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Lutter contre le G8 ne suffit pas ! Il faut détruire le capitalismeAnonyme, Mercredi, Juillet 11, 2007 - 13:45 (Analyses | Actions 'contre-sommet' | Economy | Imperialism | Politiques & classes sociales | Resistance & Activism | Solidarite internationale | Syndicats/Unions - Travail/Labor) C'est sous le titre cynique de "Croissance et responsabilité" que se tient à Heiligendamm, la station huppée de la mer Baltique, le sommet du G8 de cette année. C'est un rituel de la dictature bourgeoise qui y est organisé jusque dans le moindre détail : des kilomètres de barrières de sécurité, une présence policière gigantesque, des fouilles maison par maison et la répression pour les opposants que l'on prétend "violents", contrairement à ceux qui sont "constructifs face à la globalisation" avec leurs minables propositions de dialogue. Pendant ce temps, une foule de conseillers politiques, d'experts en relations publiques et de journalistes s'efforce de convaincre le public des buts élevés qu'ont les chefs d'Etats et de gouvernements présents à la réunion. Le show de propagande habituel de ce genre de sommet ne peut cacher le fait que le sommet du G8 de cette année se déroule dans un contexte de concurrence inter-impérialiste plus aiguë et d'instabilité croissante. Les implications barbares de "la guerre contre le terrorisme" en Afghanistan et en Irak, la menace de guerre contre l'Iran, l'appauvrissement de tous les continents et la dégradation des perspectives de vie sur la planète dessinent leur spectre. Ces problèmes ne sont pas simplement le fait de quelques politiciens et gouvernements mais l'expression d'un système international de concurrence dont le moteur est la course effrénée au profit, laquelle se déroule de façon toujours plus brutale. "Poussée par le besoin de débouchés toujours nouveaux, la bourgeoisie envahit le globe entier. Il lui faut s'implanter partout, exploiter partout, établir partout des relations. Par l'exploitation du marché mondial, la bourgeoisie donne un caractère cosmopolite à la production et à la consommation de tous les pays. Au grand désespoir des réactionnaires, elle a enlevé à l'industrie sa base nationale. Les vieilles industries nationales ont été détruites et le sont encore chaque jour. Elles sont supplantées par de nouvelles industries, dont l'adoption devient une question de vie ou de mort pour toutes les nations civilisées, industries qui n'emploient plus des matières premières indigènes, mais des matières premières venues des régions les plus lointaines, et dont les produits se consomment non seulement dans le pays même, mais dans toutes les parties du globe. À la place des anciens besoins, satisfaits par les produits nationaux, naissent des besoins nouveaux, réclamant pour leur satisfaction les produits des contrées et des climats les plus lointains. À la place de l'ancien isolement des provinces et des nations se suffisant à elles-mêmes, se développent des relations universelles, une interdépendance universelle des nations." . C'est ce qu'écrivait Karl Marx en 1848, donnant ainsi une description de ce qui est aujourd'hui communément appelé "globalisation". Cette "globalisation" ne peut pas être rendue plus "douce" par des protestations ou des appels à nos dirigeants, comme le croient bon nombre de ceux qui participent au mouvement de protestation contre la globalisation. Le capitalisme international ne peut pas être amélioré graduellement, ni changé dans son essence par morceaux. Pas plus qu'il ne peut être administré de façon humaine. Il doit être renversé de façon révolutionnaire par la classe ouvrière ! Cela nécessite autre chose que les protestations qui utilisent des méthodes qui ne font qu'exciter les médias lors de l'annuelle réunion au sommet des dirigeants. Il est surtout nécessaire de se donner une claire vision de perspectives pour une lutte de classes au-delà des frontières afin d'attaquer le capitalisme là où il se reproduit quotidiennement. Le rôle des révolutionnaires est de mettre en avant les intérêts généraux de la classe ouvrière ;et pour cela, soutenir ses luttes, en critiquer les limites et tout faire pour renforcer la conscience des salariés et la confiance dans leurs propres forces. Cela exige un cadre organisationnel. Selon nous, cela ne peut être qu'une structure politique, une organisation révolutionnaire internationale et internationaliste. Internationale parce que le capitalisme ne peut être combattu et dépassé qu'au niveau international ; internationaliste parce que le rejet de toute idéologie nationale est la condition première pour parvenir à l'unité de classe ; révolutionnaire parce que ce n'est que par une rupture radicale avec le capitalisme que la perspective peut être trouvée, non seulement pour vivre dans des conditions de dignité humaine mais comme humains tout simplement. La construction d'une telle organisation est un processus long et difficile. Mais c'est une condition déterminante pour préparer la fin du cycle capitaliste des crises et des guerres. Pour société sans état et sans classe ! Gruppe Internationaleir |
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