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Comment faire avancer la lutte palestinienne?Eric Smith, Dimanche, Mars 11, 2007 - 20:25
Arsenal-express
Le 9 février dernier, c'était un anniversaire important pour le groupe PAJU (Palestiniens et Juifs unis). Depuis le 9 février 2001, donc depuis 313 semaines sans interruption et malgré toutes les intempéries, le PAJU publie un bulletin hebdomadaire bilingue, Que cesse l'occupation! (disponible au www.pajumontreal.org), et tient une vigile devant le consulat d'Israël à Montréal pour appuyer la lutte palestinienne et dénoncer la politique barbare de cet État sioniste que soutiennent le Canada et les pays occidentaux. Le PAJU a dénoncé, depuis six ans, les assassinats de milliers de civilEs et l'emprisonnement de centaines de Palestiniennes et de Palestiniens coupables de résistance à l'occupation. Le PAJU a dénoncé aussi l'escalade au cours des dernières années de l'expropriation illégale de terres palestiniennes, la pauvreté et la famine, le nettoyage ethnique conséquent à l'édification du "mur d'apartheid"... Le PAJU a raison d'être fier de sa détermination, de son assiduité et de sa solidarité indéfectible envers le peuple palestinien. Il reste que ce qu'il fait est bien peu par rapport à la violence continuelle que subit le peuple palestinien, dont la situation est encore pire que ce qu'elle était il y a six ans. La vigile du PAJU a le mérite de remettre de façon concrète et régulière le drame palestinien à l'agenda militant, mais elle devient avec le temps une activité routinière. On ne pourra pas nécessairement durer six autres années sans faire plus, alors que la situation ne cesse de s'aggraver en Palestine. Il faut dès maintenant trouver des moyens de marquer des points contre l'État d'Israël et les pays impérialistes (dont le Canada) qui le soutiennent. La critique du pacifisme et la mise de l'avant de la stratégie maoïste de la guerre populaire pourraient sûrement être un moyen en ce sens. À ce niveau, il n'est pas sûr que les politiciens et politiciennes qui prennent à l'occasion positon pour la cause palestinienne ou se présentent à la vigile du PAJU et les partis qu'ils ou elles représentent fassent beaucoup de choses pour cela et réussissent à hausser le niveau politique de cette lutte. Il y a peu de chances à court, moyen ou long terme, que les parlements de Québec ou d'Ottawa tiennent chaque vendredi à l'heure de la vigile du PAJU, ne serait-ce qu'une seule minute de silence! Les éluEs ont d'autres choses de "plus important" à faire, entre autres de vaquer prioritairement à ce que les finances des capitalistes se portent bien. Ceux qui ne sont pas encore élus et ne le seront peut-être jamais et qui viennent faire à l'occasion leur tour de piste à la vigile ne se mouilleront vraisemblablement pas plus, au fur et à mesure où ils se rapprocheront d'un job au parlement. L'espoir n'est donc pas du côté des partis réformistes, électoralistes et légalistes. On n'a pas à y dépenser nos énergies militantes. L'espoir est ailleurs et c'est là qu'il faut s'impliquer avec détermination et régularité. Cet espoir est certes dans la rue, en Palestine, au Moyen-Orient, et ici même au Canada. Mais il est aussi dans l'implication des militantEs d'avant-garde dans un parti révolutionnaire qui se donne pour tâche de véritablement brasser la cage capitaliste et impérialiste, qui emprisonne et étouffe nos luttes ainsi que celle du peuple palestinien. -- Article paru dans Arsenal-express, nº 132, le 11 mars 2007. Arsenal-express est une liste de nouvelles du Parti communiste révolutionnaire (comités d'organisation). Pour vous abonner: faites parvenir un courriel à
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