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Répression politique à Saint-Jérôme: la police confirmeAnonyme, Samedi, Août 25, 2007 - 22:54
Le Drapeau rouge-express
Dans un article publié dans l'édition du 24 août de l'hebdomadaire Accès de Saint-Sauveur (http://www.acceslaurentides.com), le sergent Robin Pouliot du service de police de Saint-Jérôme confirme que l'intervention policière qui a mis fin à la manifestation organisée par le PCR le 11 août dernier (et qui s'est soldée par neuf arrestations) avait un caractère politique. Après avoir parlé au dénommé Pouliot, la journaliste écrit: "Les bannières 'On a raison de se révolter' ont eu l'heur de choquer les policiers." Elle cite ensuite ses propos: "Quand on distribue des tracts haineux et qu'on contrevient à la loi, faut s'attendre à une réplique..." Évidemment, le relationniste se garde bien de préciser à quelle "loi" les manifestantEs auraient contrevenu: à la Loi de la police de Saint-Jérôme peut-être? À celle du cabot Pouliot? Cette déclaration montre bien qu'on a eu affaire à une répression politique ciblée et délibérée: la police avoue avoir agi dans le but d'empêcher l'expression du point de vue communiste, qu'elle assimile à des "tracts haineux". Il est vrai que le matériel de propagande diffusé par le PCR exprime clairement notre haine -- que bien des gens partagent -- du système d'oppression et d'exploitation dans lequel on vit. Pour autant, aucune loi, dans l'état actuel du droit canadien, n'interdit d'exprimer une telle "haine". Lors d'une audience pour la forme tenue jeudi le 16 août, la procureure de la Couronne affectée au dossier a tenté de faire ajouter des conditions de remise en liberté aux neuf accuséEs, incluant une interdiction de séjour à Saint-Jérôme et surtout, l'interdiction d'aller manifester à Montebello à l'occasion du sommet du PSP. Selon elle, les accuséEs auraient un fort potentiel de récidive -- l'un d'eux aurait dit qu'il y aura sans doute d'autres manifestations à Saint-Jérôme! Cette requête a toutefois été écartée par le tribunal pour des raisons techniques, étant donné l'absence des accuséEs, dont la présence n'était pas requise à cette étape des procédures. Tout cela ajoute au caractère politique de l'intervention du 11 août (rappelons qu'une agente des services de renseignement de la Sûreté du Québec était également présente au moment de l'intervention policière, et par la suite au poste de police). Il va sans dire que les accuséEs et leurs avocats se préparent à mener la bataille politique qui s'impose en vue du procès que l'État a choisi de leur imposer. Cette bataille ne concerne évidemment pas que les accuséEs, le PCR ou les participantes et participants à la manifestation du 11 août: elle intéressera aussi tous ceux et celles qui appuient le droit de manifester, de résister, de se révolter et d'exprimer des idées politiques dissidentes et/ou révolutionnaires. À cet égard, on notera que la section des Laurentides du Parti communiste du Québec, dont des membres présents à la manifestation ont été victimes de l'intervention policière, a déjà tenu à dénoncer cette "preuve flagrante de répression policière telle que l'on a vu dans les pires chapitres sous le règne de Maurice Duplessis". Les camarades de la Fédération des communistes libertaires du Nord-Est (la NEFAC) ont aussi émis un communiqué de soutien: "À la NEFAC, nous avons nos différends avec les maoïstes (sic!) mais nous ne sommes pas sectaires au point de passer sous silence un cas patent de répression policière... Ayant subi plus souvent qu'à notre tour ce type de répression policière, les militants de la NEFAC expriment leur solidarité avec ceux et celles du PCR." -- Article paru dans Le Drapeau rouge-express, nº 151, le 26 août 2007.
Site Web du Parti communiste révolutionnaire
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