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Non à l'usage de la force pour imposer la justice colonialeAnonyme, Mercredi, Mai 24, 2006 - 12:04 (Analyses | Aboriginal Nations | Droits / Rights / Derecho | Elections & partis | Media | Politiques & classes sociales | Racism | Repression | Resistance & Activism)
Le Marxiste-Léniniste
Envoyé par Stéphane Chénier Non à l'usage de la force pour imposer la justice coloniale Pas d'armée à Caledonia! Les médias monopolisés ont fait grand état des atermoiements de Peterson: «Nous avons tous travaillé fort et prié pour que ça ne tourne pas à la tragédie, comme à Oka ou à Wounded Knee», a-t-il déclaré. Il s'est dit «découragé» par la tournure des événements et a lancé un «appel au calme»: «Il faut faire appel à ceux qui vont peser les conséquences de leurs actes». Lui même, par contre, n'a pas promis qu'on usera pas de la force dans le dossier des réclamations territoriales, qu'on ne fera pas dérailler le processus politique, que les deux paliers de gouvernement défendront cette position. Non, trahissant sa malveillance, il a préféré brouiller les cartes en disant que «les deux côtés» doivent être protégés contre «la violence» et les «extrémistes» des «deux bords». Le soir du 22 mai le premier ministre de l'Ontario, Dalton McGuinty, a émis une déclaration allant dans le même sens — le gouvernement serait neutre dans un conflit qui oppose «deux extrêmes» et les revendications territoriales des Six Nations seraient un des «deux extrêmes». «Les affrontements dont nous avons été témoins aujourd'hui n'ont pas leur place dans notre société et ne contribuent pas à la résolution de l'impasse», écrit le premier ministre. Ces commentaires et les références aux «extrémismes des deux côtés» sont irresponsables. Le ML tient le gouvernement fédéral et le gouvernement de l'Ontario entièrement responsables de leur intervention provocatrice et insouciante et tient les médias monopolisés responsables de la promotion des manifestations et contre-barricades réactionnaires contre les réclamations territoriales des Six Nations. Il est clair que cela fait partie de préparatifs pour faire intervenir la police ou l'armée pour étouffer la juste lutte des Six Nations sous prétexte de combattre les extrêmes et de «rétablir l'ordre». Les peuples du Canada et des Premières Nations ont beaucoup d'expérience avec la main cachée de l'État qui précipite l'affrontement pour justifier la répression. Ils ont de bonnes raisons de se demander qui est responsable du vandalisme — le sabotage du transformateur d'hydro que la presse attribue directement ou indirectement aux Six Nations. Ils ont de bonnes raisons de se demander qui est derrière les agissements provocateurs d'un petit groupe que la presse appelle «les résidents de Caledonia». Les pancartes à la manifestation du 22 mai sur lesquelles se lisait: «Faites venir l'armée» et «Police provinciale et autochtones, partenaires dans le crime» étaient fabriquées par des professionnels. La presse a fait grand cas des appels à l'intervention militaire. Un des membres de l'«Alliance des citoyens de Caledonia» a dit: «Les résidents veulent des gestes précis du gouvernement. Ils veulent que ces gens qui refusent de respecter la loi soient délogés de là», en référence au barrage dressé par les autochtones. Le conseil municipal de Caledonia y est allé de sa contribution, lui aussi. Il a déclaré l'état d'urgence dans la municipalité à cause de la panne d'électricité provoquée par le sabotage du transformateur. Selon un porte-parole du conseil, «c'est une façon de donner à la police et aux pompiers des pouvoirs extraordinaires pour mieux contrôler la situation». Le ML condamne encore une fois le rôle joué par les médias monopolisés. Après avoir échoué à ériger un mur du silence autour de la lutte des Six Nations, ils ont présenté les autochtones qui font valoir leurs réclamations territoriales comme un petit groupe d'extrémistes. Ils cherchent à exploiter leurs propres stéréotypes eurocentriques à propos des drapeaux des warriors et des cagoules. Ils veulent attiser les passions avec ces stéréotypes et les reportages disproportionnés des manifestations réactionnaires à Caledonia. Les reportages télévisés des événements du 22 mai étaient sympathiques aux manifestants anti-autochtones, disant par exemple que la police provinciale «penchait davantage du côté» des Six Nations et braquait les phares sur les «résidents» de Caledonia. Le ML note que cette tentative de présenter les autochtones comme les fauteurs de trouble a échoué. Nous sommes convaincus que les membres des Six Nations continueront de déjouer les provocations et que leur habileté ancestrale à défendre la justesse de leur cause est un acquis pour nous tous. Nous faisons confiance également à la sagesse acquise des travailleurs et des jeunes de l'Ontario qui soutiennent les Six Nations, y compris leurs voisins de Caledonia. C'est cette sagesse acquise d'expérience qui nous permet de discerner les activités de l'État, de sa police politique et de ses provocateurs, qu'ils s'appellent citoyens, KKK, journalistes, négociateurs ou autres. Le ML appelle la classe ouvrière et le peuple à ne pas se laisser désorienter par la désinformation du gouvernement et des médias et à multiplier les efforts en appui à la juste lutte des Six Nations pour leur souveraineté et leurs terres. Il faut clairement faire savoir à l'État canadien qu'il doit trouver une solution politique à ce problème et tenir en laisse sa police politique, ses provocateurs, son armée et sa police. Non à l'intervention militaire ou policière! Justice aux Six Nations! |
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