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Prévenir la récupération freitagienne (de l’œuvre de Michel Freitag et de ses disciples) et celle de ses semblablesAnonyme, Vendredi, Février 23, 2007 - 00:46 (Analyses | Culture | Education | Globalisation | Imperialism | Politiques & classes sociales | Poverty | Racism | Repression | Syndicats/Unions - Travail/Labor)
un gnome communiste
Pour une critiqe commune de la modernité et de la postmodernité, pour leur dépassement et contre la récupération freitagienne (de l’œuvre de Michel Freitag et de ses disciples) et celle de ses semblables Contre le néolibéralisme ainsi que la postmodernité et leurs impacts sur la pensée et la vie sévit une critique conservatrice des institutions dominantes et dominatrices de la modernité. Cette sociologie critique vise bien et avec raison la privatisation, l’atomisation, la dissémination des opérations de gestion, la financiarisation, la virtualisation du monde… Elle le fait par contre trop souvent avec des ambitions préservatrices des institutions qui ont fait le monde dominé dans lequel nous vivons : l’État, l’université, l’école subventionnée gouvernée par une hiérarchie étatique, la rigidité autoritaire même évolutive des normes sociales établies par les intellectuels dominants (mâles, blancs, occidentaux…)… Elle est vraiment insuffisamment critique du colonialisme et de l’autoritarisme étatiques, intellectuels, patriarcaux… qui ont dominé la modernité. La modernité était vraiment très loin d’être paradisiaque pour les populations non-occidentales, pour les femmes, pour les enfants, pour les esclaves, pour les travailleurs/travailleuses, pour les pauvres… Cette modernité se meurt de plus en plus et c’est bien ainsi. Les tenants de la critique de la postmodernité qui tentent de relégitimer les institutions telles qu’elles étaient développent une position de classe, mais cette position est plutôt celle d’une certaine petite-bourgeoisie intellectuelle, humaniste et impérialiste. Il faut s’attaquer à la postmodernité, c’est certain. Mais que cela ne soit pas pour régresser. Que cela se fasse plutôt en regardant pourquoi le soi-disant projet universel d’émancipation de la modernité n’a été surtout en termes de pouvoir que celui de la domination soi-disant bienveillante et paternaliste, de la gouvernance étatique/publique… en pensant pourquoi le postmodernisme (qu’on accuse souvent de soutenir idéologiquement la postmodernité) peut avoir habité des féministes radicales comme Judith Butler, comme Luce Iragaray… des intellectuels comme Michel Foucault, Félix Guattari… qui luttaient proche des excluEs (prisonniers/prisonnières, psychiatriséEs, homosexuelLES), pourquoi les luttes écologistes, féministes, antiracistes et bien d’autres se sont autonomisées de la dictature marxiste (idéologie/réalité qui fut aussi une domination de la modernité)… Il faut certes aussi tenter de dépasser l’éclatement social et politique qui atomise la pensée et la vie en essayant de saisir les voies de création historique qui continuent la lutte historique contre l’ensemble des formes de domination, en trouvant les chemins du commun(isme) antiautoritaire, en s’opposant et en visant la destruction des institutions qui hiérarchisent le monde et créent les excluEs, les soumisEs, les dominéEs.
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