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La santé dans le monde en 2006 - Résumé du rapport de l'OMS

Anonyme, Vendredi, Juin 9, 2006 - 04:20

RUBY BIRD

Par RUBY BIRD - Journaliste Indépendante

Nous pouvons dire, en cette année 2006, que d’énormes progrès en matière de médicaments et nouvelles technologies ont été faits. Pourtant, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a remarqué qu’il n’y a jamais eu, malgré tous les efforts fournis, autant de régressions. Dans certains pays les plus pauvres, l’espérance de vie s’est effondrée par suite des ravages provoqués par le VIH/SIDA. Montées des inquiétudes, autant dans les pays riches que pauvres, de la menace d’infections nouvelles telles que le SRAS, la grippe aviaire et de pathologies comportementales que l’on nomme « occultes » telles que les troubles mentaux et la violence domestique. Nous savons aussi que la planète regorge de ressources permettant de pallier à la plupart des problèmes sanitaires.

L’OMS constate aussi que nombreux sont les systèmes nationaux qui sont affaiblis, peu réactifs, inéquitables, voire dangereux. Actuellement, ce qui manque le plus est la volonté politique pour mettre en place des plans nationaux ainsi que d’une coopération internationale pour adapter les ressources, exploiter les connaissances et mettre en place de solides systèmes de santé pour traiter les maladies et promouvoir la santé des populations.

Les points suivants sont à noter :
• Les soins de santé constituent une activité de services exigeant un personnel nombreux
• Les prestateurs de soins s’occupent des malades et les soignent, assurent la prévention des maladies et réduisent les risques.
• Le nombre et la valeur du personnel influent de manière positive sur la couverture sociale, l’extension des soins de santé primaires ainsi que sur la survie juvéno-infantile et maternelle.
• Il y a une corrélation entre l’issue favorable des affections cardio-vasculaires et la compétence des médecins et leur densité.
• La malnutrition juvéno-infantile s’est aggravée à la suite des compressions de personnel opérées au cours de la réforme du secteur sanitaire.
• Ce sont les agents de santé qui sont le plus à même d’apporter des améliorations novatrices dans la qualité des soins.

Le personnel de santé est « l’ensemble des personnes exerçant des activités dont l’objet essentiel est d’améliorer la santé » + les différents aidants de la famille, le couple patient-soignant, le personnel à temps partiel (surtout les femmes), les bénévoles et les agents communautaires.

L’OMS estime qu’il y a dans le monde 59,2 millions d’agents de santé salariés à temps partiel. Les prestateurs de services constituent environ les deux tiers du personnel sanitaire mondial, le tiers restant étant composé du personnel administratif et d’appui. On peut constater dans chaque pays la diversité considérable de ces équipes sur le plan des compétences. Les rapports des infirmières aux médecins va de près de 8 : 1 dans la Région africaine à 1,5 : 1 dans celle du Pacifique occidental. Il y a environ 4 infirmières par médecin au Canada et aux Etats-Unis d’Amérique alors qu’au Chili, au Pérou, en El Salvador et au Mexique, on compte moins d’une infirmière par médecin. Il y a pénurie aiguë de spécialistes en santé publique et d’administrateurs sanitaires dans de nombreux pays. Plus de 70% des médecins sont des hommes, et plus de 70% des infirmiers, des femmes. Près de deux tiers des agents de santé travaillent dans le secteur public contre un tiers dans le secteur privé.

Partout dans le monde, les agents de santé connaissent stress et insécurité face à l’ensemble complexe de forces auxquelles ils sont confrontés. Les politiques financières, les avancées technologiques et les attentes des consommateurs peuvent infléchir considérablement les sollicitations qui s’exercent sur le personnel des systèmes de santé. Les agents sont à la recherche des ouvertures et de la sécurité d’emploi que peut leur offrir un marché du travail dynamique, s’inscrivant dans la logique d’une économie politique mondialisée. La propagation de l’épidémie de VIH/SIDA pèse un poids considérable en termes de charge de travail, de risques et de menaces pour la santé. L’expansion du marché du travail a provoqué une concentration accrue des professions de santé en milieu urbain et accéléré les migrations internationales des pays les plus pauvres vers les pays les plus riches. Dans les pays pauvres, il y a de graves sous-effectifs, une gamme de compétences inappropriée et des lacunes dans la couverture des prestations.

Il y a actuellement 57 pays qui connaissent une pénurie aiguë de main-d’œuvre correspondant à un déficit au niveau mondial de 2,4 millions de médecins, infirmières et sages-femmes. C’est en Afrique subsaharienne que la pénurie relative est la plus marquée, mais le déficit numérique est très important en Asie du Sud-Est en raison de l’importance de la population. Les problèmes actuels sont aggravés par les déséquilibres qui existent dans la gamme des compétences et la répartition du personnel. Dans beaucoup de pays, on dénombre des professionnels peu nombreux mais coûteux dont les compétences ne sont guère adaptées aux besoins sanitaires locaux. Pour beaucoup d’agents, le milieu de travail est décourageant (salaires de misère, soutien insuffisant de la part de l’encadrement, défaut de reconnaissance sociale et faibles perspectives de carrière).

Presque tous les pays souffrent d’une mauvaise répartition du personnel caractérisée par une concentration dans les villes et un déficit dans les campagnes. Dans la Région des Amériques, où la charge de morbidité est égale à 10% de la charge totale, le personnel sanitaire représente 37% du total mondial avec des dépenses qui dépassent 50% des fonds alloués à la santé dans le monde, alors que la Région africaine où la charge de morbidité atteint 24% de la charge globale ne possède que 3% du personnel sanitaire mondial avec des dépenses de santé qui représentent moins de 1% du total mondial. L’exode des professionnels de santé qualifiés alors qu’une grande partie des besoins sanitaires reste insatisfaite met l’Afrique à l’épicentre de la crise mondiale qui frappe le personnel sanitaire.

Cette crise risque encore de s’aggraver au cours des prochaines années. La demande de prestateurs de services va s’accroître sensiblement dans tous les pays (riches ou pauvres). Les pays riches vont être confrontés à un avenir associant faible fécondité et présence d’importantes populations de personnes âgées, ce qui va réorienter les besoins vers la prise en charge des malades chroniques et dégénératives avec une forte demande de soins. Les avancées technologiques et l’accroissement des revenus nécessiteront des personnels plus spécialisés malgré une augmentation de la demande en soins de base du fait que les familles seront moins à même ou moins désireuses de s’occuper de leurs parents âgés. Sans un effort massif de formation du personnel dans les pays riches, le déficit croissant en personnel va exercer une attraction encore plus forte sur les agents de santé issus des régions pauvres.

Dans les pays pauvres, de vastes cohortes de jeunes (1 milliard d’adolescents) vont venir s’ajouter à une population de plus en plus vieillissante, les deux groupes étant en voie d’urbanisation rapide. Beaucoup de pays n’en ont pas encore fini avec leurs programmes de lutte contre les maladies infectieuses que déjà les affections chroniques sont en émergence rapide. Ampleur de l’épidémie de VIH/SIDA. Comme il existe des vaccins et des médicaments capables de contrer ces menaces, les impératifs moraux et pratiques d’une réponse sont considérables. Il y a de plus en plus de décalage entre ce qu’il est possible de faire et ce qui est effectivement fait sur le terrain.

Les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) consistent à combattre les grandes maladies liées à la pauvreté qui ravagent les populations défavorisées, en faisant porter l’effort sur les soins de santé maternels et juvéno-infantiles ainsi que sur la lutte contre le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme. Les pays qui connaissent les plus grandes difficultés à atteindre les OMD sont situés en Afrique subsaharienne, souffrent de pénurie absolue de personnel sanitaire.

Les principaux problèmes sont liés :
• à l’alignement des programmes de lutte contre les maladies prioritaires sur la fourniture de soins de santé primaires
• au déploiement équitable des agents de santé en vue d’assurer un accès universel au traitement contre le VIH/SIDA
• au passage à la vitesse supérieure en ce qui concerne la délégation de certaines tâches aux agents communautaires et à l’élaboration de stratégies de santé publique pour la prévention des maladies.

Les maladies chroniques (les affections cardio-vasculaires et métaboliques, les cancers, les traumatismes, les troubles neurologiques et psychologiques) constituent une importante charge de morbidité, tant pour les populations riches que pour les populations pauvres. La tendance est de passer des soins aigus tertiaires en milieu hospitalier à un système de soins centré sur le malade, privilégiant les soins à domicile dans le cadre d’une équipe soignante, ce qui nécessite des compétences nouvelles, une collaboration interdisciplinaire et la continuité des soins. Par ailleurs, la réduction des risques dépend des mesures qui sont prises pour protéger l’environnement et faire évoluer certains éléments du mode de vie tels que l’alimentation, le tabagisme et l’exercice physique par une modification des comportements.

Les crises sanitaires provoquées par les épidémies, les catastrophes naturelles et les conflits armés éclatent de manière soudaine et souvent imprévisible, mais se répètent inéluctablement. Faire face à ces problèmes nécessite une planification coordonnée reposant sur :
• une information sûre
• la mobilisation rapide des agents sanitaires
• un système de commandement et de conduite des opérations
• une collaboration intersectorielle avec les organisations non gouvernementales, les forces armées, les unités de maintien de la paix et les médias.

Un personnel doté de moyens spécialisés est nécessaire pour assurer la surveillance des épidémies et la reconstruction des sociétés déchirées par les conflits ethniques. La qualité de la réponse dépend de l’état de préparation du personnel en fonction des moyens disponibles localement et du soutien que la communauté internationale peut apporter en temps voulu.

Journaliste indépendante


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