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Le nouveau rêve québécoisjothan, Lundi, Janvier 22, 2007 - 10:04 (Analyses | Alternatives constructives | Culture | Democratie | Economy | Politiques & classes sociales | Resistance & Activism | Solidarite internationale)
Jonathan Bastien-Filiatrault
Voici ma première tentative d'essai politique, un résumé de ma pensée politique courante. Comme le disait Martin Luther King, "j'ai un rêve", j'ai le rêve d'une nouvelle démocratie, d'un Québec qui n'a pas peur de foncer, d'affirmer ce qu'il est. Quelle est la valeur d'un rêve ? L'espoir a-t-il encore sa place chez les gens qui n'osent plus croire à quoi que ce soit, même à eux-mêmes ? Le Québec souffre encore de sa mentalité de peuple dominé, quelques têtes fortes mènent et s'en mettent plein les poches alors que le reste paie pour les erreurs des autres. La blessure se fait encore sentir, comment s'en sortir ? Si j'ose me prononcer sur cette question aigue, c'est que je crois qu'il y a encore une lueur d'espoir dans nos coeurs qui saignent. L'emprise du culte de la facilité ne nous a mené nulle part, il n'est pas trop tard pour faire demi-tour, le temps est venu. Le mal de vivre nous tue à petit feu en tant que société, nous avons un des taux de suicide des plus élevés. Où est passé le tissu social ? Avons-nous osé vendre nôtre bonheur pour quelques joies éphémères ? Comment réparer une blessure aussi profonde ? Je crois sérieusement que nous possédons déjà la réponse, nous l'avons simplement oublié. Tout peuple qui ose se nommer ainsi se doit d'être intègre envers lui-même. Cela implique de laisser tomber les attitudes xénophobes néfastes du passé et devenir un peuple inclusif plutôt qu'exclusif. Ceux qui s'affirment en tant que peuple doivent partager quelque-chose de commun, que ce soit un territoire, des institutions ou des idéaux. L'élément que je considère crucial dans l'établissement d'un peuple et qui détermine son niveau de cohésion est le sentiment d'appartenance de celui-ci. Appartenance à quoi ? À son prochain, simplement. La liberté individuelle ne doit pas supplanter la liberté collective comme elle le fait aujourd'hui, le libéralisme est une idée dépassée. Retissons nos liens, osons agir plutôt que d'énoncer nos "opignons" formés par les médias et déformés par la perspective de simple prolétaire. Osons se parler, nous devons sortir de notre cocon rembourré et passer à l'action en tant que collectivité vivante, nous devons vaincre notre peur de faire les choses difficiles. Courage ! Je suggère donc un modèle politique basé sur l'auto-gouvernance d'un peuple responsable et engagé. Au lieu de pondre un nouveau modèle basé sur sa popularité potentielle aux prochaines élections, je pense qu'il est temps que nous apprenons des autres par leur exemples, plusieurs choses positives se produisent sous nos yeux sans que nous les voyons. Comme premier exemple, je vous demanderai de considérer le cas du Royaume-Uni, qui a une distribution des richesses avec un écart entre les plus riches et les plus pauvres très faible. Le taux de criminalité bas est très probablement relié à cette distribution de richesses uniforme. Cette distribution égalise en partie l'accès aux biens et aux services et probablement aux moyens de production. De plus, l'accès égal aux richesses contribue en partie au sentiment d'appartenance d'un peuple. Pour ce qui est de l'auto-gouvernance, je crois que Hugo Chávez et sa révolution Bolivarienne est un exemple sans précédent dans le monde moderne. Le peuple vénézuellien prends le contrôle de son économie en nationalisant ses infrastructures ainsi que ses ressources pétrolières. Chávez prône aussi une démocratie participative, un nouveau type de socialisme qui est basé sur les valeurs humaines plutôt que sur les valeurs de l'état et des corporations. On dit que Chávez est en train de bâtir un anti-empire. Un peuple qui se donne son propre pouvoir doit être capable d'assurer un standard de vie minimum, c'est-à-dire que l'accès à l'éducation, au services de santé ainsi qu'un environnement qui a un minimum de pollution. L'exemple à suivre dans ce cas est Cuba, Castro s'est assuré que peu importe les conditions sociales et économiques, l'accès à l'éducation et à la santé ne soient pas compromis. Les enfants des régions les plus éloignées ont un accès égal à l'éducation des enfants des grands centres urbains. Les cubains ont aussi réussi à égaliser l'accès à la santé, l'espérance de vie est la plus élevée de l'Amérique Latine. Pour ce qui est de l'environnement, les Cubains savent improviser des solutions ingénieuses aux diverses problèmes urbains. Malheureusement, il n'y a pas de liberté d'expression à Cuba, effet néfaste de la dictature de Castro. L'idée d'une démocratie populaire peut être facilement répandue par le biais des nouvelles technologies de l'information. De bien des côtés celles-ci nous rapprochent et nous éloignent de chacun en même temps. Osez parler, écouter l'autre, établissons nouvelle dialectique politique, ici au Québec. À partir de ces observations, je crois qu'un état populaire anarcho-syndicaliste Québécois est à la porté de nos mains. Comme le disent les Cowboys Fringants, osons s'indigner contre la fausse démocratie et les intérêts privés pour bâtir un nouveau Québec moderne, notre Québec. N'hésitez pas à rêver, mais ne faites pas de ce rêve un obstacle à votre implication au sein de votre communauté. Comme a dit Kennedy, faisons les choses nécessaires, non parce qu'elles sont faciles, mais parce qu'elles sont difficiles.
Jonathan Bastien-Filiatrault
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