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msemrir ouarzazate marocAnonyme, Vendredi, Juillet 20, 2007 - 14:22 Remarque : Explication des termes utilisés dans le texte & « Le Qaid » : C’est le chef de l’autorité. Première étape : Le mardi soir 10 / 07 / 07 , j’ai fait un entretien avec le chef de la gendarmerie royale de Msemrir , portant sur une seule question principale dont le contenu est : Ledit chef est intervenu pour régler un problème qui s’est passé entre le Qaid et un groupe des individus résidant à Ait marghad msemrir dont voici les détails , comme je les ai recueillis auprès des intéressés au cours d’un entretien avec JABBOUR BASSOU en tant que représentant de la tribu d’ait marghad et président de l’association des pères et responsables des élèves écoliers d’ait marghad . JABBOUR BASSOU a dit : « Nous sommes allés pour rencontrer le Qaid dans son bureau ,sur l’affaire du chikh d’ait marghad , celui-ci que nous accusons d’avoir falsifié des documents et d’avoir créé des problèmes dans la terre de la tribu d’ait marghad , mais il nous a fallu l’attendre jusqu’à 11 heures ,pour sortir de sa maison . Lorsqu’il est venu , nous sommes entrés pour lui expliquer l’affaire . J’ai débuté en parlant en Arabe , il m’a écouté jusqu’à la fin de mon propos . Un de mes compagnons qui s’appelle OURAHOU HADDOU a pris la parole en langue Amazigh , le qaid n’a pas attendu et a dit : * celui qui ne parle pas Arabe n’est pas le bien venu chez moi ,qu’il ne vienne plus * . En ce moment j’ai dit que nous sommes tous des Amazighs . Et il nous a chassés immédiatement de son bureau en présence de : HARTA MOHA , OURAHOU BASSOU , OUBOUA SAID , BAKHADIR MOHAMED , et autres . Et avant notre sortie le qaid a dit : * J’ai le droit de ne pasvenir ici ety je peux travailler à ma maison ,celui qui a besoin de moi qu’il me cherche * . Puis dernièrement ,ajoute JABBOUR BASSOU , lorsque les gendarmes ont arrêté le chikh d’ait marghad ,avec l’ordre du tribunal , sur l’affaire de la falsification des documents et autres revenant à 2005 , je suis entré au bureau du chef de la gendarmerie ,car je suis intéressé directement par cette affaire , et j’ai trouvé , parmi les présents , le Qaid qui m’a chassé du bureau qui n’est pas le sien , il est ici juste parce que le chikh est arrêté . Fin de citation de JABBOUR BASSOU . Deuxième étape : Sur la base de ce problème je suis allé voir la position du chef de la gendarmerie qui s’est mis d’accord de répondre à mes questions ,dans son bureau où j’ai trouvé entre ses mains le dossier du chikh dont a parlé JABBOUR , je le sais car au moment de mon entrée il s’est penché sur lui , et je lui ai dit que je peux me retirer pour un moment ,afin de lui permettre de finir ce qu’il fait .IL m’a dit :* Non ,ce n’est pas un problème , tu peux voir ,c’est le dossier du chikh d’ait marghad , d’ailleurs tu connais le problème et tu étais sur place lors de problème avec lui ,le samedi , il a refusé d’entrer * . J’ai dit : « Oui ,je connais le problème et j’ai vu ce qui s’est passé ; les gendarmes ont arrêté ledit chikh et il a refusé d’aller avec eux ,puis ils l’ont forcé d’entrer à la brigade , en présence de ses enfants qui tiraient d’un côté et les gendarmes tirent de l’autre jusqu’à ce que le tissu qui a mis sur sa tête ( Tazrziyte en Amazigh ) soit tombé sur terre . Ses enfants disaient aux gens :- vous êtes des témoins de cette violence contre notre père .- Lui ( chikh ) disait : - Je refuse d’ y enter sauf avec l’autorisation du Qaid et sa présence . - Puis les gendarmes qui disaient : - Nous exécutons les ordres du tribunal .- . Enfin il est entré à la brigade par force , et dans quelques minutes le Qaid est venu , les Ait marghads qui sont contre le chikh sont aussi nombreux sur place , ceux-ci qui ont avertis même un individu de Msemrir qui essaie d’intervenir , selon eux pour défendre le chikh . J’ai vu cet individu personnellement, et j’ai vu d’autres actes , lors de son entrée et de sa sortie de la brigade , quand le chikh est dedans , il s’appelle KHAMISS ALLALI le fils d’ex-chikh de Msemrir ,celui-ci qui a passé 15 en prison à Ouarzazate lors des élections avant sa maladie puis sa mort , celui-là qui essaie de prendre la place de son père ,car il n’y a pas encore de chikh à Msemrir depuis sa mort , de l’autre côté adversaire ( je ne l’ai pas vu sur place le samedi ) le fils de l’avant dernier chikh qui est encore vivant ,mais fou . Et sur cette raison de la folie de son père qu’il veut prendre sa place comme reconnaissance de l’Etat de la fidèleté de son père jusqu’à la folie . Voilà comment l’avertissement des Aitmarghads est très bien compris . Le chef de la gendarmerie dit : « Oui ,c’est vrai .Mais tu sais nous n’avons pas fait quelque chose d’illégal ,nous avons un ordre du tribunal qui nous permet d’arrêter le chikh et le présenter immédiatement au tribunal ,et c’est à eux de faire leur tâche . Sur la base de ce dossier, il est accusé de falsification et dans d’autres problèmes de la terre collective de sa tribu ; trois dossiers en un , c’est la raison de son arrestation , mais étant le samedi nous l’avons relâché à condition qu’il soit au tribunal le lundi matin .» Le Cf.G. a dit : « Oui , et nous ne voulons pas pousser à l’extrême , ce n’est pas un problème car il y sera le lundi , effectivement il a été présent . » Q. : « Combien sont-ils ? » Q. : « Revenons sur la question principale dans cet entretien ; est-ce que tu es intervenu pour régler un problème entre le Qaid et Ait marghad ? » Q. : « Et tu trouves cela normal ,toi ? » Q. : « Mais l’origine du problème qui nous intéresse maintenant est en rapport avec le racisme ; Arabe contre Amazigh , car si le qaid ne parle pas la langue Amazigh ,en tant que responsable d’une administration , il devra avoir à ses côtés un traducteur , qui règle la question de communication . C’est irresponsable de dire aux gens que son écoute nécessite l’Arabe .C’est à lui de régler son problème d’ignorance d’une langue qui n’a pas besoin de reconnaissance de quiconque , parce qu’elle est sociologiquement ici ,vivante dans le quotidien . Est-ce que la position du Qaid ne peut-elle pas engendrer une contre- position qui part de la même logique ethnique et chauviniste en alimentant le racisme ? Par conséquent on crée de faux problèmes que nous refusons et nous dénonçons. Tu sais ; lorsque on n’est pas bien instruit ,on emprunte facilement n’importe quelle idée sans la mettre à l’examen de la raison . » Q. : « Comment ? » Q. : « Mais ce n’est pas mon problème. Je suis ici , j’observe , j’écoute , je fais parler les gens ; c’est ce que je fais maintenant , puis j’écris et je diffuse l’information . Je ne suis pas dépendant de personne, je fais mon travail, comme je le comprends , c’est tout . » Q. : « Mais j’ai un travail, c’est ce que je fais maintenant. » Q. : « Oui, c’est vrai. » Q. : « Non merci, c’est vrai je n’ai rien, mais je n’ai pas besoin de ce que tu dis , de cet argent , je ne suis pas une marchandise que tu peux acheter ou la vendre quand tu le veux . Je vais écrire et diffuser ce discours. Et je sais très bien que cet argent que tu me proposes maintenant contre le silence, est l’argent que vous ramassez chaque jour devant le café d’OUTAKHCHI en face de l’administration de l’agriculture , c’est le geste que je vois au quotidien , c’est quoi ça ? La corruption. » Q. : « Je suis ici à Msemrir , je parle de ce que je vois quotidiennement . Merci pour l’entretien , » Et je suis sorti de chez lui . Troisième étape : Conclusion Notre position : L’argent c’est l’équivalent général de toutes les marchandises. C’est un discours économique . Mais il peut jouer d’autres rôles hors de la sphère économique et sera destiné à régler les problèmes délicats qui peuvent ébranler une administration ou mettre dans l’impasse des responsables , c’est-à-dire qu’on peut donner de l’argent contre la négligence d’une chose ou contre le silence , comme si rien ne s’était pas passé .C’est une sorte de transaction extra économique , et c’est là la présence de ce qu’on appelle la corruption ; on achète le silence et la non diffusion de l’information . Il y a des gens qui acceptent ce comportement, car ils voient dans l’argent une solution de leur misère ,et tant pis pour le principe de la dignité et le refus de la vente et de l’achat de l’être humain . C’est dans ce cadre que le chef de la gendarmerie de msemrir conçoit les choses . Il croit que ma situation va me pousser à accepter ce qu’il dit. En résumé ,selon comment il pense , il est certain que la somme qui m’a proposé contre le silence et la non diffusion de leurs conneries , va attraper deux oiseaux à la fois( comme dit le proverbe ) ; 1- Avec ladite somme ( 10.000 dhs ) je vais résoudre mes problèmes de la survie et je change de chemin petit à petit . 2- C’est l’important pour lui , je vais les laisser tranquilles , qu’ils fassent ce qu’ils veulent ,puisque les gens acceptent la situation . Et si j’ouvre cette porte ,je serai le bienvenu chez la mafia locale , les bandes du commerce des humains . En bref , je serai un journaliste mafieux . Sur la base de tout ce que je viens de dire , je dis et je répète que j’insiste sur la défense des droits humains et le refus de ce que je vois au quotidien ; le refus du mépris , de la ségrégation , du chauvinisme , d’abus du pouvoir , du pouvoir comme mécanisme d’intégration et d’exclusion et comme titre d’inégalité , le refus de la vente et de l’achat de l’être humain et de son esprit , le refus d’esclavagisme moderne , de la marginalisation et de l’écrasement , le refus de prendre mes affaires ou de les laisser pour faire un voyage sans retour vers la jungle . Enfin, pour une société libertaire, égalitaire qui garantit la spécificité et le critère humain de base. L’Homme ne doit pas être objet de répression , d’arnaque, d’agression, de pression, de violence tant matérielle que symbolique , ne doit pas être victime de quoique ce soit . Pour une société qui respecte l’être humain et son environnement , une société qui va détruire les valeurs du capitalisme dont l’argent est un moyen qui leur confère de vie et de dominance . Je considère cela comme violation de droit humain , car je ne suis pas une marchandise . Personne ni aucune force ne peut m’acheter . Je suis un être humain , je vais me défendre jusqu’à la fin de ma vie , et je ne démasque pas cette réalité sous un angle de chantage , je suis hors de cette logique , je pars des principes que j’ai construits au cours de ma vie , ceux-ci ne sont pas des marchandises , ils ne sont pas sales comme leur argent , ils ne changent pas de forme ni de contenu , ils sont universels ; là où l’être humain existe sont valables . A tous les commerçants de la dignité humaine j’adresse le mépris éternel , je crache sur leur gueule et leur argent . Il m’arrive de ne pas manger qu’une seule fois sur 24 heures , mais ma tête reste toujours en haut , je suis toujours debout , je ne reste jamais à genoux . J’ai choisi ce chemin, peu importe la qualification idéologique. C’est un chemin où je me sens que je suis vivant malgré les douleurs, malgré les souffrances. Je suis prêt à tout perdre ,sauf ma raison d’être , l’essence de ma vie , le partage du commun que beaucoup n’a pas encore découvert . A toutes les victimes je souhaite une découverte claire, sans illusions, de l’essence de la vie hors de la marchandisation du marché . Brahim Fillali
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