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Cinq héros dans les prisons de l’EmpireFranc-Parler, Mardi, Juin 13, 2006 - 19:49
Franc-Parler
En 1998, le FBI se lance dans une rafle contre les « espions cubains » et arrête les désormais Cinq célèbres. Ainsi, va débuter l’une des pages les plus noires du système judiciaire américain. Le gouvernement américain envahit et écrase des nations au nom de la « sécurité nationale » et d’un soi-disant combat contre le terrorisme. Pourtant, Gerardo Hernández, Antonio Guerrero, Ramon Labañino, Fernando González et René González sont détenus dans les prisons américaines pour avoir transmis des informations publiques aux autorités de leur patrie afin de contrer des actes terroristes contre Cuba. La question du terrorisme est préoccupante pour le gouvernement cubain. En effet, on dénombre 3 478 morts à la suite d’acte de terreur depuis 1959, sans compter les personnes blessées, mutilées, en plus des actes de sabotage contre des installations cubaines. Dans une geste de légitime défense, l’État cubain a envoyé des patriotes enquêter et prévenir ces actes criminels devant le laissez-faire des autorités américaines. En 1998, le FBI se lance dans une rafle contre les « espions cubains » et arrête les désormais Cinq célèbres. Peu avant, les États-Unis avaient reçu une série de renseignements sur les organisations terroristes anticubaines. La soi-disant enquête dirigée par le chef du FBI à Miami Hector Pesquera est en fait une mascarade applaudit par les secteurs les plus réactionnaires de la société américaine. Ainsi, va débuter l’une des pages les plus noires du système judiciaire américain. Les Cinq sont répartis dans différents États américains. Ils sont immédiatement placés dans des conditions de détention stupéfiantes. Les autorités carcérales, sous les ordres du FBI, vont les placer dans un isolement total pendant des mois, en violation des normes pénitentiaires. En ce sens, leurs familles se voient régulièrement refuser des visas de visite pour se rendre aux États-Unis. Finalement, dans un procès partial en plein cœur de Miami, jugé par plusieurs comme farfelu, les Cinq ont été condamnés à des peines allant de 15 ans à l’emprisonnement à vie. Ils tentent toujours de porter leur cause en appel. Au même moment où les Tours du World Trade Center s’effondrent sur New York, l’enquêteur Pesquera est bien trop occupés à mener la chasse aux « espions cubains » qu’il voit partout. Alors qu’à quelques pas des bureaux du FBI en Floride s’entraînent les futurs terroristes du 11 septembre. La direction du FBI s’évertue à briser des « réseaux d’agents cubains » imaginaires, à un point tel qu’elle va accuser un membre de la mafia cubano-américaine de Miami, arrêté en possession d’armes et de drogue, d’être un « espion envoyé par Castro ». Finalement, Pesquera devra admettre que « l’agent » en question est plutôt un anticommuniste enragé. Le gouvernement cubain affirme que le travail de renseignements effectué par les « Cinq » a contribué à prévenir plus de 170 actes de terrorisme. Leur courage et leur bravoure en ont fait des héros pour le peuple cubain. Par contre, la désinformation anticubaine dirigée par Pesquera, la Fondation nationale cubano-américaine (FNCA) et l’élite de Miami perpétue l’hystérie de la chasse aux sorcières comme au temps du mccartysme. Les Cinq étaient déjà condamnés avant même qu’une seule accusation n’ait été portée contre eux. Les cercles dominants américains ont déjà prononcé leur verdict. Quiconque se plaçant devant leur logique de « changement de régime » à Cuba comme ailleurs est condamné. « Je dors comme un bébé, » a affirmé le terroriste notoire Posada Carriles en entrevue au New York Times. Malgré les nombreux meurtres dont il est responsable, la conscience de Carriles demeure, à l’image de celle des États-Unis, sans taches. Le terrorisme contre les États-Unis est condamnable, mais le terrorisme contre les « ennemis de l’Amérique » équivaut à un art de vivre ; c’est le terrorisme à géométrie variable ! Le mur du silence entourant le cas des Cinq doit être brisé. La vérité doit sortir. Ils doivent être libérés! (Franc-Parler, Vol.1, No.5 - 7 juin 2006)
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