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Scénario électoral peu probable, mais le moins dommageablefrederic2, Mardi, Mars 6, 2007 - 18:44
Frédéric Dubois
Frédéric Dubois commente les élections québécoises de mars 2007 et explique le scénario électoral qui lui semble le moins dommageable. Si le 26 mars au soir les résultats finaux indiquent le score suivant, la mise n'est pas totallement perdue: Ce scénario place le PQ dans la position de vainqueur, ce qui, à 20 jours des élections, paraît être une farce. Cependant, je crois, contrairement aux sondages bidons, que le parti d'André Boisclair va commencer à devenir une option de choix au plus tard 10 jours vant le jour du scrutin. Ce qui m'amène à cette idée n'est certainement pas une préférence mal placée ou la croyance dans le programme de centre-droit du Parti Québécois. Plutôt, je suis convaincu de l'effondrement imminent de l'ADQ par rapport aux légendes urbaines qu'on nous fait miroiter dans les sondages successifs. Cet effondrement de l'ADQ serait toutefois une demi-victoire pour le parti de la droite populiste puisqu'autant la proportion de votes que la députation se verraient augmentées par rapport aux résultats de 2003. Mario Dumont resterait en poste et consoliderait ainsi son équipe. Le scénario repose d'autre part dans la croyance que la surdose médiatique (et surtout télévisuelle) que s'injectent bravement les Québécois dans les semaines de campagne électorale arriveront à améliorer considérablement l'image de leader d'André Boisclair. Ses atouts sont en outre l'appui de secteurs de la société riches en votes (ex. syndicats) et sa crédibilité comme protecteur des minorités (ex. homosexuels, minorités visibles, etc). Si Jean Charest possède la véritable longueur d'avance sur le plan du leadership d'un parti, plusieurs voient également en lui un homme de sa génération, en panne de vision et incapable d'articuler un projet de société progressiste pour le Québec. Au goût de certains, il s'approche trop du premier ministre Stephen Harper et qui pour beaucoup d'autres est vu comme un frein aux réformes environnementales porteuses. Enfin, le scénario s'appuie sur la victoire de deux candidats du nouveau parti Québec solidaire, soit de ses deux porte-paroles, Françoise David et Amir Khadir. Ceci en fera sourciller plus d'un mais il me semble que la campagne de QS, considérant ses maigres moyens, et les propositions (chiffrées) viennent apporter un vent nouveau. Fait remarquable et étonnant, les médias relèvent de façon tout de même régulière les prises de position du nouveau-né. Dans l'éventualité de cette composition en chambre au lendemain de l'élection, le PQ sera en position de gouvernance minoritaire et devra s'appuyer sur Québec solidaire plus souvent qu'autrement. Cette coalition informelle qui donnerait la balance du pouvoir à la jeune formation politique, pourrait arriver à tirer le parti québécois vers la gauche, tout en ne trahissant pas l'article premier du PQ. Or, peut-être une telle donne arriverait-elle à retarder la tenue d'un référendum sur l'a souveraineté du Québec. Ce serait certainement souhaitable afin qu'un projet de société renoue avec la fibre de justice sociale et q'égalité des chances qui habite les Québécois. |
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