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A...Anti...Anticapitalista!

Anonyme, Dimanche, Juin 17, 2007 - 13:32

Deux companer@s de la Brigade Kâliße!

Plus de 200 rangées de bras qui se lient les uns aux autres, 200 rangées serrées de 8 à 12 personnes chacunes et une camarade berlinoise nous glissant à l’oreille qu’il s’agit d’empêcher les flics de venir en cueillir dans la foule. Il n’en fallait pas plus pour tirer du sommeil mes pensées laissées en banc sur le «le black bloc».

Le Black bloc est bien vivant, bien présent en Europe. Pour avoir trouver les moyens de se retrouver et de se lier, la colère anticapitaliste fut la source de nombreux troubles à travers le ‘Vieux Continent’ ces deux dernières années. De nombreuses émeutes.

La semaine dernière à Riddelich, pendant que le cénacle du G8 préparait sa reunion un peu plus loin, l’émotion était sur toutes les lèvres. L’émeute, un des sujets de l’heure. Des gens sont arrivés de partout pour vivre ensemble à Riddelich, qui de chaque pays, de leurs collectifs, de leurs fédérations, de leurs groupes partageaient les expériences, ramenaient leurs points de vue sur la question.

Des “totos" français racontaient avec fierté leur participation au mouvement de résistance spontané contre Sarkozy où plus d’une centaine de voitures ont brûlé, ou bien encore revenaient sur les émeutes de banlieues et le mouvement anti-CPE; Une bande de Grecs parlaient des combats féroces et de divers blocages organisés pour porter des coups à l’État. Une horde de combattants danois directement de Copenhague nous rappellaient que les combats de rues se poursuivent toujours depuis l’expulsion d’Ungdomshuset il y a deux mois. Que dire ensuite de toute l’effervescence qu’a produit, sur place, l’émeute du 2 juin à Rostock qui a donné aux Allemands une belle experience de plus1,, sans parler du fameux Plan B(erlin) du vendredi 8 juin qui a failli, mais failli embraser le coeur de cette grosse métropole vermoulue. Au milieu de tout ça, tout le bataillon de nord-américain que nous étions avions bien du mal à trouver quelle experience nous aurions pu évoquer qui soit adéquate à la situation.

A défaut d'avoir été l’occasion d’un sursaut insurrectionnel, le rassemblement de tous ces anars contre le G8 a certainement été, depuis le début des préparatifs, le prétexte d’une retour collectif sans précédent sur les expériences des dernières années. Tentatives d’esquisser collectivement des conclusions et d’en prendre acte, immédiatement.

Les premières manifs – et les premiers ‘débordements’- ont été le lieu d’une constatation pratique des façons de faire propres aux flics allemands, mais surtout de celles des différentes bandes – françaises, italiennes, allemandes, anglaises, etc. Le débat ne se ferait plus sur des représentations abstraites de tel ou tel groupe, mais –à partir d’une mise en situation bien réelle.

Pour certains, ce fut le mythe des autonomes allemands qui s’évaporait, exit les enragés casqués des années 80, tandis que pour d’autres, ce fut la cohésion impressionnante du bloc “à l’allemande" et son imposante configuration défensive qui manquait aux autres équipées sauvages prêtes à tout casser à la moindre brèche. En tous cas, nombreux étaient les camarades allemands qui n'avaient pas vu chez eux un tel contingent masqué depuis une bonne dizaine d’années. Pour sûr, il y a un changement de donne sur le front international qui oppose black blocs aux flics de toutes sortes et à leurs rapporteurs.

Qu’est-ce qui a pu jouer autant? Si la répression (post-911) a pu causer de part et d’autre un reflux de l’offensive durant les dernières années, comment saisir ce resurgissement soudain de détermination, en Europe du moins, alors que les dispositifs de contrôle sont d’une acuité sans precedents?

Il nous a semblé de mise de se demander pourquoi l’Amérique du nord échappe encore à ce regain d’enthousiasme émeutier.

La dernière fois où nous avons du participé à un black bloc au Canada remonte à loin, si on pense à l’appel qui avait été lancé en vue d’une manif à Ottawa pendant les journées ‘take the Capital’ en 2002, ou peut-être encore, plus implicitement, celui de la marche sur Westmount organisé par CLAC-logement en 2004. Bien sûr qu’il y a eu quelque moments d’"émotion", si l’on peut dire, ces 6 dernières années – cette année encore une gang de punks a fait sauter une couple de fenêtres après la marche annuelle de la journée internationale contre la brutalité policière, le 15 mars (organisée par COBP). Malgré tout on ne peut dire qu’il y ait eu ne serait-ce qu’une entente implicite, dans la tête des anarchistes, qui aurait suggéré que nous nous retrouvions pour laisser aller notre rage et y aller d’une tactique visant à “frapper le capital au coeur et lui faire vraiment peur" comme l’évoquait avec toute sa passion un de ces italiens qui parlait au milieu d’une centaine de personnes, il y a quelque jours, pendant l’une des assemblées de groupes d’affinités autonomes. Ces temps-là nous semble révolus, mais nous ne sommes plus certains de savoir pourquoi. Je suppose que parmi les raisons de cet état de chose, il doit y avoir un blocage du fait que le discours ait été depuis un moment tranché, et qu’on n’en discute même plus parce qu’on croit sincèrement que rien n’est possible. Même de la grève étudiante de 2005, des nuits de barricades au CEGEP du Vieux-Montréal ou des divers blocages et occupations, on ne saurait se rappeler d’une prémeditation de l’émeute. Mettre le feu aux voitures et tabasser des flics au Canada? Il y a bien eu Queens Park et le sommet de Québec (dont nous avions jamais songé à y complotter un Plan Q) mais la mémoire de ces événements semble déjà fuyante, comme si l’on ne saurait quoi en faire. Comment montrer, collectivement ou individuellement que le capitalisme et tout le système qui le supporte nous bouffe la tête et tue des millions de gens dans le monde entier? Le mythe national des gentils canadiens, au bon sens moral et surtout paisibles, pacifiques, laisse bien peu de place à une quelconque possibilité d'articuler la rage et la colère.

Après Gênes également, la perspective émeutière paraissait avoir du plomb dans l’aile. Mais voilà qu’après quelques années, dans une situation encore plus fliquée que jamais, le mouvement semble retrouver ses moyens. La difference de disposition face à la situation actuelle, entre l’Europe et l’Amérique du Nord, doit certainement beaucoup à la réponse qui fut donnée à la repression en terme de formes d’organisation.

Il y a un rapport direct à établir entre les modes d’organisations, les types de liens que nous habitons et notre disposition à l’émeute.

La situation émeutière révèle certains types de liens qui sont au coeur de son mode opératoire. Ce mode d’organisation spontané par petites bandes affinitaires -dont les black blocs ne sont qu’une des manifestations possibles- nous le retrouvons au coeur de chaque soulèvement des dernières années, que ce soit en Algérie ou dans les banlieues françaises. Bien que les formes affinitaires (comme la bande d'amis) n’aient jamais cessé d’être le lieu d’une certaine dimension du quotidien de la plupart des anars nord-américains, elles semblent avoir été vidées de leur contenu en terme de forme d’organisation à partir d’où élaborer une stratégie révolutionnaire. Ainsi qu'íl en va dans la société libérale, la coquille vide de la forme affinitaire subsiste pour n’être plus qu’une forme propre à la vie collective, au divertissement, au support affectif pour les plus chanceux. S’il est possible que ces formes aient été dépeuplées suite aux contrecoups de la repression, favorisant un repli vers certaines formes moins disposées à la confrontation directe, les modes d’organisation plus formalistes et plus ‘ouverts’ qui se sont construits depuis lors – structure militantes etc.- ne peuvent se permettre d’être “grillés". L'idéalisation parallèlement de la forme Assemblée crée un dispositif rendant peu propice l'élaboration de tactiques émeutieres. Ce repli sur le ‘militantisme’ ne semble pas avoir eu la même ampleur à l’est de l’Atlantique. Peut-être est-ce dû à une plus grande tradition des mouvances autonomes, de la critique du démocratisme radical et des formes autogestionnaires (ultra gauche, situationnisme, etc.). Le regain de vigueur des black blocs lors du dernier G8 est plutôt la résultante d’une tentative de redonner de la consistance au type de liens qui lui est propre, de le repeupler. Il s’agit bien sûr d’un point de vue sur l’émeute, sur la guerre en cours et la façon de la mener. Cette position considère qu’il faut dès maintenant s’organiser pour porter une offensive dans la rue qui ne soit plus symbolique, qui ne soit plus de l’ordre de la “démonstration" spectaculaire.

Comme il en va avec l’amour, l’émeute peut parfois nous prendre sans qu’on s’y soit preparé, parcontre, il y a une disposition à l’amour comme à l’émeute qui nous rends plus ou moins aptes à saisir les ouvertures, les situations. S’il serait abusif de prétendre qu’on peut préparer une émeute, on peut au moins s'y preparer: faire de la moindre occasion un prétexte pour l’explosion.

Tandis que les pic-nics de l’élite mondiale servent encore de prétexte à la rencontre et à l’affrontement, il semble bien qu’il n’y ait plus d’équivoque possible; il ne s’agit pas d’activisme altermondialiste. Il ne s'agit plus d'espérer un autre monde possible, mais bien d'élaborer un monde antagoniste qui n´attends rien de l'"establishment". Plus de revendications ni d'indignation bêtement gauchiste, mais une véritable affirmation.

Au Québec aussi, nous sentons cette ambigüité propre au mouvement anarchiste de la dernière décénie s’estomper. La dissolution de la CLAC en est un indicateur. Nous touchons à la fin d’un cycle, et il nous faut trouver de nouvelles formes, établir de nouveaux liens. Nous ne pouvons plus éviter la question de l’offensive.
Certains, près de nous, n’ont jamais cessé de se la poser...

Récemment,il y a eu des blocages à Six Nations, à Tandenagah et à Grassy Narrows, portant des exigences dont quiquonque aurait la moindre analyse du colonialisme sur la grande Île de la Tortue trouverait légitime. Nous avons vu évidemment les médias en faire un portrait aussi raciste qu'insensé, se foutant de l'histoire de façon grotesque, sans parler de la gauche officielle qui continue de faire l'ignorante et qui ne veut surtout rien entendre de cette critique en acte du capitalisme. Les efforts se sont multipliés du côté des anticapitalistes et des anarchistes pour tisser des liens avec ces communautés en lutte, mais nous n'avons pas vu une seule action de solidarité où il aurait été question de se donner concrètement les moyens de faire trembler l'establishment.

Le Plan B(erlin) fut la décision de déserter le terrain neutralisant des champs et boisés qui entourent Heiligendamm et porter l'assaut dans la métropole. Durant tout la durée du G8, ce furent 9 helicos qui nous épiaient en permanence du ciel, un avion de chasse pour la frime et des centaines de camions de polices, bulldozers blindés et canons à eau, des chiens, des chevaux et des milliers de cochons après nous dont des tonnes en civil. Sans mentionner la belle paire de clôtures, dont une véritables palissade à côté de laquelle le mur de Québec pour le sommet des Amériques aurait passé pour une clôture de jardin. Au final, il n'y a pas eu d'émeute sur Hackescher Markt, au rendez-vous des “casseurs". Mais les touristes pleins de cash, les marchands et les yuppies de la place n'étaient pas gros dans leur culottes ce soir-là dans ce nouveau quartier chic du jadis Berlin Est. C'était là-même où après la chute du mur les gens sortaient les sofas sur les trottoirs le longs de rues pleines de squats où il y avait moyen de fêter toute la nuit. Grâce à la gentrification continue, ça devient de plus en plus dur de s'imaginer tout ce qui pouvait se passer il y a quelques années à cet endroit, entre l'actuelle terrasse Häagen Däaz, les Mercedes en vitrines et les magasins de linge qui coûte cher. Plutôt qu'une émeute, nous avons eu droit encore une fois au bourdonnement d'hélicoptère et aux centaines de flics qui vont avec. On pourrait dire que ç'aurait été suicidaire de commencer une émeute à ce moment-là où nous etions à peine plus d'un pour chaque flic.Et ils étaient du bon bord du gun. Tout de même, de 21h à 3h du matin, ce coin de ville-là ne pouvait plus poursuivre sont rythme habituel fait d'ambiance douce et de grosse dépense pareil à ce qu'on trouve dans toutes les métropoles du monde où le beau monde se fait pèter la panse sans se faire de mauvais sang. Non, pas cette fois-là, ça puait la résistance, ça sentait la machine qui a de la misère à tourner parce que les gens n'ont plus envie de fermer leur gueule. Peut-être bien que le plan B n'a pas été à la hauteur de la grande fête annoncée, où dans les rêves des uns les habitants et les travailleurs du quartier seraient descendus dans la rue pour tout pèter avec nous, mais hier soir, en interceptant deux secondes de télé où l'on voyait des compagnons italiens mettre le feu à leur ville pour y accueillir le gros Bush (Bravo!), un camarade polonais m'apprenait que 14 voitures avaient brulées vendredi passé et que finalement c'était mieux que rien.

Il devrait y avoir à nouveau une grève étudiante au Québec, bientôt. Il y aura le G8 encore par chez nous en 2010, la même année que la Colombie-Britannique reçoit les jeux olympiques.

Les anarchistes et autres radicaux parleront-il encore une fois de faire des émeutes? Serons-nous tous de noir vêtus, liés coudes-à-coudes pour empêcher les flics de nous en prendre un seul?

Il est encore temps d'y réflechir, mais la situation n'attends jamais. De nouvelles pistes se dessinent dans les pratiques et dans les textes qui laissent entrevoir des fractures a venir. En France, ce qui se produit depuis quelques temps couvait depuis un moment, se sentait à travers des ecrits autant que des gestes de moindre envergure. Aujourd'hui,sans avoir fait le recensement de toutes les nouvelles publications, il n’est pas anodin de voir un intérêt subit pour des personnages comme Blanqui, agitateur du XIXe siècle et apologue de l’émeute qui semblait depuis longtemps oublié, réédité récemment avec une nouvelle préface qui parvient à lui redonner son actualité. Cela sans mentionner le succès en librairie d’un texte évocateur au titre aussi suggestif que ‘l’insurrection qui vient’.

Au Québec, la dernière version augmentée du bouquin sur “Les Black Blocs" de F. Dupuis-Déri vient d'être publiée chez Lux éditeurs et A.K. Thompson nous réserve pour bientôt “Black Bloc, White riot", un livre qui parle de tactiques et des Black Blocs au Canada, ce qui je le souhaite favorisera les débats et les discussions sur les questions tactiques et stratégiques. Nous disons souvent que nous vivons au coeur de la bête. Nous devons encore nous demander ce qui nous manque pour que ca pète, pour mener notre rage jusqu'au combat. Si ce n'est pas de descendre dans la rue pour faire l'émeute alors ce sera quoi? Si l'heure est definitivement révolue pour les black blocs au Canada, alors qu'y aura-t-il pour les remplacer? Allons-nous laisser nos soeurs et nos frères d'Europe et d'ailleurs inquiéter les grands de ce monde sans nous?

Sincèrement,
Deux companer@s de la Brigade Kâliße!.
Berlin, Le 10 Juin 2007

Lectures suggérées:
“Maintenant, Il faut des armes", Auguste Blanqui,
Réédité par la Fabrique Éditions, Paris, Février 2007

“L’insurrection qui vient", par Le Comité Invisible,
La Fabrique Éditions, Paris, Mars 2007

“Les Black Blocs: La liberté et l'égalité se manifestent" par Francis Dupuis-Déri
Lux Editeurs, Montréal, Mai 2007

“Black Bloc, White riot: Anti Globalization and the genealogy of dissent", by AK Thompson, publication imminente, Toronto, September 2007



Sujet: 
A... A mort... A mort la CLAC !
Auteur-e: 
Franko
Date: 
Lun, 2007-06-18 07:48

Je crois, au contraire, que de plus en plus de monde - à Montréal en tout cas - se rendent bien compte que quelques Black blocs annuels ne sont définitivement pas ce qui "inquiète les grands de ce monde" le plus. Pis de toute façon, faudrait peut-être viser plus haut que "d'inquiéter" les bourges, non ? Ils sont au pouvoir et leurs flics pètent la gueule des manifestantEs à tout coup ici alors pour l'inquiétude, on repassera...

Attention, y'a des tentatives d'insurrections qui valent mieux que d'autre, par exemple les émeutes récentes dans les banlieues françaises. Pourquoi ? Parce que les forces quantitatives et qualitatives y étaient réelles, bien implantées dans leur milieu, déterminées et armées... À part une certaine force du nombre, acquise d'ailleurs essentiellement par renforts nationaux et internationaux, le cirque altermondialiste est bien loin du compte !

Toujours le même problème chez les insurrectionnistes : que de la tactique, zéro stratégie. C'est quand que ça mérite de péter, et c'est quand que ça ne le devrait pas ? Où, quand, pourquoi ? Comment faire pour que la population joigne le bal ? Pis comment faire pour avoir assez de moyens et de monde de notre bord si on veut faire plus que d'la guérilla de pacotille ? Et lorsqu'on sera rendu à ce stade, que faire ?

À mon sens, la propagande par le fait est loin d'être un incontournable élément d'éducation populaire dans une période pré-pré-révolutionnaire comme celle qu'on vit actuellement. Je sais, c'est ben moins glam de s'impliquer dans des syndicats et d'autres organisations de masse pour essayer de faire passer du monde pas-punk-ni-à-l'UQAM-ni-au-Chaos-le-weekend du réformisme à différentes conceptions révolutionnaires, mais ça me semble beaucoup plus efficace à long terme comme engagement. D'ailleurs, sans un tel engagement auquel ont contribué à peine quelques centaines de militantEs étudiantEs au Québec, les grèves étudiantes que ce texte évoque n'auraient ni ne sauraient exister. Lorsqu'on part du principe qu'un mouvement révolutionnaire doit obtenir l'appui d'au moins une bonne part de la population pour aboutir tôt ou tard, le travail politique dans de telles organisations, présentement réformistes, vaut quand même bien mieux que le rupturisme métaphysique tel que prôné à répétition ici par quelques belles têtes de vainqueurs. D'ailleurs, qu'on se le dise : la grève étudiante de l'an prochain devra lutter contre toutes les récupérations. Non seulement celle du gouvernement ou de la FECQ-FEUQ mais aussi celle de la postgauche, cette lie infecte.

En passant, c'est plutôt étonnant de voir la Brigade Calisse se référer à des ouvrages de Louis-Auguste Blanqui, le théoricien de l'infime minorité révolutionnaire avant-gardiste, celui qui aurait préférer décréter le socialisme en France plutôt que le construire, une des personnalités socialistes les plus autoritaires de l'Histoire... Pas très "autonome" comme compagnon mais bon, la mode postmoderne de collectionner des références éclectiques, ça a tellement de classe...


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Sujet: 
certes, de la stratégie....
Auteur-e: 
gnomecommuniste
Date: 
Lun, 2007-06-18 08:16

Je suis essentiellement d'accord avec les trois premiers paragraphes du commentaire de Franko.

Par contre, il faudrait bien se demander un jour comment passerons-nous du suivisme envers les luttes réformistes à des perspectives qui se veulent en ruptures, qui tentent de briser les fondements de la domination (école-travail-entreprise...) et non juste les aménager par le syndicalisme (l'aliénation scolaire gratuite, l'exploitation syndiquée...).

Il faudrait bien de la stratégie, comme le rappellait Franko, mais pas nécessairement la sienne.


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Sujet: 
c'est ÇA la super-solution
Auteur-e: 
anonymes_notoires
Date: 
Lun, 2007-06-18 17:43

Donc, si j'ai bien compris, ta proposition consiste à «s'impliquer dans des syndicats et d'autres organisations de masse» pour essayer de convaincre d'honnêtes prolos de passer «du réformisme à différentes conceptions révolutionnaires».

Moins risqué, plus safe, comme engagement, que de faire le riot dans les rues, hein ! En plus, y a peut-être même un beau p'tit salaire de bureaucrate qui t'attends avec ça ! Voilà ce que j'appelle avoir «le sens du sacrifice» !!

Mais attention: serais-tu en train de suggérer de semer «les germes de la révolution» sur tes heures de job ? Tant que tu te fais pas pogné par ton boss (syndical ou communautaire), j'imagine que c'est dans le domaine du faisable !


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Sujet: 
Bof...
Auteur-e: 
Franko
Date: 
Lun, 2007-06-18 20:15

...si y'a un type d'engagement sans risque et safe de nos jours, c'est bien les sautes d'humeur internautes.

Un B, pour l'effort. Qu'importe.


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Sujet: 
merci pour le B
Auteur-e: 
anonymes_notoires
Date: 
Lun, 2007-06-18 21:24

Franko:

juste pour mettre les chose au clair: je n'ai jamais au grand jamais dit, suggéré ou insinué sous quelque forme que ce soit que la participation à des forums internet comme celui du CMAQ ou autre représente le nec-plus-ultra de l'engagement militant ou même une forme d'engagement militant sérieux.

Au mieux, c'est un hobby. Au pire, une genre de drogue qui bouffe plein de temps à ceux qui succombent à l'addiction. (d'ailleurs à voir la longueur de ton premier commentaire dans ce débat, je suis rassuré de voir que tu consacres davantage de ton précieux temps à ce type d'activité que moi...)


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Sujet: 
T'en veux, de l'attention ?
Auteur-e: 
Franko
Date: 
Mar, 2007-06-19 15:55

Mon commentaire suite à l'article en cause ( parce quy'a un article relié à la "discussion" en cours, en passant ) énonçait des critiques et des pistes de solutions qui me semblent logiques et nécessaires. C'est quoi la teneur de tes interventions dans la discussion en cours au juste, à part faire de l'esprit de bottine pis faire dévier ce qui se dit sur des considérations parfaitement secondaires ?

C'est quoi ta fuckin' perception des tactiques insurrectionnistes pis des tactiques syndicalistes ou "populaires" ? Ça te dirait d'être sérieux deux minutes ? J'aurais au moins pas TROP perdu mon temps, hein...


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Sujet: 
discuter ?
Auteur-e: 
anonymes_notoires
Date: 
Mar, 2007-06-19 19:49

Tu parles que je meurs d'envie d'avoir une discussion sérieuse avec toi sur le CMAQ ! Surtout avec le doigté avec lequel tu t'y prends pour me lancer ton invitation.

Malheureusement, je ne vois pas exactement ce que j'aurai de particulièrement intelligent à dire à des apologistes des syndicats qui utilisent toutes les munitions qui leur tombent sous la main pour faire feu à volonté sur le Black Bloc et autres partisans de la casse et de la pagaille généralisée.

Non, mais c'est vrai : pas un seul putain de mot pour critiquer le corporatisme syndical et l'esprit collabo des centrales qui minent et discréditent depuis de nombreuses années ce mouvement jadis combatif.

Sur ce, j'espère que je t'ai pas trop dérangé pendant que tu dansais sur la tombe de la CLAC.


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Sujet: 
Nuance
Auteur-e: 
Franko
Date: 
Mer, 2007-06-20 00:28

Dude, la discussion at-large de cet article dépasse largement notre bien triste relation... st'un forum public. Si j'avais juste voulu piquer une jasette avec toi je t'aurais envoyé un e-mail, "l'anonyme".

Les centrales syndicales suck, right. Et on en fait quoi de ton éclair de génie ? Je connais au moins un peu les critiques et les solutions des autres personnes dans cette discussion ; toi, t'as kekchose à rajouter ?


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Sujet: 
Commentaire #2
Auteur-e: 
Rodger Rodgerson
Date: 
Lun, 2007-06-18 20:47

Il y a loin de la coupe au lèvres entre faire un travail syndical et être un permanent syndical. Sinon, le Québec, avec son taux de syndicalisation, compterait près de 800 000 permanents syndicaux. Ce qui me semble beaucoup.

D'un autre côté, il faut avoir la mémoire bien courte pour oublier que le mouvement syndical a déjà été autre chose que réformiste et que si on ne cherche pas à rejoindre les travailleurs par les syndicats, ni les chômeurs par des groupes de sans-emplois, ni les étudiants par les assos étudiantes (etc...), il ne reste plus grand monde à rejoindre, sinon quelques perdus qui peut-être voudront casser quelques fenêtres, mais qui auront certainement de la difficulté à dire pourquoi ce n'était pas suffisant de briser une vitrine.

Ah oui, j'oubliais, à propos du risque... J'aimerais rapeller aussi qu'être syndicaliste n'est absolument pas une activité sans risque. Beaucoup y ont laissé leur peau, même ici au Canada, et encore plus nombreux sont ceux et celles qui ont croupi en prison ou qui été brutalisé tant par la police que par les voyous au service des patrons. Alors, au moins que ce débat ne serve pas à dénigrer une histoire chargée en niant toute la répression qu'a pu subir le mouvement syndical ici, qui malgré ce qu'on peut en dire ou en penser, a été beaucoup plus sévère que tout ce que le mouvement insurectionnaliste a pu subir quant à lui.


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Sujet: 
alzheimer quand tu nous tiens...
Auteur-e: 
anonymes_notoires
Date: 
Lun, 2007-06-18 21:26

Roger:

je dois certes avoir la mémoire «bien courte» pour être totalement incapable de me rappeler c'est quand la dernière fois qu'un syndicaliste y a «laissé sa peau» du fait de son engagement militant au Canada.

Aurais-tu l'amabilité de me rafraîchir la mémoire, s'il-te-plaît ?


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Sujet: 
Au manoir Richelieu à Charlevoix
Auteur-e: 
Rodger Rodgerson
Date: 
Mar, 2007-06-19 05:36

Je me rapelle plus la date exacte, dans les années 80. Peut-être y'en a-t-il eu d'autres depuis, je ne sais pas, mais c'est le dernier que je connais.


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Sujet: 
de l'histoire ancienne
Auteur-e: 
anonymes_notoires
Date: 
Mar, 2007-06-19 11:31

La mort de Gaston Harvey, étranglé par un flic de la SQ au Manoir Richelieu, remonte au 25 octobre 1986. Je croyais que tu aurais été en mesure de me citer des cas plus récents et moins célèbres vu que l'histoire du mouvement syndical semble tellement te tenir à coeur.

À part de ça, je vois pas ce que tu essaies de prouver en écrivant que la répression contre le mouvement syndical a "été beaucoup plus sévère que tout ce que le mouvement insurectionnaliste a pu subir."

C'est quoi, c'est un concours ? "Mon mouvement compte plus de morts que le tiens ?" Enfin, facile de dominer le "mouvement insurectionnaliste" sur le palmarès de la répression car je crois qu'il est permis de douter qu'un tel mouvement a bel et bien existé au Québec, au cours des dernières décennies à tous le moins (à moins que tu voulais faire référence à "insurrection_vive" et ses fidèles?)

Tout le monde sait que la combativité du mouvement syndical au Québec, c'est de l'histoire ancienne. Pas besoin de me rabattre les oreilles avec les luttes de nos aïeux. Moi, c'est de maintenant que je parle. Si tu veut faire une balade dans la machine à remonter dans le temps, vas-y tout seul.


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Sujet: 
Immédiateté de l'absence ou absence de l'immédiateté?
Auteur-e: 
BadAcid
Date: 
Mar, 2007-06-19 12:26

Il n'a rien de plus malhonnête, à mon sens, qu'une personne qui prétend se référer au présent. Le présent n'existe pas. Il n'y a rien de référentiel chez lui. La réalité du présent n'est qu'une perception du sujet dans l'histoire, et c'est essentiellement de l'individualisme lorsque ce concept devient une question d'ordre politique. Anonymes notoires pousse sa méthodologie du présent - ou de la légèreté, c'est selon - en faisant abstraction des pays pauvres où une carrière de syndicaliste est la plus dangereuse d'autres tous. Le confort des idées ultragauchistes est sidéral. L'insurrection est toujours pour demain et non aujourd'hui. J'affirme pour le moment qu’être syndicaliste en Amérique du Sud, en Afrique ou en Asie est l'implication politique la plus dangereuse de notre époque, statistiques à l'appui (l'état du monde, le Monde Diplomatique, publié annuellement). Bien entendu, ce n'est pas le quotidien d'Anonymes Notoires qui est bouleversé par les enlèvements de ses camarades. Le confort de l'Occident transforme les syndicalistes de chez nous et rend certes inoffensif les luttes traditionnelles, mais ce confort a créé également toutes une constellation d’insurrectionnalistes, d’ultragauchistes, de postgauchistes, de primitivistes, c’est-à-dire cette gang de cyniques qui n’ont aucune perspective organisationnelle parce que le présent de leur subjectivité n’a aucun accès à l’objectivité de la misère du monde. Je n’ai aucun problème à revaloriser des méthodes de lutte traditionnelles lorsque je les compare aux nombreuses actions sans lendemain de nos amis postmodernes.


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Sujet: 
Moi qui voulait me contenter
Auteur-e: 
anonymes_notoires
Date: 
Mar, 2007-06-19 14:07

Moi qui voulait me contenter de parler du Québec en 2007, et voilà qu'il y en a qui réussisse à trouver matière à scandale là-dedans ! Tu parles...

Visiblement, Bad_Acid, tu cherches à me surpasser dans ma «malhonnêteté» ! Car, quand tu parles du syndicalisme dans les pays pauvres comme étant «l'implication politique la plus dangereuse de notre époque», tu parles du présent, hein ?

Et non, c'est pas le quotidien d'Anonymes_notoires, je l'avoue. C'est sans doute le tiens, j'imagine ? D'ailleurs, à combien de tentatives d'assassinat as-tu survécu aujourd'hui ? Crois-tu que tu arrivera à passer au travers de cette dangereuse journée ?

Tu tiens à tout prix à parler des pays pauvres, hein ? D'ailleurs, j'imagine que cette question te hante au point où tu n'hésites pas à sacrifier ton temps libre à faire du travail de solidarité avec ces nombreux syndicalistes opprimés. Car, évidemment, je suis sûr que t'es pas cheap au point d'évoqué en passant le triste sort des camarades syndicalistes persécutés, emprisonnés, torturés et assassinés, juste pour le plaisir mesquin d'avoir le dessus sur un enfoiré d'anonyme comme moi dans un débat sans queue ni tête sur le CMAQ, hein !

Tant qu'à déblatérer, je pourrais pousser le raisonnement jusqu'à affirmer qu'il existe des endroits sur cette putain de planète où le fait de s'affiché ouvertement comme pro-chrétien ou pro-américain est une activité bien plus périlleuses que le crêpage de chignon sur le web. Et alors ? J'imagine que dans ces conditions, la seule chose qui me reste à faire est de porter mon crucifix par-dessus mon t-shirt U.S.A quand j'irais à ma prochaine assemblée syndicale !!


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Sujet: 
Misère du monde, guerres populaires et insurrections
Auteur-e: 
gnomecommuniste
Date: 
Mar, 2007-06-19 14:07

Il est une réalité que les anti-insurrectionnels d’ici tentent de faire oublier ou d’oublier, c’est que la plupart des soulèvements d’envergure insurrectionnelle ont existé ou existent dans les pays qui sont les plus directement dévastés par l’impérialisme pas dans nos zones impérialistes occidentales à l’exception de certains espaces comme certaines banlieues de France et particulièrement de Paris. Parmi les plus beaux moment d’insurrection vive, nous nous rappellerons l’Argentine de 2001, l’Algérie de 2001, l’Irak de 1991(et d’autres moments), la Commune insurrectionnelle de Kwangju en 1980 (que certainEs ont dit qu’elle équivalait en puissance à la Commune de Paris de 1871)… J’en passe énormément (en français, vous pouvez vous référer à téléologie.org, à cettesemaine.free.fr ou à infokiosques.net pour en avoir une meilleure idée, cela ne ferait pas tort à certains). Encore récemment, la situation à Oaxaca en 2006 ressemblait parfois étrangement à un soulèvement insurrectionnel. Au-delà de la puissance répressive et structurante du capitalisme mondial et des États, comme dans le cas de l’Argentine, ce sont souvent les fausses promesses d’une gauche récupératrice qui minent ces mouvements qui font apparaître des instants potentiellement révolutionnaires mais qui sont ensuite cooptés comme clientèles politiques par des États qui les répriment. La gauche est la plupart du temps foncièrement anti-insurrectionnelle et plutôt contre-révolutionnaire. Souvent, elle fait partie des rouages de notre exploitation mondiale.

Si je suis intervenu dans ce débat, c’est pour rappeler qu’entre les insurrections populaires et les exploits du Black Bloc lors des spectacles manifestants, il y a une marge incommensurable. Entre les insurrections enracinées dans les zones les plus vives de dévastation du capitalisme ainsi que les soulèvements populaires qui ont une certaine permanence (dont ceux ici des guerriers mohawks et autres guerriers indigènes) et les moments de grâce de l’altermondialisme radical lors de leurs réactions spectaculaires aux sommets du grand capital, c’est souvent sans aucune commune mesure. Certes, je ne suis vraiment pas contre le Black Bloc, mais j’imagine pas qu’il est une force révolutionnaire sérieuse. Dans le spectacle de la manifestation, il est la beauté sauvage. Mais cela s'arrête là. Il me semble important de ne pas semer la confusion.

Aussi, comme disait à peu près FDD que le texte cite : ''dans la guerre de classe, les actions des Black Blocs sont comme des escarmouches''.

Il demeure à savoir quels sont ici les fondements de la guerre révolutionnaire dans laquelle s'inscrivent les insurrections populaires et quelles en sont les voies libertaires ? Quelles sont les voies de destruction de l'exploitation généralisée ?


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Sujet: 
Et puis
Auteur-e: 
Rodger Rodgerson
Date: 
Mar, 2007-06-19 21:33

Je ne veux pas jouer à celui qui a la mémoire la plus longue, mais pour citer un autre cas, Jean Lapière (le président des cols bleus, pas le journaliste) a passé quelque temps en prison pour une émeute à l'hôtel de ville de Montréal dans les années 90. Tous ceux et toutes celles qui se réclamment de l'émeute devraient prendre exemple sur leur méthode d'organisation qui a été ma fois assez efficace.

Mais par dessus tout, mon point n'était nullement de faire une comparaison entre les pertes subies chez les insurectionnalistes ou chez les syndicalistes, mais de démontrer que si quelqu'un travaille au sein d'un syndicat avec une perspective radicale ou révolutionnaire, non seulement sa liberté est ménacée, mais sa vie peut aussi l'être.

Quant à dire que la combativité du syndicalisme au Québec est de "l'histoire ancienne", évidemment qu'elle ne ressemble plus à ce qu'elle était dans les années 70, mais il n'en demeure pas moins que certains secteurs isolés restent relativement combatifs. Ce n'est pas seulement le syndicalisme qui a perdu sa fougue, mais bien à peu pràs tout mouvement révolutionnaire ou même réformiste qui nous entoure.

La question n'est donc pas de savoir si les mouvements syndicaux sont combatifs ou pas; ils le sont certainement moins qu'à une certaine époque. Il s'agit plutôt de savoir comment passer de l'état d'apathie générale (qui est loin de concerner simplement le mouvement syndical) vers une situation où les luttes révolutionnaires sont permises et envisagées.

À ceci, je réitère ce que je disais précédemment: bien qu'il faille éventuellement se débarasser des syndicats dans leur forme actuelle, le faire maintenant n'avancerait en rien et constituerait un recul plutôt qu'une victoire. Notre tâche en tant que révolutionnaires consiste à faire en sorte que de la stagnation présente puisse éclore une base pour la contestation et les luttes, base qui devra grandir et se renouveller tant et aussi longtemps qu'une situation révolutionnaire n'est pas envisageable à court terme. Et cette base ne peut sortir de nulle part; elle doit émerger des forces en présence, qui incluent le mouvement syndical.

Si je suis pas partie prenante de ce mouvement, comment en tant que libertaire que je suis, puis-je alors espérer que mes idées et mes pratiques se répandent au sein de la classe ouvrière et des défavorisés? Si je me place en dehors de ces sphères de vie quotidienne et que j'apelle de l'extérieur non pas en une prise en charge collective de leur vie par les personnes concernées, mais à une insurrection sans balise qui jailliera de nulle part (ou même si je ne fais que glorifier l'émeute sans contexte politique ou sans raison précise), alors quelles sont vraiment les chances pour que mes idées soient entendues?


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Sujet: 
Commentaire #1
Auteur-e: 
Rodger Rodgerson
Date: 
Lun, 2007-06-18 20:40

Je ne sais pas si la Brigade Kal?$%$%e a remarqué que toutes les actions quelle citait et qui avaient un tant soit peu débordé étaient le fruit de mouvements organisés? (Sommet des Amériques, Queen's Park, Six Nation, etc...) En fait, l'organisation est importante dans ce genre de contexte, puisque cela permet à l'événement de dépasser le cadre d'une simple émeute, et donne un côté politique évident (et délibéré) à l'action.


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Sujet: 
Loin de la réalité
Auteur-e: 
On?ɬ
Date: 
Jeu, 2007-06-21 13:00

À lire cet article et les commentaires qui s'en suivent, je ne peux que m'attrister de voir autant de violence dans les mots de ceux qui disent être de vrais révolutionnaires. Et que dire de la distance énorme qui sépare vos prétentions d'avant garde éclairée de l'ultra gauche anarchiste ou communiste et la vraie réalité des gens. Comment croyez vous possible de faire entendre votre charabia aux gens qui vivent l'oppression pour de vrai. Que croyez vous que vos fantasmes de colère, d'émeutes et de destruction apporteront au oppriméEs et aux excluEs? Un nouveau régime qui les excluera de rechef?? Un pseudo-antipouvoir avec à sa tête des gens qui imposeront leurs dogmes anarchistes ou communistes.

Je viens de me souvenir pourquoi, vu de mon petit travail de militant pour un monde plus juste, je n'aimais pas venir sur ce site. Un vrai peep-show pour soit-disant radicaux qui se font de l'auto-stimulation en écrivant n'importe quoi. kleenex fournis.


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Sujet: 
quand Saint-Nitouche viens se rincer l'oeil au peep-show
Auteur-e: 
anonymes_notoires
Date: 
Jeu, 2007-06-21 16:34

je vois mal comment ton intervention puisse se distinguer des autres qui t'ont précédés puisque ton commentaire vise essentiellement à bitcher.

et en prime, tu nous offres le numéro de la pôvre petite viârge offensée par "autant de violence dans les mots." tu parles...

je ne crois pas que tu puisses à la fois plonger la tête la première dans un marécage nauséabond tout en te prétendant t'élever au-dessus de la mélée.

on dira ce qu'on voudra d'Anonymes_notoires, mais au moins lui n'essaye pas de faire acroire à quiconque qu'il fréquente les peep-show pour allumer des lampions.


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Sujet: 
Peep-shows...
Auteur-e: 
bakouni
Date: 
Jeu, 2007-06-21 18:09

C'est sûr que côté peep-shows, il y en a qui s'y connaissent sérieusement ici, n'est-ce pas?


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Sujet: 
Intéressant!
Auteur-e: 
Rodger Rodgerson
Date: 
Jeu, 2007-06-21 20:59

Je ne sais pas si je devrais me sentir concerné, mais de prétendre que tout le monde qui débat sur ce forum ne vit pas l'oppression pour de vrai, c'est peut-être faire de la projection de sa propre réalité sur celle des autres. En tant qu'ouvrier salarié qui travaille à temps plein, je crois que je peux entrevoir assez facilement la réalité d'autres personnes qui vivent des conditions similaires aux miennes. De plus, je n'ai jamais eu la prétention d'imposer quoique ce soit à quiconque. Et par dessus le marché, je crois que tu pourrais être surpris de voir que les gens que tu considères peut-être trop con comprendre ce que l'on dit sont probablement capable de comprendre une réalité complexe mais qui les concerne directement.


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