvernement colombien pour que ce conflit, qui dure depuis 1948, cesse enfin grâce à une solution politique négociée. Nous demandons au gouvernement de Stephen Harper de se retirer immédiatement des négociations menées actuellement avec le gouvernement colombien afin de conclure un traité de libre-échange. Chaque année, le Canada reçoit des milliers de réfugiés provenant de la Colombie.
Comité des droits humains
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