Dans le cadre de la journée mondiale de la misère,l'OPDS a participé à une manifestation organisée par le Projet Genèse et a exigé un revenu inconditionnel pour toutes et tous.

Vivre de l’aide sociale,
C’est une condamnation à mort ;
C’est l’isolement, l’exclusion, le rejet…
Même la haine.
Vivre de l’aide sociale,
C’est le marquage au fer rouge ;
C’est la honte, la culpabilité, la détresse !

Vivre de l’aide sociale,
C’est l’absence de droits les plus élémentaires :
C’est un logement inadéquat et trop cher ;
C’est la faim, toujours la faim au quotidien ;
C’est le manque de soins de santé ;
C’est le transport assumé par nos chaussures trouées ;
C’est la privation de toute éducation ;
C’est le vide de la culture ;
C’est l’inexistence des biens essentiels ;
C’est le non-être !

Vivre de l’aide sociale,
C’est la soumission à la morale des bien-pensants ;
C’est la tyrannie de l’argent ;
C’est la dépendance à la charité ;
C’est l’autorité despotique de la police de l’État ;
C’est la perte d’intimité et de toute vie privée ;
C’est l’esclavage ;
C’est la parole bâillonnée ;
C’est le plaisir refusé ;
C’est la misère garantie !

Mais, aujourd’hui et pour toujours,
Avec toutes les personnes exploitées de la terre,
Je sors de ma torpeur et de mon abattement ;
De ma conscience criminalisée ;
De ma dignité exploitée ;
De mon honneur massacrée et
De la terreur qui nous paralyse !

Honte à l’État,
Qui me fait vivre au Programme d’aide sociale,
Une fois mon loyer payé,
Avec un revenu total de 2.44 $ par jour,
Pour combler l’ensemble de mes besoins.
Qui peut arriver à payer,
Son électricité, son téléphone,
Sa nourriture, son transport
Et toutes les autres nécessités avec 2.44 $ par jour.
Honte à la société !

Ne rien dire, c’est y consentir.
Nous devons nous lever,
Pour enfin dénoncer,
Tout ce que nous avons trop enduré !
Dans cette société, dont nous faisons partie,
Malgré vous,
Nous revendiquons, haut et fort,
Un revenu décent et inconditionnel,
Atteignant le seuil de pauvreté,
Pour toutes et tous.
Nous clamons de notre parole libérée
Le refus de la misère ;
Et, ensemble, nous vaincrons !