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POURQUOI L’ENQUÊTE SUR AIR INDIA DOIT FAIRE TOUTE LA LUMIÈRE SUR LE RÔLE DE SURJAN SINGH GILL

Anonyme, Mercredi, Mars 29, 2006 - 19:01

Alexandre Popovic

Lettre ouverte au ministre fédéral de la sécurité publique concernant la nécessité d’examiner le rôle d’un informateur du SCRS dans la perpétration de l’attentat contre le vol 182 d’Air India qui coûta la vie à 329 personnes il y a plus de vingt ans.

À l’Honorable Stockwell Day,
ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile
Chambre des Communes
Ottawa, ON
K1A 0A6

Montréal, 21 mars 2006

OBJET : enquête publique sur l’affaire Air India

M. le Ministre,

Votre parti a décidé d’honorer sa promesse électorale de tenir une enquête judiciaire publique sur l’affaire Air India. Votre collègue, le ministre de la Justice Vic Toews, vous a d’ailleurs confié la tache de déterminer la durée et la structure de cette enquête publique sur cette triste affaire vieille depuis bientôt vingt et un an.

Malgré l’ampleur sans commune mesure de cette tragédie, je peux malheureusement témoigner qu’il existe encore aujourd’hui, à Montréal, beaucoup de mes semblables qui ignorent tout ou presque de cette horrible affaire. On semble oublier que cet avion, le vol 182 d’Air India, il avait décollé de l’aéroport Mirabel avant d’exploser au-dessus de l’océan Atlantique, au large des côtes de l’Irlande. Il y avait 329 personnes à bord. Incluant 84 enfants âgés de moins de 12 ans. Il n’y a eu aucun survivant. Ça s’est passé le 23 juin 1985.

C’était, à l’époque, l’attentat le plus meurtrier de toute l’histoire de l’aviation civile internationale en temps de paix. Et pourtant, il aura fallu attendre plus de quinze ans avant que des accusations criminelles ne soit portés. Et ce, même si l’identité du groupe responsable de l’attentat était connue depuis longtemps des autorités. Il s’agit de Babbar Khalsa, un groupe fondamentaliste sikh prônant la création de la République du Khalistan, que le gouvernement canadien a inscrit sur la liste des entités terroristes en 2003.

Inderjit Singh Reyat, le fabriquant des bombes qui explosèrent le 23 juin 1985, était lui-même un membre à part entière de Babbar Khalsa. Il est emprisonné depuis 1988. En mai 1991, M. Reyat fut trouvé coupable de double homicide involontaire pour la deuxième bombe qui explosa à l’aéroport Narita, au Japon, et qui était destinée à un autre appareil d’Air India. Cet attentat survint moins d’une heure avant l’explosion du vol 182 d’Air India, à l’autre bout de la planète.

En février 2003, M. Reyat plaidait coupable à 329 chefs d’accusations d’homicide involontaire. Il reçut une sentence de cinq années de prison, en échange de sa coopération avec la couronne au méga-procès contre les deux accusés MM. Ajaib Singh Bagri et Ripudaman Singh Malik. On sait aujourd’hui que la couronne n’a pas fait une bonne affaire puisque des accusations de parjure viennent récemment d’être déposées contre M. Reyat pour avoir menti à vingt-sept reprises lors de son témoignage au méga-procès. Autrement dit, la justice canadienne s’est bêtement fait avoir par le fabriquant de la bombe la plus meurtrière de l’histoire du Canada.

On sait depuis longtemps que Babbar Khalsa était surveillé par le Service Canadien de Renseignement de Sécurité (SCRS) dans les semaines précédent l’attentat. Son chef, M. Talwinder Singh Parmar, a été mis sous filature, et sa ligne téléphonique, sous écoute, car les autorités redoutaient des coups d’éclats en représailles contre le massacre au Temple d’Or, survenu un an plus tôt, en Inde. Et cela n’avait pas empêché la perte de 329 vies humaines.

Mais nous étions à peine au bout de nos surprises.

Lorsque débuta le méga-procès d’Air India, en 2003, la Cour suprême de Colombie-Britannique leva une ordonnance de non-publication sur des milliers de pages de documents de la GRC. Suite à cette divulgation, le quotidien The Globe and Mail publia, en juin 2003, une série d’articles révélant pour la première fois l’implication possible d’un informateur du SCRS dans le groupe responsable de l’attentat. À l’époque, vos collègues de la défunte Alliance Canadienne s’étaient levés aux Communes pour demander au gouvernement libéral de tenir une commission royale d’enquête.

Le fait que Babbar Khalsa fut infiltré par une taupe n’est plus sujet à débat—ou cela ne devrait plus l’être. Pourquoi ? Parce qu’une procureure de la couronne du nom de Diane Wiedemann a déjà identifié M. Surjan Singh Gill comme étant un informateur lors d’une séance de la Cour suprême de la Colombie-Britannique, le 20 juin 2003, comme en fait foi une dépêche de l’agence Presse Canadienne publiée ce jour-là. (CANADIAN PRESS, “Search warrants in Air India case show RCMP ready to charge 'informant'



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