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Buenos Aires: état d'alerte et demande d'expropriation du BauenAnonyme, Vendredi, Août 10, 2007 - 14:36
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Celui qui visite l'Hôtel Bauen ces jours-ci pourra voir, dans le hall d'entrée, une exposition de de portraits. Ce sont des photographies des 154 travailleurs de la coopérative qui a récupéré, il y a quatre ans, le lieu, abandonné par ses anciens propriétaires, et qui font face maintenant à un ordre d'expulsion. Les travailleurs ont exposé les portraits hier, pour qu'ils servent de cadre à la conférence de presse dans laquelle des figures d'organismes de défense des droits de l'Homme, d'organisations sociales, syndicales et politiques ont sonné l'alerte. A la rencontre avec les médias, il y a eu des dures critiques à la décision judiciaire et il a été réclamé au gouvernement d' "assumer la responsabilité de donner une solution". Traduction : qu'il exproprie l'hôtel au moyen d'une loi du Congrès National. Le Prix Nobel la Paix Adolfo Perez Esquivel et Nora Cortiñas, des Mères de la Place de Mai - Ligne Fondatrice, ont été quelques uns de ceux qui se sont assis devant les caméras pour donner leur soutien public à la plus symboliques des entreprises récupérées de Buenos Aires. Leon Gieco est passé saluer peu de temps avant le début de la conférence de presse (il va chanter dans un prochain concert contre l'expulsion); Mercedes Meronio et Hevel Petrini, représentaient l'Association des Mères de la Place de Mai. En plus de ces personalités, étaient présents des principaux dirigeants des nouvelles commissions internes syndicales, des députés, des membres de coopératives, toute la gauche et quelques référents liés au kirchnérisme, comme Humberto Tumini, de Libres del Sur. Presque tous ont parlé de l'hôtel comme d'un espace lié aux luttes sociales. L'hôtel a été fermé il y a sept ans, après la faillite de l'entreprise Solari S.A, et reouvert en 2003 par trente travailleurs. Les 154 qui le gèrent maintenant se sont organisés en coopérative et y ont investi trois millions de pesos (environ un million de dollars). L'ordre d'expulsion dicté par la juge Paula Hualde leur donne un délai jusqu'au 20 août pour abandonner le lieu. Les travailleurs ont fait appel de la résolution lundi dernier. En dehors de la voie judiciaire, la seule possibilité de continuer la gestion directe de l'hôtel est une loi d'expropriation. Dans la Législature de la vile de Buenos Aires une telle sanction serait impossible, en raison de la majorité de droite, et c'est pour cela qu'elle commence à être demandée au Congrès, où ily a une majorité kirchnériste. Dans la Chambre basse deux projets existent dans ce sens. l'un du député Carlos Tinnirello et l'autre de Francisco Gutierrez, membre du groupe kirchneriste. "On a besoin d'une décision politique du gouvernement pour prendre des mesures", a signalé Perez Esquivel. Lors de la rencontre une préoccupation s'est aussi exprimée pour l'avenir d'autres entreprises récupérées, comme Zanon, à Neuquén, et un groupe d'entreprises de Buenos Aires qui, bien que déclarées d'intérêt public, n'ont toujours pas encore été expropriées. Laura Vales, Pagina/12, 10 août 2007. Traduction: http://amerikenlutte.free.fr |
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