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Un enfant en cage, qui sont les coupables?Anonyme, Vendredi, Mars 2, 2007 - 12:16
Maryse Leduc
[Le 9 février dernier, des parents ont découvert pourquoi leur enfant se plaignait de ne pas voir au tableau. Le jeune Félix de 9 ans était clôturé au fond de la classe par des panneaux en treillis. Dans cette histoire, rien n’indique que ce jeune n’était pas un enfant turbulent. Je ne tiens pas à excuser les gestes posés, mais les enseignants doivent être courageux maintenant. Plusieurs sont épuisés et ne savent plus où donner de la tête.] -Maryse Leduc- Comme l’indique la spécialiste en éducation Claudine Potvin «Nous avons des élèves de plus en plus turbulent et des enseignants épuisés». D’après elle, il y a plusieurs mesures à prendre avant d’entamer les grands moyens comme isoler un enfant d’un groupe. Il faut en premier lieu rencontrer les parents. Ensuite, on envoie l’enfant voir un psychologue ou un intervenant de l’école. Puis suit différents processus de thérapie en groupe. Donc, Jerry 10 ans a décidé d’arriver ce matin avec plein d’idées pour ses mauvais coups de la journée. Rien à faire! Comme d’habitude Jerry n’en fait qu’à sa tête. L’enseignante décide de le punir en lui faisant copier 20 fois « Je ne dérangerai plus mes camarades». Il répond qu’elle n’a pas le droit de lui faire ça et qu’il va la poursuivre en justice. (Hé oui près de 80% des enseignant ont déjà entendu un élève parler de les poursuivre en justice). On communique avec les parents en espérant que ceux-ci vont intervenir auprès de leur jeune. Si l’enfant a déjà entamé le processus de métamorphose vers l’«enfant-roi», il sera difficile pour lui de modifier ses habitudes. Si les parents n’ont pas su dire NON à leur enfant et lui imposer des limites, rien ne peut l’arrêter. Les éducateurs sont les personnes qui vont devoir s’occuper de ce problème et souvent ils en ont plus d’un. C’est pourquoi, le tiers des enseignants vont remettre en question leur emploi. La semaine dernière, l’enseignant d’un groupe à trouble de comportement n’était plus capable de subir son groupe. Les élèves ont eu une suspension de 2 jours et le professeur cherche un autre emploi. Ce que répond l’un des élèves à cela : « C’est comme un congé dans le fond».(Alexandre de l’école St-Gabriel) En espérant qu’ils auront le temps de réfléchir... Benoît Séguin a travaillé 5 ans dans une école secondaire avant d’être drop out. Maintenant dans la trentaine, il a écrit un livre : Pour en finir avec l’école sacrifiée où il raconte ses pénibles années d’enseignement. Il dit que les désabusés de l’école (ceux qui y vont puisque c’est obligatoire) devrait rester chez eux au lieu d’aller faire du trouble. Je travaille depuis deux étés dans un camp de jour. Même si c’est un lieu pour s’amuser, il est tout de même difficile de combler leur désir et d’imposer des limites aux jeunes. Je n’imagine pas ce que c’est sur un lieu d’apprentissage. C’est donc un métier de plus en plus difficile que d’être enseignant.
L'enseignement aujourd'hui
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