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D'ex-prostituées s'opposent à la décriminalisation de la prostitutionDona, Vendredi, Décembre 14, 2007 - 22:02 (Reportage ind. / Ind. news report | Alternatives constructives | Droits / Rights / Derecho | Gender (fem.; sex.)) Des femmes anciennes prostituées ont formé un groupe à Vancouver afin de lutter contre le projet de création d'un bordel lors des Jeux olympiques de 2010, qui se tiendront dans cette ville. Le groupe nommé Ex-Prostitutes Against Legislated Sexual Servitude (ou X-PALSS) estime que la décriminalisation de la prostitution servirait les clients, les "pimps" et les trafiquants davantage que les personnes prostituées, qui seraient encore plus exposées à la violence. «Nous sommes des femmes à qui la prostitution a causé du tort, écrivent-elles. Nous croyons qu’aucun changement aux conditions et aux lieux dans lesquels nous avons été prostituées n’aurait pu réduire ces torts de manière significative. Et nous considérons au mieux comme une insulte de voir les torts que nous avons subis dans la prostitution normalisés en les rebaptisant “travail". « Il importe très peu pour nous que nous ayons été prostituées dans les rues ou à l’intérieur des établissements tolérés ou agences d’escortes de Vancouver. Ce ne sont pas des lieux que nous nous souvenons, mais plutôt des hommes qui nous ont toujours traitées comme si nous n’étions pas tout à fait des êtres humains. Nous nous souvenons des innombrables autres hommes et femmes qui ont quotidiennement détourné leur regard. Nous nous souvenons du manque total de services ou d’options viables et du déni flagrant d’accès à tout type d’aide ou de justice. Nous nous souvenons avoir dû “étouffer" notre sentiment d’avoir droit à une meilleure vie afin de pouvoir supporter celle que nous vivions. Et nous nous souvenons trop bien du désespoir paralysant qui nous a envahies lorsque nous avons finalement cessé de croire qu’il existait en ce monde quoi que ce soit de décent et de bon (...). Nous vous incitons toutes et tous à refuser de croire que la prostitution est une activité normale ou un échange égal entre “deux adultes consentants". Nous vous demandons instamment de vous opposer à toute tentative d’ouvrir un bordel légal à Vancouver.» (Pour lire le texte intégral.) Le groupe X-PALSS lance un appel aux anciennes "travailleuses du sexe" du Canada auxquelles elles demandent: « Êtes-vous intéressées à parler avec d’autres anciennes "travailleuses du sexe" qui disent la vérité à propos de leurs vies, du monde qu’elles veulent pour leurs filles, pour toutes les filles et les femmes, et sur les moyens d’y arriver ? » (voir document) et souhaitent l'abolition de la prostitution. Elles refusent la décriminalisation de la prostitution dont un peu observer la tendance à l'échelle mondiale et qui ne profiterait pas aux femmes prostituées: « Une fois la prostitution décriminalisée, les proxénètes et les clients seront totalement en sécurité, tandis que les femmes seront maintenues en état d’esclavage sexuel.» (Lire l'appel.) Peu avant X-PALSS, un autre groupe de femmes, L’Aboriginal Women’s Action Network de la Colombie-Britannique, avait rendu publique une position analogue. « À titre de femmes autochtones du Territoire occupé salish de la Côte, nous, l’Aboriginal Women’s Action Network (AWAN), vous implorons de porter attention aux voix des femmes autochtones et des groupes de femmes qui font valoir les intérêts de nos sœurs, nos filles, nos amies et de toutes les femmes dont les voix n’ont pas été entendues dans l’actuel débat médiatique au sujet de la prostitution et de bordels légalisés pour les Jeux Olympiques de 2010 ». (On peut lire leur déclaration intégrale dans cette page.)
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