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L'ordre militaro-policier est chez nousherope, Jeudi, Novembre 29, 2007 - 20:34
a.l.herope
Sous nos fenêtres, sept policiers. Ils viennent de découvrir un graffiti. Nous sommes inquiets, car militants libertaires. Plus de 50% de la population française a peur de sa police et autres... Depuis les élections de cette année, une stigmatisation systématique est faite contre certaines catégories d'habitants montrés du doigt comme étant responsables de tous les maux de la France. Le président, ancien ministre de l'intérieur, est habitué aux déclarations fracassantes. En visite dans une banlieue il avait déclaré avant sa prise de pouvoir : en parlant d'une population maintenue en-dehors du système, certaines "cités" atteignant les 30% de chômeurs obligés de s'adapter pour survivre. Puis le fameux : Le ton était donné pour sa future présidence. Une énième bavure : Dans un premier temps, la veille, tirs de flash-ball puis l'occasion trop belle se présente le lendemain. La version officielle : ils ont heurté volontairement la voiture de police. La réalité est plus lugubre : deux ados sur un engin de 60 cm3, vitesse de pointe 50 km/h maxi (à deux vitesse réduite à 40 maximum, aux dires d'un voisin témoin), confronté à une voiture qui les poursuit. Résultat : les têtes sur l'asphalte baignant dans une mare de sang. La ville s'embrase. Batailles de rue entre les manifestants appelés "émeutiers" et les forces de l'ordre" : 60 policiers blessés. On n'a pas les chiffres des blessés de l'autre côté. Dès le lendemain soir, des moyens démesurés sont mis en place. Plus de mille CRS (police) et plus grave, gardes mobiles (armée), corps de gendarmerie, hélicoptère survolant le tout (nouveau chez nous), les entrées et sorties de la ville contrôlées. Les arrestations pour contrôle de papier sont systématiques, musclées et violentes. Intervention du président qui console ses blessés et promet avant toute décision judiciaire, se substituant de fait à la justice, la cour d'assise à ceux qui ont osé attaquer les représentants des forces de l'ordre. Le JE est de rigueur : J'AI décidé de. Il faut savoir que depuis les émeutes de 2005, provoquées par la mort de deux adolescents poursuivis par une unité spéciale mise en place pour la répression (BAC, brigade anti criminalité), (une parmi tant d'autres créées), malgré toutes les promesses faites pour sortir les banlieues de leur ghetto, rien n'a changé, rien n'a été fait. Les banlieues française sont par contre en permanence surveillés par des gardes mobiles, associés à des CRS qui patrouillent jour et nuit comme une armée d'occupation. Le pays s'enferme dans une logique sécuritaire effrayante masquant ainsi son incapacité à régler les problèmes de vie, dans une spirale infernale d'interdits. La réponse est claire : c'est le bâton. Pour les manifestations étudiantes, ouvrières, les occupations de fac... toujours la même réponse : les coups, les condamnations, la prison. Notre espace de liberté se réduit dans l'ignorance, l'indifférence générale ou l'acceptation intolérable de certains. La France est dans l'engrenage de ce qui pourrait déboucher sur du totalitarisme. PARLONS pendant qu'il en est encore temps (nouvelles lois limitant l'usage de l'internet, captation des médias.... AVANT QUE NOS PAROLES NE DEVIENNENT CRIS PUIS SILENCE ! |
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