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Répression Policière à l'UQÀMOlivier Savary, Vendredi, Mars 14, 2008 - 14:25
Olivier Savary
L'AFESH-UQÀM, en grève depuis maintenant cinq semaines, subit une répression policière intense et injustifiée de plus en plus forte à mesure que le mouvement de grève général illimitée se poursuit et se répend dans la communauté étudiante. Dans cette optique, mobilisons-nous pour la manifestation organisée par le Commité Opposé à la Brutalité Policière, ce samedi 15h au Square Berri. Répression policière à L’UQÀM Le sanctuaire qu’était autrefois l’université n’est plus. L’UQÀM était une université comme les autres, où l’intervention policière ne devait avoir lieu en aucun cas et sous aucun prétexte, suivant ainsi des principes qui remontent à l’origine même de l’idéal universitaire. Une université, donc, libre de l’intervention de l’État – et de sa force armée-, où le dialogue, la négociation et le débat d’idées sont mis de l’avant. Aujourd’hui, en 2008, ces principes semblent mis au rancart puisque la police de Montréal a maintenant libre cours dans notre université outrepassant les services de sécurité de l’UQÀM qui n’ont pratiquement plus aucune utilité, puisqu’ils font constamment appel au SPVM. Après avoir fait intervenir l’anti-émeute lors de la grève de 2005, ce qui avait créé un tollé dans l’opinion publique, l’administration de l’UQÀM récidive cette année et accentue la répression policière et politique. La grève générale illimitée entreprise depuis maintenant cinq semaines par la faculté des sciences humaines est régulièrement ponctuée d’intervention policière musclée. Ce jeudi, l’escouade anti-émeute a une fois de plus violée notre sanctuaire afin de déloger des étudiants qui occupaient le pavillon administratif dans le but d’empêcher la tenue d’une réunion qui visait à mettre fin au mouvement de grève en adoptant des mesures répressive à l’endroit des militant-e-s . La veille, mercredi, le même type de tactique a été employé dans la soirée par l’administration afin d’empêcher la tenue d’un bed-in pacifique et l’occupation du matin s’est fait déloger par l’intervention musclée d’un nombre exagéré de policiers. Le SPVM est aussi intervenu mardi afin de disperser une autre occupation. Ceci n’est que le bilan d’une seule semaine de grève. L’administration de l’UQÀM, qui ne veut toujours pas négocier avec les étudiant-e-s en grève, utilise donc la force pour dissuader toutes formes d’actions politiques tout à fait légitimes. Cette répression envers le mouvement de grève s’accompagne d’une répression politique qui vise à détruire les bases organisationnelles du mouvement. Effectivement, l’administration de l’UQÀM a suspendu pour vingt jours trois exécutant-e-s d’associations étudiantes et s’est, hier, attaquée à tous les exécutant-e-s des quatre associations étudiantes en grève. Des injonctions leur ont été déposées afin de les rendre responsables et imputables des actions spontanées menées par les militant-e-s. Pour l’instant, le jugement veut que ces mêmes exécutant-e-s ne peuvent mener aucune action à moins de cent mètres de l’université et doivent ainsi retenir leurs membres. De cette façon, ils doivent maintenant jouer eux-mêmes le rôle de répression du mouvement de grève, sous peine de conséquences graves « y compris une amende de 50 000 $ avec ou sans emprisonnement pour une période allant jusqu’à un an ». Jusqu’à présent, on ne compte aucune arrestation entre les murs de l’UQÀM, ce qui prouve bien que l’administration ne tente que de dissuader le mouvement par des exercices de force afin de créer la peur chez les militant-e-s. Pourtant, ils ne font qu’attiser la colère et la rage de tous ceux et celles qui sont exclu-e-s, réprimé-e-s et matraqué-e-s. Dans une optique de solidarité avec le mouvement étudiant, qui tend à se généraliser dans les murs de l’UQÀM et à grandir jusqu’à prendre pied à l’Université de Montréal, ainsi que dans une nécessité de dénoncer cette forte répression et ces tours de force continuellement répétés et intensifiés dans les dernières semaines, présentons-nous massivement à la manifestation du Comité Opposé à la Brutalité Policière, ce samedi 15h au Square Berri. Mobilisions-nous afin d’exposer au grand jour le vrai visage de la répression et d’empêcher de tels actes de se multiplier dans les semaines à venir et dans le futur des luttes sociales.
Olivier Savary
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