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Le bulletin francophone de nouvelles ''indépendantes'' de Montebello comme exemple d’un journalisme dépendantAnonyme, Mercredi, Août 22, 2007 - 23:09 (Analyses | PSP - SPP -ASPAN | Culture | Economy | Globalisation | Guerre / War | Imperialism | Media | Media: Liberte/Freedom | Politiques & classes sociales | Repression | Resistance & Activism | Syndicats/Unions - Travail/Labor)
un gueux ringard et révolutionnaire de la radio communautaire
Il est toujours facile de critiquer la couverture des corporations capitalistes qui prétendent nous informer. Elle est contre nous. C'est évident. Mais il faut aussi savoir parfois critiquer les soi-disant médias ''indépendants'' et ''communautaires'' quand cela nous semble nécessaire. Voici un exemple d'analyse critique et politique des médias indépendants et communautaires Le bulletin francophone de nouvelles soi-disant indépendantes venant de Montebello ont été très largement l’oeuvre d’un petit groupe d’amiEs qui se sont appropriés la totale gestion de celui-ci pour faire passer très largement le point de vue d’organisations et d’individus réformistes liéEs aux institutions du pouvoir étatique dont des universitaires relativement déjà bien entendus comme Dorvald Brunelle et Michel Chossudovsky, le Conseil des canadiens, les portes-paroles de Québec solidaire… Ces gens pour qui un autre État canadien et/ou québécois sont possibles et dont la critique principale réside dans le fait de critiquer l’intégration continentale comme arrimage à l’impérialisme américain négligeant très généralement que les structures fondatrices mêmes des États canadiens et québécois sont coloniales, impérialistes et exploitatrices envers les amérindiens ainsi que vis-à-vis des travailleurs/travailleuses et des sans-emplois tout autant sans penser à leur œuvre d’impérialisme humanitaire ou pas. Nous vivons dans des États dont la souveraineté est ausssi fondée sur notre domination influence yankee ou pas. Le capitalisme au-delà des traités comme le PSP est notre réalité de tous les jours et ce depuis la colonisation jusqu’à aujourd’hui. Le capitalisme, c’est le fait de la domination et l’exploitation continues de notre force de travail dans la maximisation des profits des entreprises peu importe leurs nationalités, c’est le fait d’être gouvernéEs par des États qui sécurisent les circuits de reproduction du capital et nous répriment quand nous nous révoltons et ce peu importe la couleur des partis qui nous gouvernent. Le capitalisme est aussi ce qui produit les guerres coloniales et impérialistes pour s’accaparer les richesses naturelles (la vie devrait-on dire), ouvrir des nouveaux marchés et aquérirent de nouvelles possibilités d’exploiter une main-d’œuvre à bon marché. Quand je dis capitalisme, je ne dis pas principalement néolibéralisme. Le néolibéralisme n’est qu’une extension certes néfaste du capitalisme, mais qui n’en est qu’un épiphénomène déjà inscrit dans son existence comme force en expansion. Aujourd’hui, les réformistes de tout poil se reconnaissent en se refusant de critiquer les fondements du capitalisme et en se mirant sur un phénomène contemporain qu’est le néolibéralisme. Je ne peux jamais m’empêcher d’entendre la possibilité de penser et surtout de vivre un capitalisme à visage plus humain derrière ce discours anti-néolibéral. De plus, on se complait trop souvent à décrier des personnalités certes détestables comme Harper, Bush ou Calderon plutôt que de prévoir des plans d’action pour réellement et fondamentalement s’attaquer à la reproduction quotidienne de notre exploitation qui ne change pas dans son fondement même avec les changements de figures gouvernementales et des partis au pouvoir. Combien de fois, en tant qu’activiste, journaliste et producteur d’information, je me suis fait dire ou regarder comme si j’étais ringard en faisant la promotion (Oui, je suis partie prenante politiquement de ce que je couvre et vous ne l’êtes pas moins) d’un réel anticapitalisme révolutionnaire par des soi-disant journalistes ‘’indépendants’’ qui dépendent en fait trop souvent des réformistes travaillant pour des institutions liées organiquement aux États. C’est beau de bander ou de mouiller à propos d’intellectuels bien nourris comme Chossudovsky ou de servir ces anti-révolutionnaires que sont les tantes Françoise (celle qui décriait ceux/celles qui bravaient les lignes de flics au Sommet des Amériques) et mon oncle Amir de ce monde, mais c’est surtout facile, propre (?) et gentil sans menaces substantielles face aux États policiers du capital et de ces entreprises qui se servent de ces contestataires confortables pour s’offrir une couverture démocratique et réprimer les ''indésirables'' comme les radios communautaires organiquement liés aux appareils d’État peuvent le faire avec ces journalistes ''indépendants'' pour supprimer les ''indésirables'' de la radio. |
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