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Origine de la Gauche CommunisteAnonyme, Vendredi, Avril 6, 2007 - 10:32 Dès le début des années 1920, un processus de dégénérescence apparaît dans l’IC (Internationale Communiste ou 3ième Internationale) récemment fondée. Conséquence de la non-extension de la révolution prolétarienne (dont Octobre 1917 fut la première et la seule étape réussie) à l’échelle internationale, ce processus va immédiatement entraîner, dans le mouvement communiste, l’apparition d’une série de réactions politiques essentiellement de gauche, plus ou moins importantes et organisées (tendances, fractions, oppositions, scissions, etc.). Les fractions de gauche les plus importantes, les plus connues, et qui sont parmi les premières à surgir, sont la Gauche italienne (Bordiga), la Gauche germano-hollandaise (Anton Pannekoek et Herman Gorter) et la Gauche communiste russe de Gavril Miasnikov. Celles-ci sont traditionnellement et à juste raison regroupées sous le vocable de « Gauche Communiste » (1). Aussi diverses soient-elles, toutes les composantes de la Gauche Communiste se reconnaissent principalement dans les deux premiers congrès de l’IC (alors que Trotski, par exemple, ainsi que ses « suiveurs » se réclament des 4 premiers congrès). Elles se revendiquent de la Révolution d’Octobre en Russie (1917) mais se caractérisent par un point de vue critique quant à son développement ultérieur(2) . Elles mènent leurs principaux combats dans l’IC, dans les PC puis à l’extérieur quand, pour la plupart, elles en seront exclues. Elles se retrouvent donc à lutter notamment contre « la bolchévisation » des PC, contre la théorie du « Socialisme en un seul pays » prônée par Staline. Elles se caractérisent aussi par une dénonciation très virulente de la social-démocratie et un rejet de toutes les politiques de fronts unis, populaires, anti-fascistes, etc., qui reviennent à préconiser l’alliance de la classe ouvrière avec d’autres couches de la société et avec des fractions de la bourgeoisie. La Gauche Communiste se présente globalement comme antiparlementaire (« abstentionniste » pour la gauche italienne). D’une certaine manière, sa principale reconnaissance, elle la doit à Lénine qui la critique dans « La maladie infantile du communisme ». C’est Herman Gorter qui lui répondra le plus globalement à travers sa « Réponse à Lénine ». Au cours du temps, les deux rameaux principaux de la GC, la Gauche allemande et la Gauche italienne, vont tendre à s’éloigner de plus en plus politiquement l’un de l’autre. Des divergences importantes de conceptions vont même apparaître, se développer au sein de chacune et finir par se concrétiser dans des organisations différentes. Un certain nombre de groupes politiques actuels (notamment ceux qui sont issus de la Gauche italienne) continue de se revendiquer de la Gauche Communiste. Aujourd’hui, un contresens est communément réalisé à travers le mélange qui est fait entre la Gauche Communiste et ce que l’on appelle « l ‘ultra-gauche ». Les organisations actuelles qui se revendiquent de la GC, se veulent en continuité d’un courant historique, alors que celles qui appartiennent à l’ultra-gauche sont purement « modernistes » et vont même jusqu’à rejeter toute filiation avec les courants du passé. Les différentes branches de la Gauche Communiste dans l’histoire : (1) L ‘opposition de Gauche est une autre et importante réaction (différente de la GC) à la http://bcommuniste.ifastnet.com/http://www.ibrp.org/ |
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