Victoire syndicale à l’Université Laval

Québec-- Après plusieurs mois de dur labeur, les 2000 auxiliaires de recherche (AR) et d’enseignement (AE) de l’Université Laval ont leur syndicat. Ils et elles ont voté à plus de 74% en faveur de l’adhésion à l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC-FTQ) au cours d’un vote postal organisé par la Commission des relations de travail du Québec.

« Ce changement dans l’environnement de l’université sera bénéfique pour tous, a déclaré Maude Séguin, militant de la première heure, et auxiliaire en Relations Industrielles. Nous pourrons maintenant nous consacrer pleinement à l’amélioration de notre vie professionnelle et scolaire, tout en bénéficiant des avantages que comporte une convention collective et de la protection de nos droits comme travailleuses et travailleurs, » a-t-elle ajouté.

Les nouveaux syndiqués se sont déjà fixé des objectifs prioritaires : l’abolition du salaire d’été, la rémunération de toutes les heures de travail effectuées, des hausses salariales convenables, des conditions de travail sécuritaires et la protection de la propriété intellectuelle.

Pour Gabriel Delisle, auxiliaire en Histoire, ce vote d’adhésion des auxiliaires de recherche n’est que le début.
«Nous devons déjà penser à la prochaine étape: la négociation d’une première convention collective. Nous devrons travailler ensemble pour faire de l’Université Laval un endroit où il est stimulant de travailler et étudier»

Pour sa part, le responsable de campagne de l’AFPC, Dany Harvey, estime que la récente syndicalisation de milliers d’étudiantes et étudiants employés par les universités aura des retombées sur le mouvement syndical dans son ensemble.

« La syndicalisation massive de travailleuses et travailleurs atypiques sur les campus universitaires transformera la perception des employées et employés à statut précaire face aux syndicats. Ces personnes insuffleront énergie et vitalité au monde syndical. »

L’AFPC représente déjà 4 500 auxiliaires de recherche et d’enseignement à l’Université du Québec à Montréal et à l’Université Concordia et s’emploie actuellement à en syndiquer 3 000 à l’Université de Montréal.

L’AFPC est un des plus grands syndicats au pays, représentant plus de 160 000 membres dans toutes les régions.