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Bilan des grouinements de la Fraternité des Policiers et Policières de Montréal en 2007: Plus de liberté et d'impunité pour

Anonyme, Lundi, Janvier 7, 2008 - 23:50

Le président de la Fraternité des Policiers et Policières de Montréal (FPPM), Yves « Sans-cœur » Francoeur, comme les syndicats des agents de la SQ et des autres flics du Québec, milite activement pour que le gouvernement lève le peu de contrôle qui pèsent sur eux. Comme on sait le nombre d’abus qu’ils se permettent actuellement, il n’est pas dur d’imaginer comment la situation évoluera si le gouvernement cède aux revendications de ces syndicats de flics assassins et racistes…

TouTEs aux abris! Ou aux barricades…

Bilan des grouinements de la Fraternité des Policiers et Policières de Montréal en 2007 :
Des cris pour plus de liberté pour les flics racistes, moins pour nous et surtout plus d’impunité!

Dans son bulletin poétiquement appelée « La Flûte Expresse » du 31 janvier 2007, le président de la Fraternité des Policiers et Policières de Montréal (FPPM), Yves « Sans-cœur » Francoeur affirme sous le titre « La Fraternité et le policier chanteur » : « Vous l’aurez constaté dans les médias, nous sommes intervenus lundi dernier pour défendre la liberté d’expression des policiers et des policières de Montréal. Notre confrère chanteur pratiquait son art sur un plan privé, et le fait qu’il ait participé à un concours d’amateur n’en fait pas un personnage public. » Ainsi, au nom de la soi-disant liberté d’expression des flics, le syndicat policier de Montréal défend une fois de plus l’un de ses membres, même si celui-ci exprime des propos totalement racistes dans sa dite chanson. La Fraternité se vante ensuite d’avoir reçu plein de emails et d’appels de soutien de citoyens tout aussi racistes. La FPPM blanchit déjà le policier raciste en affirmant « Il est clair que notre collègue mélomane ne s’est jamais servi de son statut de policier pour exercer son activité favorite et qu’il n’a jamais voulu, non plus, devenir un personnage public. En conséquence, comme on dit, vivement qu’on passe à autre chose… » En effet, vivement qu’on en finisse avec le racisme et encore plus avec les flics racistes et les institutions comme la FPPM qui les défendent!

Le 9 mars, la Fraternité récidive dans le même thème avec un article intitulé « La formation des policiers et le profilage racial : la Fraternité des policiers et policières de Montréal rectifie le tir » (ce n’est pas une coïncidence, sinon un aveu à peine voilé que la police tire tout le temps sur les personnes de couleur!). Le président « Sans-cœur » y affirme : « Contrairement a ce qui a été écrit dans l'article paru ce matin, la Fraternité ne s'opposera certainement pas à ce que ses membres suivent une formation sur le profilage racial. Les policiers doivent maîtriser parfaitement les éléments sur lesquels les tribunaux se baseront pour parler de profilage racial dans l'avenir, s'ils veulent continuer de faire leur travail sans prêter flanc à tout bout de champ à des accusations injustifiées de profilage racial. » Ainsi, ce n’est pas pour arrêter d’être racistes que les policiers devraient suivre des formations sur le profilage racial (ou le racisme institutionnel), mais plutôt pour pouvoir continuer d’être racistes et trouver des moyens de ne pas se faire accuser de l’être, par exemple : de dire que les policiers ont contrôlé un Noir au volant pas parce qu’il était noir, mais plutôt parce que « ses vitres étaient trop teintées »… (authentique!) En conclusion, la FPPM « estime que ses membres agissent professionnellement avec l'ensemble des citoyens de la Ville de Montréal, quel que soit leur sexe, leur couleur ou leur religion, et elle entend collaborer avec le Service de police ». Ici aussi, l’important n’est pas d’arrêter de harceler et tuer des gens, sinon que de « jouir en tout temps de la confiance du public » peu importe ce qu’ils font et surtout de garder « la marge de maneuvre nécessaire pour être efficaces dans leur travail »… la répression!

Le 3 avril, la Fraternité dans ses critiques du « nouveau schéma de couverture du SPVM » (la soi-disant « nouvelle génération » amaigrie et plus « robuste » de la police de quartier) nous montre qu’elle pense le contraire de ce que beaucoup de gens pensent à Montréal quand elle dit « Aux yeux de la Fraternité, il manque clairement de policiers à Montréal et le projet qui est actuellement sur la table ne changera peut-être pas grand-chose à cette problématique... » Avec 133 nouveaux policiers en 2006 pour donner des tickets aux automobilistes, cyclistes et piétons pour des bêtises et 133 autres en 2007 pour patrouiller dans le métro, la Fraternité semble être loin des préoccupations des gens qui sont tannés de voir des flics à tous les coins de rue qui n’ont rien de mieux à faire que d’écœurer le peuple et de fournir des taxes à la ville…
En août, la Fraternité se vantait d’un de ses coups « chiens » de l’année, à savoir l’envoi d’une mise en demeure à l’hôte du Centre des Médias Alternatifs du Québec (CMAQ) qui a dû retirer notre excellent texte intitulé « D’Anthony Griffin à Mohamed Anas Bennis : Enquête sur 40 personnes tuées par la police de Montréal en 20 ans (1987-2006) ». Ainsi, ces fiers défenseurs de la liberté d’expression protègent celle des flics racistes, mais n’hésite pas à envoyer ses avocats et leurs huissiers pour menacer la libre expression de ceux qui dénoncent les meurtres, dont des meurtres racistes, commis par ces mêmes policiers!

Dans le même genre de dossiers, les avocats de la Fraternité se penchaient sur des moyens de limiter la liberté d’expression de gens qui mettent des vidéos soi-disant « diffamatoires » où on voit des policiers sur des sites comme You Tube et autres « médias non traditionnels ».

Enfin, un autre dossier qui a retenu toute l’attention de la FPPM en 2007 est celui de la fameuse Loi sur la police modifiée qui a été présentée au Parlement début décembre par le ministre provincial de la Sécurité Publique et de la Justice Jacques « M. Impunité » Dupuis. Dès le mois d’août la Fraternité avisait ses membres que « la Fraternité sera très vigilante dans ce dossier on ne peu plus sensible » et annonçait même que « si le dossier devient périlleux, une importante mobilisation sera organisée. Préparez-vous !!! » C’est ici que l’on voit que la Fraternité n’est rien d’autre qu’un syndicat de flics qui est prêt à mettre autant de pression possible sur les politiciens pour faire avancer leurs intérêts, au détriment des nôtres bien-sûr! 3 500 policiers auraient par exemple envoyé des cartes postales aux politiciens pour « que les 14 400 policiers du Québec fassent comprendre à tous les députés qu’ils veulent que la Loi sur la police soit modifiée (en fait améliorée, c’est à dire en faveur des policiers) avant les prochaines élections. »

La Fraternité se dit « satisfaite » face à des modifications comme : « un policier pourra désormais posséder certaines catégories de restaurant » (Art. 117, conflits d’intérêt); « les policiers rencontrés à titre de témoins pour des plaintes portées envers d’autres policiers peuvent être assistés par un avocat, s’ils le souhaitent » (Art. 262); et « Le directeur d’un corps de police ne serait plus obligé d’informer le ministre de toutes les allégations criminelles, ce qui déclenche à tout coup une enquête. Après avoir pris avis auprès du directeur des poursuites criminelles et pénales, les allégations portées de mauvaise foi, vexatoires ou frivoles pourraient être écartées (art. 286) ». Par contre, la Fraternité juge « totalement insatisfaisant » deux aspects du projet de loi : le ministre refuse de modifier l’Article 119, «Destitution automatique pour (policiers reconnus coupables d’) actes criminels purs »; et « L’obligation de délation serait levée pour les infractions disciplinaires. » (Art. 260).

La FPPM qualifie d’ « inacceptable » l’article 119 et précise : « Qu’en certaines circonstances des policiers doivent être destitués : c’est possible. Qu’ils le soient au-to-ma-ti-que-ment, sans même avoir la possibilité de se faire entendre : JAMAIS ! » La FPPM ajoute : « La destitution automatique sera toujours inadmissible pour les policiers, quoi qu’il advienne en Cour suprême. » Quant à l’article 260 (l’obligation pour les policiers de dénoncer leurs collègues qui violent les lois), d’après la FPPM il « institue un système de délation qui serait inadmissible même dans une classe de maternelle. Il faut l’améliorer pour le rendre opérationnel. » Ils précisent : « L’obligation d’informer sera acceptable lorsqu’un policier a une connaissance personnelle d’un acte fautif, ou lorsqu’il a des motifs sérieux de croire qu’une telle faute a été commise. L’obligation de dénoncer des bobards n’est pas acceptable. »

En d’autres mots, le syndicat des flics de Montréal, comme ceux de la SQ et des autres flics du Québec, milite activement pour que le gouvernement lève le peu de contrôle qui pèsent sur eux. Comme on sait le nombre d’abus qu’ils se permettent actuellement, il n’est pas dur d’imaginer comment la situation évoluera si le gouvernement cède aux revendications de ces syndicats de flics assassins et racistes…

TouTEs aux abris! Ou aux barricades…

*En prime* La joke de l’année : La Fraternité des Policiers et Policières de Montréal incite ses membres à cotiser au « Fonds humanitaire de la Fraternité », affirmant qu’ainsi « vous appuyez concrètement l’implication communautaire de la Fraternité, qui investit temps et énergie pour soutenir les plus démunis de notre société. » La Fraternité invite aussi les pauvres, les marginaux et les personnes de couleur à participer à la « Collecte de sang de la Fraternité », afin d’éviter aux policier de faire encore couler leur sang, et précise que « Chaque don de sang est utilisé pour en faire plusieurs produits dérivés »?!

Le Collectif Opposé à la Brutalité Policière (COBP) – (514) 395-9691 – c...@hotmail.com

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