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"Escalade des moyens de pression"Anonyme, Mardi, Février 12, 2008 - 09:40
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49% pour, 51% contre, au référendum de l'AFESPED. Comment commencer une critique du mouvement étudiant quand il y en a pas ? La grève est appellée « boycott », la police peut rentrer dans l'UQAM sans que personne ne réagisse. Les anti-grèvistes restent chez eux. Nous, les grèvistes, levons les cours face à des gens qui ne désirent pas que ce soit fait. Nous sommes obligés de faire des trucs pour satisfaire les absents qui, en fait, s'en tappent. Peut-on perdre une grève qui n'a pas lieu ? « Les masses ne se sont pas mobilisées ». La neutralité apparente du grand nombre est en fait une neutralisation. Leur « non » est tout autant politique, une politique investie par leurs impulsions privées; tout n'est question que du soi et ses affects privés. Tout doit continuer dans la même direction. La machine est partie, elle roule, tout semble normal, et tout ce qui s'y oppose suscitera réaction, voire hurlements, pleurs, indignations morales. Par leur neutralité, ils participent à une défaite, à une négativité, donc à une position politique. Agissons en tant que minoritaires, les masses sont homogènes, on les appelle ainsi car leur principale propriété, c'est d'être ainsi. Il n'y a pas d'échec, quelque chose peut se passer dans tous les cas. Par nous en tant que minorité. Nous devons, avec ou sans la grève, briser le calme, la situation huilée. Notre volonté politique ne devrait pas être freinée par la fiction de l'appui majoritaire. Les structures démocratiques enlèvent toute légitimité : tant pis. Le mouvement sera toujours illégitime aux yeux du pouvoir et de « l'opinion publique » ; agissons en tant qu'illégitimes. Les votes ne valent rien. Nos actions seront différentes; on peut se passer de « grands mouvements », des grands rassemblements, même si parfois on les souhaite. Ils attirent, de toute facon, plus les journalistes qu'autre chose. Nous ne devons rien attendre des étudiantEs, ne rien attendre de l'université comme institution sacralisée, les étudiantEs qui y gravitent seront demain sur le marché, seront demain, pour certains d'entre eux, les tenants de la nouvelle neutralité politique ou de la classe dominante. Leur révolte serait extraordinaire. La grève actuelle est celle des actions réelles qui se mettent en place : l'UPAM, le comité de bouffe, les textes et les actions... Le mouvement sera dans nos pratiques de résistance et de ruptures construites au jour le jour. L'action de masse n'est pas la seule possibilité, arrêtons de nous morfondre, de nous culpabiliser, et passons à l'attaque maintenant ! Sortons du désert |
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