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COMMUNIQUE des enragés de la commune libreAnonyme, Vendredi, Novembre 17, 2006 - 13:21
les enragés de la commune libre
JUSTICE DE CLASSE ! Alors, vous avez enfin compris ? JUSTICE DE CLASSE ! Depuis le début du mouvement d’occupation du boulevard de Waterloo 100-103 à Bruxelles, le 28 septembre 2006, le poison social démocrate s’infiltre insidieusement pour mieux nous faire parler, nous faire négocier, nous faire taire ! Tout ce que la classe politique peut compter comme représentants s’est poussé au portillon de la « solidarité » verbale, et les « gentils organisateurs » du mouvement d’occupation les ont crû, leur ont donné une tribune pour déverser leur fiel politicien, et les occupants se sont fait berner par de belles promesses sans autres conséquences, et pour cause ! Ils ont aussi voulu nous instrumentaliser, à des fins politiciennes, et nous envoyer au casse-pipe dans un combat qui n’est pas le nôtre : le combat contre l’église de scientologie ! Alors que notre lutte, c’est la lutte contre la misère, contre la déshumanisation, contre la guerre de tous contre tous ; notre lutte, c’est la lutte pour l’amélioration drastique de nos conditions de vie et donc contre les gestionnaires de notre misère dont les professionnels de la politique sont le fer de lance ! Tout le monde a cru devoir faire confiance dans les pouvoirs publics (les politiques, la ville de Bruxelles, le CPAS, la police, la justice, etc.) et donc ces « beaux parleurs » ont ainsi eu tout le loisir de mieux nous désarmer. Plutôt que de faire confiance en nos propres forces, plutôt que de s’auto-organiser pour notre propre défense, nous avons délégué aux « autorités » ces tâches essentielles pour le développement de notre mouvement. Lorsqu’on est affamé (de vie !…), il est plus utile d’apprendre à se nourrir plutôt que de recevoir les colis alimentaires faisandés des truands de l’agro-business ; lorsque nous devons nous défendre et renforcer notre propre mouvement, il est plus utile de ne compter que sur nos propres forces pour l’autodéfense ! Dans les deux cas, si nous n’agissons pas avec nos propres moyens, nous nous livrons volontairement aux institutions qui n’attendent rien d’autre que la première occasion pour nous porter l’estocade fatale. La justice de paix (sociale !) a rendu son verdict : les occupants du « 103 » doivent « déguerpir » dans les 48 heures ! Aujourd’hui, la « retraite » se fait par démission devant le pouvoir du fric et de la sacro-sainte propriété privée. On nous affirme que ce n’est que partie remise, mais nous ne faisons que récolter les fruits de nos propres faiblesses et illusions envers les pouvoirs publics. Nos luttes nous appartiennent ! « les enragés de la commune libre » Bruxelles le 17 novembre 2006
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