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Le FRAPRU organisera un « Camp des 4 sans » pour les Fêtes des 400 ans de QuébecFRAPRU, Jeudi, Mars 13, 2008 - 23:06 Le FRAPRU a baptisé cet événement le « Camp des 4 sans », puisqu’« il s’adressera aux sans toit, aux sans l’sou, aux sans droits et aux sans voix ». Le camp débutera le 26 juin, une manifestation nationale étant prévue pour le 28 dans les rues de Québec. Le FRAPRU a fait cette annonce le mardi 11 mars à l’occasion d’une marche d’environ 250 personnes parties du Ministère des Finances, rue Saint-Louis, pour se diriger vers Place Royale, site de « L’Abitation » construite par Samuel de Champlain à son arrivée à Québec. Même s’il continue de réclamer des investissements pour le logement social dans le budget du 13 mars, le Front d’action populaire en réaménagement urbain prépare déjà un grand coup pour l’été 2008 : l’organisation, dans le cadre des Fêtes des 400 ans de Québec, d’un camp visant à faire ressortir toute l’ampleur et toute la gravité des problèmes de logement et accroître la pression sur le gouvernement québécois. Le FRAPRU a baptisé cet événement le « Camp des 4 sans », puisqu’« il s’adressera aux sans toit, aux sans l’sou, aux sans droits et aux sans voix ». Le camp débutera le 26 juin, une manifestation nationale étant prévue pour le 28 dans les rues de Québec. Le FRAPRU a fait cette annonce aujourd’hui à l’occasion d’une marche d’environ 250 personnes parties du Ministère des Finances, rue Saint-Louis, pour se diriger vers Place Royale, site de « L’Abitation » construite par Samuel de Champlain à son arrivée à Québec. François Saillant, coordonnateur du FRAPRU, a expliqué le choix de ce site : « À son arrivée à Québec, la première préoccupation de Champlain a été la construction d’une habitation pour loger tout son monde. 400 ans plus tard, ce besoin est toujours présent. Le droit au logement n’est toujours pas respecté pour une large partie de la population qui est sans-abri, mal-logée, discriminée ou qui doit engloutir une partie exagérée de ses revenus uniquement pour avoir un toit sur la tête ». L’organisme explique qu’il ne veut d’aucune façon nuire aux Fêtes du 400ième anniversaire, mais plutôt attirer l’attention sur une facette souvent occultée de l’histoire et de la réalité actuelle du Québec et de la Vieille capitale en particulier. Véronique Laflamme, intervenante dans le quartier Saint-Jean-Baptiste, estime que l’été 2008 sera particulièrement dur pour les locataires de Québec : « Alors que le taux d’inoccupation des logements locatifs devrait être de 3 %, il n’est que de 1,2 % dans la région métropolitaine de Québec et chute à 0,9 % dans le cas des logements familiaux de deux chambres à coucher et plus. Quant aux logements pour familles à plus faible revenu, ils sont à peu près inexistants, ce qui n’est pas surprenant compte tenu que le coût du logement a augmenté en moyenne de 24 % depuis l’an 2000 ». Surtout pas de recul dans le budget Le FRAPRU a profité de l’annonce du « Camp des 4 sans » pour lancer un dernier appel à la ministre des Finances, Mme Monique Jérôme-Forget, avant la présentation de son budget jeudi. L’organisme estime que celui-ci doit annoncer au minimum la poursuite, de préférence sur une période de cinq ans, du programme AccèsLogis, le seul qui permette de financer de nouveaux logements sociaux. Il précise que la demande de poursuite d’AccèsLogis a été appuyée par une pétition de près de 29 000 noms recueillis en quelques semaines seulement et qu’elle a été largement reprise dans le milieu municipal, entre autres par l’Union des municipalités du Québec, la Fédération québécoise des municipalités, ainsi que les villes de Québec, Montréal et Sherbrooke. Le FRAPRU ajoute que les 2000 logements en deux ans annoncés dans le budget 2007 sont déjà épuisés, de sorte que l’horizon du logement social se retrouvera totalement bouché sans l’ajout de fonds supplémentaires cette année. François Saillant affirme que « si le FRAPRU a annoncé la tenue du « Camp des 4 sans » deux jours avant le budget, c’est parce qu’il a déjà acquis la conviction que celui-ci ne sera pas à la hauteur des besoins en habitation ». Il ajoute toutefois qu’« il y a une chose que Mme Jérôme-Forget peut encore faire et que nous saluerions malgré tout, c’est de confirmer la prolongation et la bonification d’AccèsLogis et d’ainsi éviter de nous faire reculer encore plus ». |
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