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60 ancien.ne.s: Nous prenons position contre la répression à l'UQAMAnonyme, Mardi, Mars 18, 2008 - 22:36
Plus de 60 militantEs ayant fréquenté l'UQAM
L'énergie que la direction du recteur Corbo met à l'oeuvre dans la répression du mouvement de mobilisation des étudiantes et étudiants de l'UQAM est navrante. Réunissant un comité d'intervention, elle a suspendu pour 20 jours une militante et deux militants des associations étudiantes. La commission des études a été saisie quant à elle d'une proposition niant le droit de grève aux étudiantes et étudiants. Et pour conclure, l'UQAM a obtenu une injonction pour nier le droit démocratique de manifester autour et dans l'université. C'est l'esprit même de l'UQAM que le recteur Corbo vise par ces mesures tout à fait ahurissantes. Nous sommes des anciennes et anciens de l'AGEUQAM et de l'UQAM où nous avons étudié, enseigné, milité et surtout participé de cet esprit qui ne se retrouve dans nulle autre université au Québec. Aujourd'hui, nous continuons de porter cet esprit qui dans des salles de classe (que ce soit au primaire, au secondaire, au collégial ou à l'universitaire), qui dans des mouvements communautaires, bref dans tous les milieux de travail et tous les horizons culturels et géographiques, jusque même sur les fermes de l'arrière pays. Partout nous nous sentons à l'aise de faire la promotion de l'UQAM pour ce qu'elle représente comme force de changement dans la société et pour son oeuvre en faveur de l'accessibilité à l'éducation des hommes et des femmes que nous côtoyons. L'UQAM paiera lourdement la répression actuelle du mouvement étudiant si dans sa course à la respectabilité, si dans le coeur même de son plan de redressement elle tourne le dos à celles et ceux qui les premiers croient en elle et l'expriment de diverses manières. Nous sommes des milliers à avoir fréquenté l'UQAM précisément pour ce qu'elle est et nous nous en tiendrons à distance si les dérives autoritaires de la direction actuelle devaient se poursuivre. Par leur grève, les étudiantes et étudiants placent au coeur des enjeux la question du sous-financement de l'éducation. Ils ont notre appui dans leur lutte visant à s'assurer que le redressement de l'UQAM ne se fasse ni sur le dos des salariéEs ou des étudiantEs, ni aux dépens de la qualité de l'enseignement ou de l'accessibilité à l'éducation supérieure. Leur lutte peut rallier l'ensemble de la communauté universitaire et servir de base à l'établissement d'un rapport de force face aux autorités politiques. Nous incitons fortement la direction de l'université, au premier chef le recteur Corbo, à renouer avec les valeurs démocratiques qui sont les nôtres en mettant fin immédiatement à la répression et en acceptant les demandes de dialogue des étudiantes et étudiants en grève de l'UQAM. Alain Denault [ EDIT (Mic pour le CMAQ)
Philippe Boudreau
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