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Plein feux sur la guérilla et grand silence sur les crimes d'ÉtatAnonyme, Dimanche, Février 3, 2008 - 12:10 Communiqué du PASC, CDHAL & RAJ-Sherbrooke. MONTRÉAL, 31 janvier 2008. Alors que le Gouvernement d'Alvaro d'Uribe convoque les colombiens pour ce lundi 4 février à une grande marche sous le slogan "Plus d'enlèvements, plus de mensonges, plus de morts, plus de FARC" et que des groupes à Montréal et ailleurs répondent à l'appel, nous tenons à manifester devant la population notre indignation face à cette manipulation de l'opinion publique qui, sous des allures humanitaires, écarte les tentatives de négociation permettant de mettre fin au conflit armé. Le gouvernement Colombien cherche à occulter vrai visage du conflit soit que 75% des violations de droits humains sont commis par l'administration Uribe et les forces paramilitaires auxquelles il est lié. (Source : Aministie internationale, Human Rights Watch) Cet appel à la mobilisation contre les FARC discrédite la volonté du gouvernement de négocier pour trouver une solution politique à l'actuel conflit puisque il survient au moment où les pourparlers avec cette guérilla, sous l'égide du président vénézuélien Hugo Chavez, ont permis la libération de deux otages d'importance, Clara Rojas et Consuelo Gonzalez. Au lieu d'emboîter le pas dans ces négociations, le gouvernement Uribe manipule la douleur des familles des otages pour nourrir une haine vengeresse qui réduit les possibilités d'une sortie négociée au conflit et lui permet d'occulter sa responsabilité dans les crimes contre l'humanité. Car s'il est vrai que les FARC violent le droit humanitaire international en séquestrant des civils, l'administration Uribe maintient quant à elle un régime de terreur contre toute opposition politique, non seulement face aux groupes de guérilla, mais aussi face à la population civile, ciblant principalement les organisations syndicales (la Colombie a le plus haut taux d'assassinat de syndicalistes au monde), les organisations étudiantes, paysannes, autochtones, etc. lesquels groupes de population sont victimes de massacres, déplacements et exils forcés (plus de 3 millions de déplacés), disparitions, exécutions extra judiciaires, détentions arbitraires, torture commis par les troupes paramilitaires, l'Armée nationale et la police. Ce lundi 4 février, à Montréal et à Sherbrooke, des québécois et des colombiens sortiront pour contrer cet appel belliqueux du gouvernement colombien. « La voie militaire et l'épreuve de force ont montré leur incapacité à mettre fin à la guerre qui dure depuis plus de 40 ans » comme l'explique Antonio Suarez, réfugié colombien au Québec. « Au lieu d'animer les hostilités, le gouvernement doit commencer par reconnaître l'existence du conflit politique et non nier sa réalité en la réduisant à des actes terroristes. Nous avons besoin d'une solution politique négociée au conflit sans quoi le cercle de la violence continuera a faucher des vies et nos espoirs de paix ». PLUS JAMAIS DE DÉPLACEMENTS FORCÉS, OUI À UNE SOLUTION POLITIQUE Projet Accompagnement Solidarité Colombie, PASC, Montréal www.pasc.ca Comité pour les Droits Humains en Amérique Latine , CDHAL, Montréal www.cdhal.org Comité de solidarité avec le mouvement étudiant colombien du Regroupement autonome des jeunes, RAJ, Sherbrooke Complément d'informations : Newsweek De la liste noire aux favoris: Autrefois un baron de la drogue, Uribe est maintenant un allié de premier plan de l'administration américaine. Human Rights Watch Colombie: Le pouvoir des chefs paramilitaires menace la démocratie Amnistie Internationale National Security Archive, Georges Washington University Le Nouvel Observateur |
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