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Journée canadienne et québécoise contre les guerres d’occupation en Irak et en AfghanistanMichael Lessard..., Mercredi, Janvier 17, 2007 - 13:43 (Communiqués | Droits / Rights / Derecho | Guerre / War | Imperialism | Politiques & classes sociales | Resistance & Activism) À l’occasion du 4e anniversaire de l’invasion de l’Irak Le 10 janvier 2007, George W. Bush annonçait l’envoi par les États-Unis de 21 500 soldats supplémentaires en Irak. Quelques semaines plus tôt, Stephen Harper appelait les membres de l’OTAN à envoyer plus de troupes au combat en Afghanistan. Même recette cul-de-sac pour « gagner les cœurs et les esprits » des populations irakienne et afghane ! Le Collectif Échec à la guerre et l’Alliance canadienne pour la paix rejettent ces orientations guerrières et appellent la population du Québec et du Canada à une journée pancanadienne d’action, le 17 mars prochain, contre les guerres d’occupation en Irak et en Afghanistan. En Irak Au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, en lançant sa « guerre contre le terrorisme » et en envahissant l’Afghanistan, le gouvernement Bush avait déjà l’intention d’occuper l’Irak. Après douze années d’impitoyables sanctions qui avaient fait plus d’un million de morts en Irak, quatre années d’occupation et de fausses promesses de démocratie et de reconstruction n’ont produit que plus de morts et de dévastation et précipité le pays en pleine guerre civile. En octobre 2006, la revue médicale The Lancet estimait que 655 000 personnes de plus étaient mortes en Irak à la suite de l’invasion. La production pétrolière, la production électrique et l’approvisionnement en eau potable sont tous à des niveaux inférieurs qu’il y a quatre ans, sous les sanctions ! Selon le Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations Unies (UNHCR), sur une population totale de 26 millions, deux millions de personnes ont fui vers les pays voisins alors qu’il y a aussi 1,7 million de déplacés internes : « Bien que beaucoup de ces personnes aient été déplacées avant 2003, un nombre croissant d'Irakiens fuient désormais la violence sectaire, ethnique et généralisée qui ne cesse de s'intensifier. Pour la seule année 2006, l'UNHCR estime que près de 500 000 Irakiens se sont enfuis dans d'autres parties du pays et que, chaque mois, 40 000 à 50 000 personnes supplémentaires quittent leur foyer ». En Afghanistan En Afghanistan, pays déjà ravagé par 30 années de guerre, la situation n’est guère plus reluisante après maintenant plus de cinq années d’occupation militaire ‘alliée’ : selon Human Rights Watch, plus de la moitié des membres du Parlement issu des élections de septembre 2005 sont liés à des groupes armés ou coupables de violations de droits de la personne; la culture illégale du pavot est, à nouveau, devenue la principale activité économique du pays (l’Afghanistan fournit plus de 90 % de l’héroïne mondiale); selon Amnistie Internationale, des milliers d’Afghans ont été torturés par l’armée étasunienne ou des groupes armés afghans agissant sous son contrôle; selon l’UNHCR, il y a toujours plus de trois millions de réfugiéEs afghans au Pakistan et en Iran et environ 120 000 déplacés internes; finalement, selon WOMANKIND Worldwide, après cinq ans et contrairement aux illusions qu’on entretient, il est impérieux que les média, les gouvernements donateurs, les organisations internationales et le gouvernement afghan reconnaissent l’absence de progrès dans le domaine des droits des femmes et agissent immédiatement dans des secteurs clés (l’éducation, le système juridique, les services de sécurité, la santé et les moyens de subsistance) pour transformer des droits sur papier en droits effectifs. Des guerres de conquête de l’empire étasunien et de ses alliés Le Collectif Échec à la guerre et l’Alliance canadienne pour la paix rejettent le discours mensonger de la « guerre contre le terrorisme » et du soi-disant soutien aux peuples irakien et afghan pour la démocratie et la reconstruction de leurs pays. Sous la direction du gouvernement des États-Unis et avec l’appui des élites économiques et politiques du Canada, il s’agit plutôt d’opérations de mainmise étrangère en vue d’obtenir, par la force, le contrôle des ressources du Moyen-Orient et de l’Asie centrale. Il ne s’agit pas de reconstruction, comme en témoignent les résultats décrits précédemment, mais aussi les dépenses engagées par nos pays. Alors qu’il annonçait un programme de soutien à l’emploi d’un milliard de dollars en Irak, le 10 janvier 2007, le président Bush s’apprête par ailleurs à demander 100 milliards pour poursuivre les guerres en Irak et en Afghanistan ! Au Canada, les annonces simultanées des ministres McKay et Verner de projets totalisant une vingtaine de millions de dollars en Afghanistan –10 millions pour des salaires de policiers, 8,8 millions pour le déminage et 1,9 million pour stimuler le développement communautaire à Kandahar – ne sont que des miettes quand on pense que le Canada consacre plus d’un milliard de dollars par année pour continuer la guerre dans ce pays... NON aux guerres d’occupation en Irak et en Afghanistan.
collectif Échec à la guerre, basé à Montréal
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