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La politique contemporaine des Etats-Unis à la loupeAnonyme, Lundi, Octobre 2, 2006 - 09:55 (Analyses | Imperialism)
RUBY BIRD
Par RUBY BIRD - Journaliste A travers plusieurs littératures, en langue anglaise et en langue française, nous pouvons avoir une idée des différentes opinions venant d'intellectuels américains qui s'impliquent subjectivement dans la conception du rôle que jouent les Etats-Unis au niveau national et international (Mon avis aussi est subjectif !). ------------« NOUS, LE PEUPLE DES ETATS-UNIS..... » Ouvrage fabuleux. Excellents essais de la part d'un des plus grands intellectuels actuels américains. Il commence par une incroyable introduction sur l'idéologie américaine. J'ai choisi un chapitre qui met en avant Machiavel et son génie ainsi que ses idées. Quand on pense à tout ce qui se passe actuellement, on peut facilemement en déduire que l'on n'a rien inventé et que les gens au pouvoir de nos jours, ne font qu'interpréter et réactualiser les anciennes thèses et manoeuvres politiques. L'auteur nous parle de Machiavel qui, en 1498, "devint conseiller aux affaires militaires et étrangères du gouvernement de Florence, l'une des grandes cités italiennes de l'époque........C'est à cette époque qu'il écrivit, entre autres, un petit livre intitulé Le Prince, qui devint le plus célèbre des manuels politiques à l'usage des gouvernements et de leurs conseillers." On découvre un homme lucide, intéressé et habile politique. Quelques très courts extraits le conscernant peuvent donner une petite idée de l'importance qu'il peut avoir encore aujourd'hui dans des décisions de haut vol, quand on sait que d'importants personnages s'en servent comme livre de chevet. A lire ce qui suit : "Machiavel refuse de se laisser distraire par les rêves utopistes ou les visions romantiques, les notions de bien et de mal, de juste et d'injuste. Il est le père du réalisme politique ou de ce que l'on a pu appeler la realpolitik....." "Ce réalisme est séduisant parce que, dès que l'on a accepté l'idée raisonnable selon laquelle nos actes doivent s'inscrire dans la réalité, on est trop souvent enclin à accepter, sans la remettre en question, la réalité telle qu'elle nous est présentée......Lorsque Machiavel prétend s'intéresser au "coeur du problème", il agit comme le font souvent les gens de pouvoir (responsables politiques, journalistes, etc) qui imposent leurs idées aux autres sous prétexte qu'ils disent '"la vérité", qu'ils sont "objectifs"." Il est essentiel de savoir si nos intérêts sont véritablement communs, parce qu'une description n'est jamais vraiment neutre ou innocente : elle a des conséquences. Aucune description du monde ne se contente d'être une description.....Machiavel ne prétendait pas servir l'intérêt commun. Il ne parlait que de ce qui était "nécessaire au prince". Il dédia Le Prince au riche et puissant Laurent de Médicis, dont la famille régnait sur Florence et comptait aussi bien des rois que des papes.....Si, de nos jours, la Déclaration d'Indépendance est affichée dans toutes les salles de classe des écoles américaines, la politique étrangère des Etats-Unis obéit, elle, aux principes édictés par Machiavel..... respectons-nous vraiment l'idéal américain de l'égalité des peuples quand nous prétendons avoir le droit de peser sur les affaires intérieures des autres ? Serions-nous, finalement, le seul pays à pouvoir jouir d'une déclaration d'indépendance? " "Lhistoire américaine récente nous a habitués à ces dirigeants politiques qui laissent leurs subordonnés faire le sale boulot dont ils peuvent décliner ensuite la responsabilité.....En 1974-75.....une Comission sénatoriale fut chargée d'enquêter sur les agences de renseignements américaines. Cette Commission découvrit que la CIA et le FBI avaient violé la loi un nombre incalculable de fois......la CIA avait envisagé, dès l'époque de Kennedy, d'assassiner un certain nombre de dirigeants étrangers, dont Fidel Castro." Selon machiavel,....."L'opinion des gens est changeante et s'il est facile de les persuader d'une chose, il est difficile de les affermir dans cette croyance : il faut donc faire en sorte que, lorsqu'ils cessent de croire, on puisse les y contraindre....La fortune est femme : pour la maintenir soumise, il faut la traiter avec rudesse.".....Contrairement à ce qu'ils prétendent, premiers ministres et présidents des démocraties modernes ont eux aussi admiré et mis Machiavel en pratique." "Comme le renard de Machiavel, l'Etat libéral moderne n'hésite pas à mentir régulièrement pour parvenir à ses fins.....mais à sa propre population, à qui l'on a appris à croire les dirigeants.....Aussi sincères que puissent paraître leurs discours sur les valeurs du libéralisme moderne, les conseillers et assistants des présidents se sont livrés à des manipulations que Machialvel lui-même aurait certainement trouvé à son goût...... Un Etat libéral est-il vraiment incapable de mener une politique immorale ?" "Contemporain de Machiavel, Thomas More fut l'un des premiers à conseiller aux intellecctuels de ne pas tomber dans le piège du service de l'Etat et de l'illusion qui consiste à penser que le conseiller pourrait exercer son influence bénéfique au sommet de l'Etat......Machiavel ne doute jamais que la puissance de l'Etat et la position du prince sont des objectifs respectables...." Il a toujours existé des gens qui pensaient par eux-mêmes, contre l'idéologie dominante , et c'est lorsqu'ils étaient suffisamment nombreux que l'histoire a connu ses moments les plus glorieux.........Même certains proches des cercles du pouvoir, résistant à la pression qui leur imposait de s'y soumettre, ont parfois su rassembler assez de forces morales pour se rebeller en ignorant le conseil donné par Machiavel de ne pas questionner les fins et de ne pas discuter les moyens." "Aux Etats-Unis comme dans bien d'autres pays, le machiavelisme s'impose en politique étrangère. Mais le courage d'un petit nombre de réfractaires permet de penser que l'opinion publique n'acceptera pas toujours ce genre de"réalisme".. Machiavel aurait certainement souri avec mépris en lisant ceci avant de déclarer : "Vous perdez votre temps. Ca ne changera jamais. C'est dans la nature humaine."." ------------RUNNING THE WORLD L'auteur, et le livre par son intermédiaire, s'est imposé la lourde tâche de décortiquer l'organisation que l'on considère comme la plus puissante du monde. "This group also operated, even in the midst of the information age, beyond the understanding of many Americans. The world of the National Security is a shadowy one, shrouded in mystery and mystique, the inner sanctum of the most powerful ruler the world has ever known.....indeed, the term National Security Council itself can be misleading." C'est un groupe constitué d'un nombre restreint de personnes qui influencent l'histoire jusque dans son futur lointain. Ce comité est le plus puissant que le monde ait jamais connu "I have had the opportunity, for over a decade, to view the small clusters of people who comprise this "most powerful committe in the history of the world" especially closely, and to consider how personality and process, structure, and historical context interact.". L'auteur considère que c'est le but du livre que de mieux faire comprendre la nature de ce groupe au moment où l'Amérique est sous le microscope sous l'angle de ses décisions en politique étrangère. Pour se faire, il a interviewé plus de 130 peronnes qui ont joué un rôle déterminant en politique internationale. Il nous explique même que c'est plutôt le côté humain qui est mis en valeur "the story of the group, its failures, its strenghts, and its development....In short, it is a story of american leaders grappling with American leadership." Déjà, l'auteur nous déclare que les Etats-Unis sont la plus grande démocratie au monde et qu'il y a un paradoxe avec la déficience du système politique et le plus édifiant est l'ignorance de la part des électeurs sur le gouvernement et comment il fonctionne. Autrefois, on estimait que chaque enfant connaissait un minimum sur les devoirs et droits civiques. Cela a bien changé et cela joue contre le fonctionnement de la démocratie. Le livre est assez intéressant au niveau technique, quand il explique les relations entre les membres du comité et leurs origines. Concernant les informations politiques, l'ignorance de la population s'aggrave en matière de relations internationales. Les informations n'étant reflétées que très rarement dans les médias américains. L'ouvrage débute par le chapitre très parlant "The Committee in charge of Running the world". C'est effrayant comme définition et objectif. Ce comité était créé à l'origine dans le but suivant "It was created to serve the president, and each individual president has tremendous latitude to shape both the institution of the NSC and the formal and informal machanism off his or her white House national security apparatus that augment or even compete with it." On apprend que de nos jours la structure et le fonctionnement changent constamment s'adaptant aux relations du président avec ses membres. Les réunions formelles sont rares et répondent à des besoins bien précis. Deux types de comités se réunissent : "Principals committee" et "deputies committee". Et à travers le temps ce petit groupe a gagné énormément de pouvoir avec plus de personnel que bien d'autres cabinets affiliés à la Maison Blanche. Ce groupe est devenu le plus puissant des groupes de conseils avec un personnel de d'au-moins 200 personnes. "ranging from very senior policemakers with the clout of cabinet secretaries....to much more junior analysts and support staff." La bureaucratie est très importante. Les relations dites informelles sont très imposantes autour du Président et sont considérées comme les plus importantes voire cruciales. Ce genre de fonctionnement implique la naissance de diverses rumeurs, des histoires de complots, des déformations et des malentendus, que l'on trouve souvent sur les blogs et sites Internet. L'auteur déclare que beaucoup des informations qui circulent relèvent plutôt de la pure fiction et n'ont pratiquement aucun rapport avec la réalité. C'est pour cela qu'il s'est engagé à écrire le livre. Cela vient aussi du secret que ce groupe s'ingénie à garder. Des tas de faits et d'histoires sont encore méconnues. Il insiste sur le fait que "The story of the committee in charge of running the world is the same kind of tale that has entertained people since the beginning of story-telling : the court drama." Ses analyses sont intéressantes mais en non connaisseur et surtout du côté européen, je ne peux décréter s'il y a une prise de partie et si tous les éléments me sont donnés. Il parle de l'intérieur, je le sais, mais cotoyer les gens rend plus "sympathiques" les commentaires même si les informations sont précieuses et semblent objectives. Les relations de Henry Kissinger avec des membres du comité sont très révélateurs. On apprend qu'il y exerce beaucoup d'influence, que les membres viennent tous de très sélectifs universités telles que Yale, Harward, Princeton et, comme Madeleine Albright, Columbia. Des petits groupes se sont ainsi constitués. Pour beaucoup, on pourrait leur trouver des liens entre étudiants ou d'étudiant à professeur. "Not surprisingly, once out of school certain career choices increased the likelihood that an individual would remain influential within this community.....In addition to beginning from a remarkably concentrated list of elite academic institutions and often choosing similar career paths, common experiences typically forged key clusters of officials into groups that have survived the many changes in Washington and remained at the center of policemaking. So such groups were created by people who served together in challenging but career-making environment, such as in the Vietnam War or the Gulf War." Livre impressionnant......A suivre ------------LES DESSOUS DE LA POLITIQUE DE L'ONCLE SAM C'est à la base un condensé d'exposés et d'interviews qu'il a donnés et l'ouvrage est une réactualisation. Il y a tellement d'informations qu'il serait plus judicieux de le lire en son entier mais je vais quand même en retirer quelques brefs passages, juste pour donner un avant-goût : "Même avant la guerre, les Etats-Unis étaient déjà, et de loin, la principale nation industrielle de la planète – comme ils l'avaient été dès le tournant du siècle. Après la guerre, cependant, nous détenions pratiquement 50 % de la richesse mondiale, et nous contrôlions les deux rives des deux océans." "En 1949, l'espionnage américain en Europe de l'Est s'était concrétisé sous la forme d'un réseau dirigé par Reinhzard Gehlen, qui avait été à la tête des renseignements militaires nazis sur le front de l'Est. Ce réseau faisait partie de l'alliance améicano-nazie qui avait rapidement absorbé nombre des criminels de guerre, et avait étendu son champ d'action à l'Amérique latine et à d'autres parties du monde." "Nous devions par conséquent combattre une dangereuse hérésie qui, à en croire les services de renseignements américains, se répandait à travers l'Amérique latine : "l'idée selon laquelle le gouvernement est directement responsable du bien-être du peuple......Wilson respecta cet argument, entre autres en envahissant Haïti et la République dominicaine, où ses soldats semèrent la mort et la destruction, démolissant le système politique, laissèrent sur place des sociétés américaines femement installées, et préparèrent le terrain à l'instauration de dictatures brutales et corrompues." "Le tiers-monde devait "remplir sa fonction majeure en tant que source de matière première et de marché "pour les sociétés capitalistes industrielles", comme le laissait entendre un mémorandum du secrétariat d'Etat daté de 1949.....La guerre du Viet-nâm découla de la nécessité de garantir ce rôle de soutien. Les nationalistes vietnamiens refusèrent de s'y conformer, de sorte qu'il fallait les écraser. La menace ne consistait pas en ce qu'ils allaient conquérir un autre pays, mais en ce qu'ils pouvaient représenter un dangereux exemple d'indépendance nationale susceptible d'inspirer d'autres nations de la région." "les secteurs de l'économie américaine qui sont capales de se défendre sur le plan internaional sont en premier lieu ceux qui reçoivent des subsides de l'Etat : l'agriculture capitaliste intensive (l'agrobusiness, comme on l'appelle), les industries de technologie de pointe, l'industrie pharmaceutique, la biotechnologie......Le gouvernement américain paie avec les deniers publics la recherche et le développement et, surtout par le biais du secteur militaire, ouvre grand un marché garanti par l'Etat pour une production de gaspillage." "L'obstance majeur à ce plan, c'était la résistance antifasciste, de sorte que nous l'écrasâmes partout dans le monde, le remplaçant souvent par des fascistes et des collaborateurs nazis.....Le schéma fut inauguré en 1942, lorsque le président Roosevelt installa un amiral français, Jean Darlan, aux fonctions de gouverneur général de l'ensemble de l'Afrique du Nord française. Darlan était un collaborateur nazi éminent et l'auteur des lois antisémites promulguées par le gouvernement de Vichy." "En Grèce, les troupes britanniques attendirent le retrait des nazis pour faire leur entrée......En 1947, les Etats-Unis prirent les choses en main, soutenant une guerre meurtrière qui fit environ 160 000 morts.......Ces actions livrèrent la Grèce pieds et poings liés aux mains des investisseurs américains, et des hommes d'affaires locaux, tandis qu'une bonne partie de la population fut obligée d'émigrer afin de survivre. Au nombre des bénéficiaires se trouvaient des collaborateurs nazis, tandis que les grandes victimes furent les travailleurs et les paysans de la résistance antinazie, dirigée par les communistes. Le succès de notre opération de défense de la Grèce contre sa propre population servit de modèle à la guerre du Viet-nâm......" "L'Italie a été une des zones principales de la subversion de la CIA, dès la fondation de l'agence....Un grand nombre de techniques furent utilisées, y compris la restauration de la police fasciste, le démantèlement des syndicats et le blocage des vivres." "Au Japon, Washington lança pour la première fois la soi-disant "marche arrière" de 1947 qui mit un terme très tôt aux mesures de l'administration militaire du général McArthur en faveur de la démocratisation. La "marche arrière" supprima les syndicats et autres forces démocratiques et livra le pays sans défense aux mains des gens d'affaires qui avaient soutenu le fascisme japonais." "Vu que les Etats-Unis reprenaient la tâche là où les nazis l'avaient laissée, il était parfaitement logique de faire appel à des pécialistes de la lutte contre la résistance......Plus tard, lorsqu'il devint difficile ou impossible de protéger ces gens utiles en Europe, nombre d'entre eux (Y compris Barbie) furent envoyés en douce aux Etats-Unis ou en Amérique latine, souvent avec l'aide du Vatican et de prêtres fascistes." ------------FRIENDLY FIRE "The twenty-first century's anti-American backlash now extends well beyond the anti-wester worldview of radical Islamic jihadistas, well beyond the violent fondamentalist fringe. Anti-Amricanism is going global, stretching from within America's own borders, across continents, classes, ideologies, religions, gender, and generations." L'auteur donne l'exemple du prix Nobel offert, à l'époque de l'invasion de l'Irak, à l'United Nations-sponsored International Atomic Energy Agency (IAEA) et à son directeur Mohamad Elbaradei. Elle le décrit comme un avocat et diplomate algérien. Déjà, je sais qu'il n'est pas Algérien mais Egyptien, ce qui montre bien que tous les Arabes se ressemblent pour certains Américains, et je ne parle pas de la profession qu'elle lui attribue. "The Nobel award was not only a signal of disapproval of the war in Iraq and a rebuke of the United States but also a warning against future attemps to bypass the United Nations, wether over Iran or other nuclear proliferation crises." Elle continue avec les accusations en disant que les membres du Comité du Prix Nobel voulaient en "découdre" avec les Etats-unis en délivrant en 2005 le prix Nobel de Littérature à Harold Pinter juste pour ses opinions politiques anti-Bush et anti-Blair. Elle les accuse de vouloir donner des "coups" de façon assez vulgaire. Elle est très critique vis-à-vis d'eux et larmoyante vis-à-vis de son pays, les Etats-Unis ainsi qu'envers sa politique. Elle est plus que partie pris et on ne sent que la citoyenne américaine aveuglée par sa fierté et son nationalisme. Elle en rajoute avec l'histoire de Katrina, qui selon elle, fut une occasion de plus de s'attaquer aux Etats-Unis. "Between 2001 and 2005, Iraq and Katrina exposed a significant rift between the United States and much of the internaional community, wether over America's motives in war and peace, or its ability to protect the environment, combat terrorism, drive growth, fight poverty or promote democraty.". On a envie de pleurer tellement ce pays est une victime face au complot haineux mondial. "Anti-America is expansive and diverse, deep and shallow ; its intensity varies and is difficult to measure....Often, these is an undertow or a more overt anti-semitic hostility that accompanies the new anti-Americanism, as it did the old, and vice versa.". On ne pouvait pas imaginer une accusation globale sans mentionner celle-ci, typique et redondante. Elle s'en prend même aux pays arabes dont des groupes manipuleraient le peuple dans l'anti-américanisme pour cacher des problèmes bien plus sérieux au sein de la société même. "Taking anti-Americanism at face valve, it was argued, vastly underappreciated the extent to which local media, clerics, elites, intellectuals, and politicians exploited easy anti-American answers as a way to distract from their own short coming or bury their own history." Cela tend à l'hystérie. Elle accepte la politique pro-Israël des gouvernements américains mais cela ne serait pas une excuse à la coruption, l'économie stagnante, la politique d'exclusion, l'explosion du fondamentalisme.....Elle se case derrière "many persuasively argued". Elle ne nomme pas de sources, ni de noms, reste évasive et accuse sans relâche. "This book is not primarily about radical Islamic Anti-America. The reader can consult a vast bibliography that has flowered on that subject. Indeed, the threat poses by most of America's nuclear or terorist-suporting adversaries is mostly knowable." Tout est explicite venant de son étroite vision d'esprit sur les relations internaionales. Pour elle, CQFD, le fondamentalisme est exponentiel et évident, celui de son pays est forcément inexistant. Le meilleur est ce qui suit "It is Anti-America among traditional american allies where we must come to grips with the sources, internal and external, of the extraordinary wave of bitterness and distrust now entrenched among governments, elites, and broad sectors of public opinion." Ben, voyons !!!! L'auteur accuse ouvertement le fait que l'on inculque des graines de haine dans les nouvelles générations qui avaient une bonne image des Etats-Unis, on sabote les relations et toutes les bonnes intentions de son pays, ce qui affaiblira certainement la sécurité nationale et international pour les décennies à venir. "This book is about the past, present, and future." Si l'on veut vraiment connaître la version d'une "fanatique" nationaliste, ne pas se priver de lire le livre. Pour ma part, je n'ai pas pu aller plus loin. ------------PROPAGANDE, MEDIAS ET DEMOCRATIE Comme d'habitude, nous avons toutes une palette d'informations qui ne demandent qu'à être lues. J'en ai sélectionné quelques courts extraits mais c'est à lire impérativement. "Dans les sociétés démocratiques, la structure des médias, leur contrôle et leur finance sont d'une importance politique capitale....A mon avis, le contrôle privé des médias et des moyens de communication n'est ni neutre ni foncièrement bénéfique. L'assise commerciale des médias a des effets négatifs sur la manière dont s'exerce la vie politique en démocratie....... Il en résulte que les intérêts financiers et commerciaux qui gouvernent actuellement la société américaine exercent une influence démesurée sur le contenu de l'information.....pour les partisans de la démocratie, il est donc urgent de réformer ce système des médias." "La poitistion des médias prend des proportions mondiales à mesure que leur marché se mondialise parce qu'elle est étroitement liée à la mondialisation de l'économie.....Non seulement ces entreprises bénéfient-elles d'un pouvoir politique et économique considérable, mais ce sont elles, évidemment, qui contrôlent les moyens de communication, ceux-là même qui sont chargés de fournir aux citoyens une bonne partie de l'information nécessaire pour les évaluer." "En l'absence de journalisme démocratique viable, l'art et le divertissement peuvent remédier à quelques manques, mais ils s'adapteront probablement à une culture dépolitisée ou répressive.....Dans la mesure où le journalisme traite de politique, il donne toujurs naissance à des controverses. Ajoutons à cela qu'il ne peut pas se passer d'appuis et de financement institutionnels et qu'il reflète les choix conscients des rédacteurs en chef et des reporters, ainsi, il va sans dire, que de ceux qui les embauchent et qui les congédient. Bref, le journalisme ne peut jamais être complètement neutre." "Il est évident qu'aux Etats-Unis, comme nulle part ailleurs dans le monde, les valeurs du milieu des affaires et du commerce sont parvenues à dominer les médias....En fait, le pouvoir des compagnies repose pour beaucoup sur le mythe que, d'une part, seul un système commercial de nature capitaliste qui produit un journalisme "impartial" peut être vraiment démocratique et que, d'autre part, c'est exactement le but que poursuivaient les pères fondateurs de notre pays quand ils ont rédigé le Premier Amendement à la Constitution américaine." "A la fin de la guerre de Secession, les journaux d'opinion avaient été remplacés par des journaux commerciaux dont le dynamisme et la vitalité portaient fruit....pendant toute la fin du 19ème siècle, l'industrie de la presse fut extrêmement concurrentielle. Les journaux desservaient tous les marchés importants.....Selon les citères actuels, la presse était encore partisane, mais sa raison d'être était désormais le profit plutôt que l'influence politique, ce qui a contribué à changer radicalement la manière de penser des rédacteurs en chef, des éditeurs et, finalement, de l'ensemble de la population à propos du journalisme." "Pour éviter les controverses relatives au choix entre les informations à mettre en lumière et celles qu'il ne vaut mieux pas souligner, ce journalisme en est arrivé à accepter comme légitimes les sources officielles d'info (le Gouvernement et les grandes compagnies). Il s'est également mis à la recherche d'évènements accrocheurs pour justifier la sélection des nouvelles à publier.....Rapidement, cette pratique a été exploitée par les politiciens et les personnalités publiques qui ont su très vite mettre à profit leur rôle de pourvoyeur légitimes d'info, ce qui leur a permis de manipuler avec soin leur couverture dans les médias" "Mais le fait le plus important, c'est que la naissance du journalisme professionnel a été suivie de celle de l'industrie des relations publiques, dont la fonction essentielle est de susciter une couverture favorable à ses clients dans la presse sans que la population n'en ait conscience.....En aseptisant l'info et en la privant, en apparence, de tout contenu idéologique, les médias ont rendu les affaires publiques extrêmement incompréhensibles, déroutantes et ennuyeuses.....L'accusation la plus accablante que l'on puisse adresser aux médias d'info émane de certains travaux qui indiquent que plus une personne consomme d'informations diffusées par les médias commerciaux, moins elle est capable de comprendre les affaires publiques ou politiques."....A suivre.......
journaliste Indépendante
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