Multimedia
Audio
Video
Photo

L’électronucléarisation de la France et l’alibi de la crise pétrolière

Anonyme, Mercredi, Mai 31, 2006 - 05:43

Infonucléaire

La nucléarisation massive de la France s’est décidée en 1974 avec le Rapport d’Ornano (voir le rapport en Pdf sur http://www.dissident-media.org/infonucleaire/rapport_ornano.pdf) qui indiquait les sites envisagés pour les réacteurs nucléaires. Il s’agissait alors, prenant prétexte de la crise pétrolière, de mettre en place 190 à 200 réacteurs électronucléaires pour 1990-2000. Cétait un vrai délire. L’arrivée au pouvoir de Mitterrand en 1981 qui, auparavant avait signé avant les élections le texte sur un moratoire du nucléaire, promis la non extension de l’usine de La Hague (pour obtenir facilement les voix écolos !) réduisit les perspectives de 1974, non pour des raisons antinucléaires mais pour des raisons strictement économiques.

Les prévisions grandioses de 1974 étaient totalement stupides.

L’électronucléarisation de la France n’a guère été expliquée par les médias. En 1950 il se crée un Comité dit Comité PEON (production électrique d’origine nucléaire) qui réunit des technocrates (haut niveau, corps des mines) de l’industrie et de l’Etat. Ces derniers vont essayer d’intéresser l’industrie au nucléaire, ce qui signifie d’accepter d’investir dans des équipements rentables à long terme, sans ignorer les dangers d’une catastrophe qu’ils redoutent (pour le fric investi bien sûr, pas pour la santé des gens). Les réunions de ce Comité PEON se chargèrent de les rassurer : aucune responsabilité civile en cas de catastrophe, un développement important et rapide (4 à 5 réacteurs par an) pour garantir leurs investissements (1).

Les responsables EDF prirent prétexte de la crise pétrolière de 1973 pour accélérer le processus de nucléarisation qu’ils envisageaient depuis longtemps.

Il y eut quelques flashs entre EDF et CEA car EDF visait la rentabilité industrielle de l’électronucléaire alors que le CEA voulait garder la direction des opérations. Les réacteurs CEA graphite-gaz (UNGG, uranium naturel, graphite, gaz) qui avaient permis de développer à la fois la bombe et l’électricité n’étaient pas pour EDF les plus efficaces pour la production électrique. EDF préférait les réacteurs à eau pressurisée PWR sous licence américaine Westinghouse. Cela a conduit à des manifestations du personnel CEA pour imposer les réacteurs CEA, avec des mots d’ordre assez prémonitoires « du graphite et du gaz pour tout le monde » dans les rues de Palaiseau, localité proche du centre d’études nucléaires de Saclay. Tchernobyl a réalisé ce « désir »…

Revenons à 1974. Le gouvernement Messmer justifie son programme électronucléaire par le danger d’une crise pétrolière amorcée en 1973 et l’électronucléarisation massive devait permettre d’y faire face. L’effet de serre n’était pas encore né. Le choix était entre nucléaire et charbon+fioul.

En 2005 on assiste à un début de crise pétrolière et on s’aperçoit que la France qui avait soit disant résolu ce problème en 1974 grâce au nucléaire, se trouve dans des conditions aussi difficiles que les pays voisins beaucoup moins nucléarisés que nous et qui ont maintenu leur production électrique par le thermique classique !

Ce regard sur le passé nous montre que la justification du programme nucléaire qui met la France en tête, et de loin, des pays nucléarisés était stupide et finalement facile à dénoncer ce qui paraît aujourd’hui une évidence : l’électricité, quelle que soit son origine, ne peut pas remplacer le pétrole…

Roger Belbéoch, Comité Stop Nogent-sur-Seine, http://www.dissident-media.org/stop_nogent

(1) Pour plus de précisions lire "L’énergie nucléaire et la démocratie" sur http://www.dissident-media.org/infonucleaire/93_94_nuc_demo_2.html (Lettre d’information du Comité Stop-Nogent n°93/94).

www.infonucleaire.net


Dossier G20
  Nous vous offrons plusieurs reportages indépendants et témoignages...

Très beau dessin: des oiseaux s'unissent pour couper une cloture de métal, sur fonds bleauté de la ville de Toronto.
Liste des activités lors de ce
« contre-sommet » à Toronto

Vous pouvez aussi visiter ces médias alternatifs anglophones...

Centre des médias Alternatifs Toronto
2010.mediacoop.net


Media Co-op Toronto
http://toronto.mediacoop.ca


Toronto Community Mobilization
www.attacktheroots.net
(en Anglais)

CMAQ: Vie associative


Collectif à Québec: n'existe plus.

Impliquez-vous !

 

Ceci est un média alternatif de publication ouverte. Le collectif CMAQ, qui gère la validation des contributions sur le Indymedia-Québec, n'endosse aucunement les propos et ne juge pas de la véracité des informations. Ce sont les commentaires des Internautes, comme vous, qui servent à évaluer la qualité de l'information. Nous avons néanmoins une Politique éditoriale , qui essentiellement demande que les contributions portent sur une question d'émancipation et ne proviennent pas de médias commerciaux.

This is an alternative media using open publishing. The CMAQ collective, who validates the posts submitted on the Indymedia-Quebec, does not endorse in any way the opinions and statements and does not judge if the information is correct or true. The quality of the information is evaluated by the comments from Internet surfers, like yourself. We nonetheless have an Editorial Policy , which essentially requires that posts be related to questions of emancipation and does not come from a commercial media.