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Une Coopérative de musiciens et de musiciennesAlain Savard, Lundi, Août 28, 2006 - 22:51
Alain Savard, Coop-Musique
Devant la marchandisation de la culture et de l'art musical, organisons nous afin d'offrir aux musiciens et musiciennes une alternative qui va à l'encontre de la logique capitaliste.
Québécor, Warner Bros. et EMI ne sont pas là pour aider les artistes de la musique ni pour développer la culture québécoise. Les Péladeaux de ce monde n’investissent pas pour nos belles chansons ou pour leur valeur culturelle. Pour un actionnaire, la rentabilité de ses parts est sa seule motivation et la musique n’est qu’un moyen de s’enrichir. Les mégacorporations de l’INDUSTRIE du disque ne cherchent que le profit rapide. Ils utilisent les compositeurs, compositrices et interprètes pour arriver à leurs fins, et la créativité n’a pas sa place. Les recettes sont strictes, les formats sont imposés par le “marché" et l’innovation est trop risquée. L’artiste devient un pion qui, en plus d’être ultra restreint, est sous-payé pour son travail. À part quelques stars créées par le show BUSINESS, la plupart des artistes ne peuvent vivre de leur art avec le maigre 5% des recettes qui leur sont données par album vendu. La place extravagante donnée à certains groupes empêche également beaucoup d’excellents artistes d’être connus, car le marché est déjà saturé. En tant que musiciens et musiciennes nous n’avons pas besoin d’actionnaires pour nous dire quoi écrire et quoi chanter. Nous n’avons pas besoin d’entrer dans un moule préconçu pour faire de la musique. Nous pouvons nous unir et bâtir, ensemble, l’infrastructure nécessaire à la communication de nos oeuvres.
Coop-Musique est une organisation alternative offerte à ceux et celles qui refusent d’entrer dans cette logique corporative et capitaliste. Elle est un moyen qu’on s’est doté pour s’unir et bâtir tout ce dont nous avons besoin pour communiquer nos oeuvres musicales. Avec notre propre studio d’enregistrement, notre propre système de duplication de CDs, notre propre réseau de distribution, aucunE actionnaire ne pourra se graisser la patte sur le dos des artistes de la musique. Du même coup, nous pouvons obtenir les même services à des prix inférieurs que ce que nous offre les multinationales et les entreprises locales.
En tant que coopérative, Coop-Musique appartient à ses membres. Sa structure démocratique permet à toutes et à tous d’en contrôler les activités pour qu’elles reflètent leur volonté. Cette condition est primordiale afin d'empêcher la coopérative de s'éloigner de l'intérêt de ses membres comme on peu le voir avec d'autres coop (notamment les caisses Desjardins qui, malgré leur statut de coopérative, n'offrent aucun avantage en comparaison des autres banques et versent un salaire faramineux à leur direction).
Donc, que vous jouez de la musique, ayez un groupe ou non, que vous connaissiez des gens qui en joue ou que vous soyez amateurice de musique, joignez-vous à Coop-Musique et parlez du projet aux gens alentour de vous afin que nous puissions bâtir une alternative solide à l'industrie acculturelle.
[ EDIT (par Mic. Lessard pour le CMAQ) * ajout des thèmes: Activisme (organisation alternative et entraide) | Économie (locale) ] |
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