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Le RCLALQ demande à Mesdames Normandeau et Jérôme-Forget d’instaurer un vrai contrôle des loyersAnonyme, Mercredi, Avril 25, 2007 - 15:06
RCLALQ - Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec
Montréal, le 25 avril 2007. En évinçant théâtralement une locataire en difficulté devant les bureaux montréalais du Conseil du trésor, le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) souligne l’urgence pour le gouvernement du Québec d’agir sur l’incapacité de payer le loyer que rencontrent trop de ménages locataires québécois. «Mesdames les ministres Nathalie Normandeau et Monique Jérôme-Forget sont deux femmes qui possèdent les outils pour agir sur les nombreux problèmes de logement, qui touchent en premier lieu des femmes locataires», précise André Trépanier, responsable des dossiers politiques du RCLALQ. Entre 2000 et 2006, le coût des loyers des logements de deux chambres à coucher a bondi de 25 % dans la région de Montréal, 23 % dans celle de Québec, 22,6 % dans celle de Gatineau, 18,2 % dans celle de Trois-Rivières et 17,8 % dans celle de Sherbrooke. Le coût des loyers a grimpé pour toutes les catégories de logements, y compris ceux en mauvais état. Déjà en 2001, plus de 218 000 ménages locataires consacraient plus de 50% de leur revenu au paiement du loyer. Plus de 124 000 de ces ménages étaient dirigés par des femmes. De plus, les hausses de loyers des dernières années ont généralement été supérieures à l’inflation et aux indices que publie à chaque mois de janvier la Régie du logement. «Les règles de la Régie du logement ne sont pas obligatoires et tout le fardeau du contrôle des loyers repose sur les épaules des locataires, qui souvent hésitent à refuser une augmentation abusive par crainte de mauvais rapports ou de représailles», ajoute May Chui, intervenante au Projet Genèse. Madame Nathalie Normandeau, qui demeure ministre des Affaires municipales en plus d’avoir été promue Vice-première ministre, est invitée à continuer sur la voie qu’elle avait tracée l’automne dernier en dotant la Régie du logement de huit nouveaux régisseurs, au lieu de déposer un projet de loi pour évincer sommairement les locataires en difficulté. En 2005-2006, les demandes d’évictions pour incapacité de payer le loyer avaient atteint le nombre de 37 344 et ont été traitées en priorité par la Régie, dans un délai moyen de 42 jours (le recours le plus rapide à ce tribunal). Pour agir sur l’incapacité croissante des ménages locataires à payer leur loyer, le RCLALQ lui a déjà déposé des solutions concrètes pour instaurer le contrôle obligatoire des loyers, le dépôt des baux et améliorer la méthode actuelle à la Régie du logement. En outre, elle doit permettre à la Régie du logement d’écouter les motifs de retard des locataires en difficulté tout en prévoyant des mesures de relogement en cas d’évictions, comme le recommandait un comité de l’ONU en mai 2006. Madame Monique Jérôme-Forget, qui ajoute les Finances à ses responsabilités du Conseil du trésor, est la mieux placée pour accorder les ressources suffisantes à la Régie du logement. Elle aura aussi un important mot à dire pour l’augmentation des prestations d’aide sociale, la reconduction du programme Accèslogis et la réalisation de nouveaux HLM, d’autres moyens cruciaux pour combattre l’incapacité de payer le loyer. |
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