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L'Armée zapatiste appelle à une mobilisation mondiale pour OaxacaMichael Lessard..., Lundi, Décembre 4, 2006 - 16:34 (Communiqués | Democratie | Droits / Rights / Derecho | Repression | Résistance mexicaine | Solidarite internationale) « Ceci est tellement Autre et tellement grand que ça n'entre pas dans la géographie de ceux d'en haut. » L'Autre Campagne dans le nord du Mexique : Copai-México, 2 décembre 2006.- Des centaines de detenuEs arrêtéEs illégalement, des dizaines de disparuEs, tortures, fouilles, coups. Jeunes hommes et femmes, indigènes, enfants, personnes âgées. Comme on dit : le peuple d'Oaxaca en bas. En haut, la Policier Fédérale Préventive, les paramilitaires d'Ulises Ruiz, les grands médias, la classe politique. Se taire face à cela, c'est dire «Oaxaca» depuis en haut, et d'en haut rendre les comptes heureux... et idiots. Parce là-haut, ils s'apprêtent à déclarer que tout est retourné à la normalité et que le «conflit» est contrôlé parce qu'on a arrêté «les dirigeants», comme si ce mouvement avait des "chefs" qui puissent être achetés ou emprisonnés ou tués. Ils disent qu'il faut maintenant se tourner vers un autre côté. C'est-à-dire, ne pas cesser de voir vers le haut, vers l'énormité protocolaire du pouvoir politique, vers ses simulations, son dirigisme aparent tandis que le véritable Pouvoir donne l'ordre du jour à ses moyens de communication, commentateurs, locuteurs, artistes, intellectuels, chefs de policier, commandes militaires et paramilitaires. Dire «Oaxaca» d'en bas c'est dire compagne et compagnon, c'est recevoir celui qui est poursuivi, c'est mobiliser ses forces propres pour la reapparition des disparuEs, pour la libération des prisonnières et des prisonniers, c'est informer, c'est appeler à la solidarité et l'appui internationaux, c'est ne pas se taire, c'est dire cette douleur méridionale et indiquer qu'elle se répend par tout au pays et au-delà des frontières des quatre côtés, comme si c'était par en bas d'où sont nommés, d'où on parle, d'où on écoute, d'où on marche les douleurs. Oaxaca se répend dans la douleur, mais aussi dans la lutte. Des morceaux de ce peuple, comme s'il s'agissait d'un casse-tête, sont distribués dans tout le territoire national et au-delà de la limite géographique qui, au moins dans le nord, est plus ridicule que jamais. Pendant les deux mois que ça nous a pris pour marcher à travers les différents coins du nord mexicain, Oaxaca apparaissait petit à petit. Et il s'habillait de douleur et de rage, et il nous parlait et il nous regardait. Et l'Autre a écouté et écoute, et tend les bras comme ils ont été tendus, en solidarité avec Oaxaca, aux limites de zapatistes qui à deux occasions ont paralysé les chemins de Chiapas, et des Autres dans tous les coins du Mexique d'en bas, et des autres et d'autres dans les coins du monde. Comme ils les tendent. Comme ils continueront à les tendre même si personne ne tien le compte, comme ce n'est pas le miroir fragmenté que sommes ceux qui ne sommes personne. Face à Oaxaca, par Oaxaca et pour Oaxaca, nous disons :
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