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Solidarité avec la grève générale en Guinée!Anonyme, Samedi, Février 24, 2007 - 13:32
PCInt
Depuis le début de la semaine, la grève générale est totale en Guinée, en dépit de la répression et de la loi martiale. Les prolétaires et les masses guinéennes luttent contre le régime sanglant de Conté, soutenu par l'impérialisme. Vendredi soir, les militaires ont ordonné la fin de la gréve en réquisitionnant tous les travailleurs! Au début de cette semaine, le couvre-feu décrété après le début de la grève avait été « allégé » de quelques heures, mais la grève continuait de façon massive dans tout le pays! Le blocus de l’information est toujours aussi total (fermeture des cybers, des radios indépendantes - à part Nostalgie qui ne diffuse que de la musique !, des journaux, menaces sur les journalistes y compris travaillant pour des médias internationaux, etc.) Depuis l’instauration de l’état d’urgence et le couvre-feu, outre des dizaines de morts, des centaines de personnes (opposants, manifestants, militants ouvriers) ont été arrêtées, maltraitées, souvent torturées. Babangida a déclaré à Conakry que lorsqu’il dirigeait le Nigeria (lorsqu’il le pillait en réalité, pour le compte de la bourgeoisie locale et internationale!), il entretenait « des rapports privilégiés avec le général président Conté » : rapports privilégiés entre bandits ! L’opposition démocratique petite-bourgeoise – complètement absente du conflit - a repoussé le piège grossier que lui a tendu le premier ministre : servir de cache-sexe à la dictature criminelle en participant à un nouveau gouvernement. Les syndicats demandaient la levée de l’état de siège comme préalable à la reprise de réunions avec les autorités : le chef d’état-major Kerfalla Camara a répondu qu’il n’était pas question de lever l’état de siège tant que continuait la grève . Vendredi soir, Kerfalla Camara, le chef d'état-major de l'armée guinéenne, a annoncé dans une déclaration radiodiffusée qu'il ordonnait la fin de la grève générale commencée au début de la semaine et la reprise du travail pour lundi, en réquisitionnant tous les travailleurs des administrations et des entreprises privées! Pourtant, dans la journée, les députés - pro-gouvernementaux dans leur écrasante majorité, l'opposition ayant boycotté les dernières élections en raison des fraudes - avaient décidé à l'unanimité de ne pas prolonger l'état de siège qui donnait pleins pouvoirs à l'armée, ce que demandait le président Lansana Conté. Selon la Constitution guinéenne, les militaires n’ont plus aucune autorité légale pour donner des ordres aux travailleurs et à la population. Pour briser la grève, les militaires seront obligés d’avoir recours à la terreur, de se livrer à de nouveaux massacres pour intimider les travailleurs et les masses guinéennes, alors que la répression a déjà fait plus de cent morts depuis le début de l’année et que des centaines de personnes ont été arrêtées depuis une semaine. Les militaires pourront d’autant plus continuer leurs crimes, que le régime guinéen sait qu’il peut compter sur l’appui des Etats de la région (dont les émissaires viennent de se concerter avec Conté ) et des puissances impérialistes, à commencer par la France qui a déjà envoyé un navire de guerre dans le golfe de Guinée et annoncé qu’elle était prête à faire intervenir ses soldats basés au Gabon (sous le prétexte de garantir la sécurité des français dans le pays) : tous veulent défendre la « stabilité » de la Guinée parce que cette stabilité est nécessaire pour l’exploitation par les multinationales des richesses minières du pays et pour le maintien de l’ordre impérialiste dans toute la région. Pour l’organisation prolétarienne indépendante de classe ! Non au soutien de l’impérialisme au régime guinéen assassin ! Retrait des conseillers militaires français de Guinée , fermeture des bases militaires françaises en Afrique! Parti Communiste International, 24 février2007 |
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