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Oliver Stone sanctionné pour avoir filmé à CubaAnonyme, Jeudi, Décembre 14, 2006 - 00:03
Pedro de la Hoz
Le Bureau du contrôle des actifs étrangers des Etats-Unis (OFAC) vient d’infliger une amende au célèbre cinéaste Oliver Stone pour avoir violé les lois de ce qu’on appelle là-bas, par euphémisme, un embargo, et qui n’est rien d’autre qu’on blocus sauvage, brutal et systématique, condamné par la quasi unanimité des pays membres des Nations Unies. La Havane. 13 décembre 2006 Stone et la maison de production Ixtlan sont coupables d’avoir voyagé à Cuba pour filmer entre 2002 et 2003 deux films sur le leader de la Révolution cubaine. Le Nuevo Herald, porte-parole de la mafia anticubaine du sud de la Floride, a claironné la nouvelle à la une. Un peu à la manière des édits lus sur les places médiévales en guise d’avertissement. L’Inquisition des temps modernes reste fidèle à de vieilles pratiques : le message s’adresse de toute évidence à quiconque entend faire valoir son droit à la liberté de création et d’expression en décidant de présenter la réalité cubaine en toute objectivité. Même s’il s’agit d’un individu comme Oliver Stone, que nul ne pourrait taxer d’anti-américain après avoir vu son film World Trade Center, projeté ces jours-ci sur les écrans havanais à l’occasion du 28ème Festival de cinéma. On sait que les films de Stone sur Fidel ont vécu de multiples péripéties. Le premier, Comandante, financé par la chaîne câblée HBO, n’a pas pu être présenté dans les délais prévus à cause des pressions exercées par le lobby anticubain de Miami et ses alliés de la droite nord-américaine. Stone a dû céder et inclure dans le film des interviews de certains personnels du Bureau des intérêts des Etats-Unis à La Havane : des guignols qui ont eu pour mission de diaboliser la Révolution cubaine mais qui n’ont pas trouvé leur place dans la nouvelle production, Looking for Fidel. Il est probable que des fonctionnaires zélés de l’OFAC ont pris note des déclarations de Stone lors de la présentation de Looking for Fidel au Festival de San Sebastian, en Espagne. « Castro, a dit Stone, est un interlocuteur exceptionnel. Il te regarde droit dans les yeux. Il te donne l’impression de te faire confiance, et cela m’a plu (…) J’ai pu poser toutes les questions que j’ai voulu sur les conflits internes du pays, l’avenir de l’île après Castro, les pressions internationales qui s’exercent sur Cuba, en particulier celles du gouvernement du président des Etats-Unis, George W. Bush (…) Castro est un des grands sages du monde, une sorte de survivant de Don Quichotte. J’admire sa Révolution, sa confiance en lui, et son honnêteté. » Pour les autorités actuelles des Etats-Unis, une opinion aussi libre et dénuée de préjugés a son prix. Il faut donc chercher des failles et des subterfuges, bien que les producteurs de Stone aient scrupuleusement satisfait aux conditions requises pour la délivrance des licences correspondantes : un dossier volumineux ! On le savait déjà, et cela a été une fois de plus mis en évidence : les promoteurs du criminel blocus contre Cuba ont pour première victime le peuple nord-américain, empêché de voyager librement dans l’île. [ EDIT (Mic pour le CMAQ)
Michael Walsh
journal cubain
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