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Charles Gagnon Un engagement intense, une révolte sincère, mais quel bilan?

Anonyme, Samedi, Mars 25, 2006 - 09:16

Deux ex-militants d’En Lutte!, une organisation maoïste des années 70, publient une lettre qui fait la critique politique de Charles Gagnon. Le stalinisme et le maoïsme de Charles Gagnon puis son humanisme après sa période de militantisme font que celui-ci ne fut jamais un marxiste à aucun moment de sa vie.

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Charles Gagnon
1939-2005

Un engagement intense, une révolte sincère, mais quel bilan?

Le « leader des communistes québécois est mort » titrait Le Devoir du 19 novembre 2005. On s’étonnera peut-être qu’une publication de la Gauche communiste souligne le décès de Charles Gagnon. N’y a-t-il pas si longtemps qu’à peu près tout le monde l’avait un peu perdu de vue? Ce serait à tort. Nous faisons volontiers nôtre le dicton de Karl Marx : Nihil humanum alienum est – Rien de ce qui est humain ne nous est étranger. Acteur important du mouvement social au Canada pendant plus de vingt ans, le personnage mérite qu’on revienne sur son itinéraire politique. Nous tenions à le faire d’autant plus que certains d’entre-nous ont suivi ce même itinéraire pendant un bon moment. Nous ne voulions pas non plus laisser le dernier mot à la presse bourgeoise, grande et petite, qui a été en général particulièrement dure et revancharde à son endroit dans les divers articles nécrologiques qui lui ont été consacrés. C’était sans doute le prix que les nationalistes ont voulu lui faire payer une ultime fois pour sa critique, somme toute fort incomplète, du mouvement nationaliste québécois et des mouvements de libération nationale dans leur ensemble.

Membre éminent du Front de libération du Québec, puis secrétaire général de l’Organisation communiste marxiste-léniniste du Canada En Lutte!, de tendance mao stalinienne, Gagnon, du moins tout au long de sa vie publique, fut fort éloigné des positions que nous défendons. Nous parlons ici de la vie publique de Charles Gagnon car, après la dissolution d’En Lutte!, il semble s’être replié dans une existence où la déception personnelle et le besoin de recul se confrontaient et le plus souvent l’emportaient face à une folle envie de peser à nouveau sur les événements.

Notre critique politique de Charles Gagnon n’est pas personnaliste. Elle cherche à analyser les idées plutôt qu’à accabler l’homme, et cela, indépendamment de la noblesse de ses intentions. Karl Marx, dans sa célèbre préface à sa Critique de l’économie politique avait déjà noté qu'on ne pouvait s’en tenir à juger un individu selon l'idée qu'il se fait de lui-même. Notre courant politique a déjà décrit ailleurs sa méthode générale d’appréhension du rôle de tel ou de tel individu dans l’histoire. Dans Le Bordiguisme et la Gauche italienne, nous écrivions : « Tout d’abord, comment doit-on appréhender l’œuvre d’un militant de l’avant-garde révolutionnaire, la contribution plus ou moins importante qu’il a apportée à l’élaboration des problèmes d’ordre théorique en général, économique et historique, ou bien ceux qui concernent plus directement la pratique politique et la tactique ? Nous pensons qu’elle doit être considérée de la façon la plus impersonnelle, y compris lorsqu’elle est personnelle à l’extrême ; en ce sens que le révolutionnaire, quelle que soit l’époque de son apport théorique, quel que soit son nom, opère à partir des matériaux provenant du champ d’expérience historique de la classe ; il reprend les éléments que d’autres avant lui sont parvenus à dégager et à développer jusqu’à un certain point, tel que le permettait alors un degré donné de développement de l’expérience de la classe sous la pression des conditions objectives et des besoins propres à un moment donné de la vie du capitalisme ».

Né dans une famille nombreuse et pauvre du Bic, Charles Gagnon a fait ses études classiques au Séminaire de Rimouski durant les années 50, puis au début des années 60, il s’est inscrit à la Faculté des Lettres de l’Université de Montréal où il militera dans les associations étudiantes puis participera une certain temps à la revue Cité Libre de Pierre Elliott Trudeau. En 1963, il fera la rencontre de Pierre Vallières auquel il sera associé étroitement (on se souviendra des Comités Vallières-Gagnon) dans divers projets politiques nationalistes de gauche dont : Révolution québécoise, Parti Pris, le Mouvement de libération populaire puis le Front de libération du Québec (FLQ) en 1966. (1) Il sera arrêté et emprisonné à New York avec Vallières la même année (ils s’y étaient rendus pour travailler à la création d’un front multinational de libération), puis les deux seront extradés au Québec en janvier 1967, où ils seront longuement détenus à la prison de Bordeaux. C’est là que Gagnon écrira Feu sur l’Amérique – Une proposition pour la révolution nord-américaine. Libéré de prison en février 1970 après 41 mois d’incarcération et après avoir été acquitté d’une accusation de meurtre, il sera à nouveau emprisonné lors de la Crise d’octobre 1970 et ne sera finalement relâché que le 16 juin 1971. Il allait alors tourner une nouvelle page de sa vie.

Le début de ce nouvel épisode sera marqué par une rupture très médiatisée avec son camarade et ami Pierre Vallières, qui publie en 1971, L’urgence de choisir et devient membre du Parti Québécois. En général, on identifie la rupture des deux anciens camarades au refus tout à fait raisonné de Gagnon de suivre Vallières dans son aventure péquiste. Cela serait oublier commodément que leur première rupture politique était survenue plus tôt, au sujet de l’action armée minoritaire que menait le FLQ, et que Vallières allait soutenir jusqu’à la veille de son tournant spectaculaire au profit du PQ. (2) La réponse de Gagnon au virage de Vallières sera un modeste opuscule d’une quarantaine de pages et qui ne payait pas de mine, publié le 29 octobre 1972 et dont le titre était Pour le parti prolétarien. Ce document bénéficiera d’une très importante diffusion militante. Nous nous souvenons qu’à la première lecture de ce texte, avoir été particulièrement impressionnés par le paragraphe suivant, en démarcation importante avec tout ce que nous croyons auparavant et qui caractérisait d’ailleurs le Charles Gagnon de la période du FLQ.

« Notre histoire nous a déjà appris que « la nation des nationalistes » est une notion fort trompeuse. Dans les programmes des partis nationalistes et en périodes électorales, surtout quand la victoire paraît possible, la « nation » désigne tout le monde sans exception : les pompiers, les ouvriers, les politiciens, les policiers, les juges, les industriels, les ménagères et les chômeurs, sauf les Juifs et les Anglais! Mais, dès la victoire remportée, au premier conflit important, on voit les policiers « nationaux » matraquer les ouvriers « nationaux » sur l’ordre de l’État « national » maintenu coûte que coûte dans la légalité par les juges « nationaux »; les ménagères « nationales » et leurs enfants manquent alors de l’essentiel, les industriels « nationaux », fussent-ils juifs ou anglais, maintiennent leur taux de profit et les société de prêts personnels « nationales » font des affaires d’or… » (3)

À l’époque, cette rupture apparente nous avait donné l’impression d’avoir été opérés de la cataracte. Enfin, nous voyions clair! Cependant, nous avons été frappés lors de la relecture de ce pamphlet 34 ans plus tard, de constater comment l’ensemble du document reste tout de même englué dans le nationalisme et le tiers-mondisme du gauchisme de bon ton de l’époque. Malheureusement, les choses n’ont pas vraiment changé de ce point de vue. Ce manifeste deviendra en quelque sorte le document fondateur du mouvement « marxiste-léniniste » du Québec, pour un temps l’un des plus puissants en Occident, avec ceux de la Norvège, du Portugal, de la Belgique et de l’Espagne. (4)

C’est autour de cette brochure que l’Équipe du Journal (EDJ) commence à se constituer. Le 1er mai 1973 paraît le premier numéro du journal En Lutte! en français. En septembre de la même année, l’EDJ entreprend de publier le journal à toutes les deux semaines, à travers le Québec. Elle s’associe dès lors au Comité de solidarité aux luttes ouvrières (présent lors des luttes prolétariennes dures et très nombreuses de cette époque), comme à l’Atelier Ouvrier, composé notamment d’ouvriers de la chaussure, et qui produira une critique étonnement juste du rôle de la convention collective et du syndicalisme.

En novembre 1974, le groupe En Lutte! tient son premier congrès. Il se constitue autour d’un document qui sera publié en supplément du numéro 29 du journal sous le titre « Créons l’organisation marxiste-léniniste de lutte pour le parti. » (5) La critique initiale du syndicalisme sera rejetée comme le sera la lutte de libération nationale du Québec. L’organisation confirme son orientation « marxiste-léniniste » et anti-révisionniste. Elle est le produit de toute une génération de rebelles, au Québec et dans le monde, qui se lève certes pour dénoncer toutes sortes de formes d’oppression et d’exploitation, et qui est rebutée par ce qu’elle connaît du goulag en URSS et dans le Bloc de l’Est, mais qui prend pour acquis les prétentions du maoïsme et de son mouvement de « jeunesse » à renouveler le projet socialiste. On connaît la suite. À peine une dizaine d’années plus tard, En Lutte! tout comme des dizaines d’autres organisations (quelques fois assez puissantes) du « new communist movement » à travers le monde seront emportées comme fétus de paille dans une vague de dissolutions successives. Ce phénomène mériterait une analyse en soi. Notre groupe publiera d’ailleurs bientôt une analyse critique du maoïsme qui bénéficie d’une légère reprise en Amérique du Nord et conserve des bastions en Asie (assez pour que le prestigieux Financial Times lui accorde récemment un article substantiel). Quitte à dire, qu’après des débuts prometteurs, l’organisation sera ébranlée par les solides coups au corps de l’abominable politique extérieure de la Chine, et ce du vivant de Mao, de la scission sino-albanaise et de l’ensemble du mouvement « marxiste-léniniste » qui s’en suivit, de la guerre entre les patries « socialistes » sœurs qu’étaient la Chine et le Vietnam, des horreurs avérées cambodgiennes, etc. Une ancienne bureaucrate syndicale et politicienne déchue, Monique Simard, transformée en productrice de cinéma, a voulu voir dans la disparition d’En Lutte! et du PCO (voir la note 4), la preuve que ces organisations avaient accompli leur sale boulot « anti-nationaliste » au référendum de 1980 et pouvaient donc maintenant disparaître (voir Il était une fois…le Québec rouge). Son ignorance crasse et son délire sur une prétendue conspiration aussi large nous laissent pantois… Il reste qu’au Québec, la prise de position en faveur de l’annulation aura sans doute eu un certain effet catalyseur et dissolvant. Bon nombre des anciens « ml » d’hier étant devenus des pontes des institutions nationalistes d’aujourd’hui. Ce n’était pas le cas de Gagnon. En fait, son désir avoué « d’être un très mauvais nationaliste » du même coup qu’il n’a jamais trempé dans le fédéralisme canadien (contrairement aux infamies propagées par la presse bourgeoise), aura sans doute un peu contribué à sa marginalisation professionnelle ultérieure. Vers la fin d’En Lutte!, Gagnon entreprendra une étude et une production d’articles critiques d’un assez haut niveau et faisant preuve d’une pensée relativement indépendante, tenant compte de ses affiliations idéologiques de l’époque. Le quatrième congrès de l’organisation votera sa dissolution en juin 1982. Charles Gagnon ne s’en remettra jamais tout à fait. Sa profonde déception d’alors, une déception dont il ne s’est jamais vraiment remis, est marquée autant par les amitiés trompées et trahies par une lutte intestine féroce, que par le désarroi idéologique et la débandade organisationnelle après tant d’années d’efforts et de sacrifices.

Les années suivantes seront marquées par un certain isolement. En définitive, la dernière période de sa vie aura été difficile sur le plan humain et, si ses interventions politiques ont finalement été plutôt ponctuelles, nous croyons tout de même utile de noter qu’elles se situèrent toujours dans une perspective critique de la société capitaliste. Mais en fait, ses textes seront de plus en plus vagues. De manière croissante, il fera référence à des conceptions vaguement humanistes et/ou faisant appel à des entités a-classistes tel la jeunesse. En fait, il devient un être quelque peu shakespearien qui tend à s’abîmer dans ses réflexions tout en conservant un désir inassouvi de reprendre du service. C’est comme s’il attendait qu’on le rappelle. Dans le dernier texte publié de son vivant, nostalgique, il écrira de ses années d’engagement : « Je savais pourquoi je me levais tôt, pourquoi je me couchais tard. Je retrouvais mes camarades avec joie. Ensemble, nous allions quelque part ; nous savions où nous allions et pourquoi. » (6)

Replié sur lui-même, relativement déconnecté des luttes sociales qui ont alimenté sa révolte initiale, sa pensée politique et son engagement, Charles Gagnon nous rappelle Antée, ce personnage de la Mythologie grecque. Réputé fils de Poséidon, le dieu de la mer et de Gaia, la Mère Terre, Antée était un lutteur coriace qui était invincible tant qu’il conservait le contact avec la terre. Sa mère Gaia décuplait alors ses forces. Cependant, Héraclès devina la source de son énergie et lors d’un combat singulier, il souleva Antée en le prenant à bras-le-corps. Il put alors lui briser les os de son torse et le maintint en l’air jusqu’à ce qu’il expira. Ainsi, Charles qui n’avait pas été vaincu par ses années d’emprisonnement et par les difficultés publiques et personnelles lié à son engagement et la place qu’il a pris pendant de nombreuses années dans l’histoire du Québec, aura en fin de compte été terrassé politiquement par le splendide isolement qu’il s’est imposé volontairement ces vingt dernières années. Coupé des luttes et du contact avec les prolétaires avec qui il avait naguère su communiquer de façon si naturelle et si « organique », (7) il perdit graduellement le fil de la recherche théorique relativement prometteuse (8) qu’il avait entreprise dans la période menant à la dissolution d’En Lutte ! Il avait alors amorcé de faire le bilan, de comprendre l’échec du socialisme au XXe siècle, en vue d’un net dépassement, d’un aufhebung (9) de ses convictions gauchistes et staliniennes antérieures. Même si nous avions récemment repris la discussion avec Charles sur la question syndicale, nous ignorons complètement les détails et les circonvolutions de l’évolution de sa déconstruction/dissolution théorique. Marx parle assez souvent de « l’apparence trompeuse des choses ». Dans le Capital, il écrit qu’une « marchandise paraît au premier coup d’œil quelque chose de trivial et qui se comprend de soi-même. Notre analyse a montré au contraire que c’est une chose très complexe, pleine de subtilités métaphysiques et d’arguties théologiques.» Imaginez alors la complexité de l’être humain lui-même ! Surtout chez un individu de la trempe et du registre de Charles…

Alors que chez bon nombre de ses anciens camarades, la dissolution d’En Lutte ! les mènera à rompre explicitement avec le marxisme (10), pour quelques éléments, la poursuite de la réflexion théorique et un engagement maintenu dans les luttes ouvrières les mèneront, après bien des travers et des tâtonnements, à la Gauche communiste et au Bureau International pour le Parti Révolutionnaire. Ceux d’entre nous qui avons choisi cette voie ardue conservont de Charles le souvenir ému d’un homme et d’un militant profondément humain et sincère, mais qui n’a finalement pas pu résister autant que nous l’aurions espéré et qu’il eut été nécessaire, aux difficultés du combat communiste. De nos expériences partagées avec lui, nous tenterons de conserver « ses moments de vérité » mais de poursuivre plus loin et bien autrement son combat pour la construction du parti prolétarien. Pas le parti d’une simple révolution québécoise ou canadienne, mais bien le parti international et internationaliste de la révolution prolétarienne mondiale. C’est cette révolution, et elle seule qui pourra sauver le monde du pourrissement environnemental et social produit par la logique de la production pour le profit, et la remplacer enfin par un système de production basé sur l’usage social et le partage fraternel. Salut Charles !

Réal Jodoin
Richard St-Pierre

1) En 1986, dans une entrevue accordée à la revue Révoltes, il dira : « J’ai appartenu au FLQ de 1966. Je tiens à faire la distinction parce que les premiers groupes du FLQ, à partir de 1963, étaient beaucoup plus nationalistes que celui de 1966 où les questions sociales étaient plus présentes. D’ailleurs, les actions du groupe auquel j’appartenais se sont faites surtout dans les conflits ouvriers comme Lagrenade et Dominion Textile ».
2) Nous sommes personnellement particulièrement reconnaissants pour cette autocritique, car elle a sans doute évité un bon nombre de pertes inutiles en vies humaines, en répression et en emprisonnements. La très bonne réputation de Gagnon et la certitude que sa nouvelle position n’avait pas été conditionnée par la peur et la démission, ont contribué à la fin de ces « années de plomb » stériles et sans avenir.
3) Pour le parti prolétarien, octobre 1972, troisième édition, En lutte!, page 25.
4) Il y avait bien eu auparavant le Progressive Workers Movement de Jack Scott sur la Côte Ouest, le Canadian Party of Labour (près du Progressive Labor Party américain) et les hallucinations organisationnelles successives du pitre Hardial Bains (dont le PCC-ML sévit encore aujourd’hui), il n’empêche que c’est le texte de Gagnon qui captera l’attention de « l’opinion publique ». Même s’il dirigera un peu plus tard une organisation sans doute plus forte numériquement, le Parti Communiste Ouvrier (la concession officielle du PC chinois au Canada), Roger Rashi n’atteindra jamais la cheville de Gagnon en termes de crédibilité.
5) De nombreux autres textes similaires seront publiés par divers groupes à l’époque. Certains rallieront En Lutte !, d’autres finiront par constituer la Ligue communiste (marxiste-léniniste) du Canada qui s’autoproclamera plus tard le Parti Communiste Ouvrier. Cette organisation sera la servile concessionnaire canadienne du stalinisme chinois et de sa « Théorie des trois mondes ».
6) Il était une fois… Conte à l’adresse de la jeunesse de mon pays, dans le Bulletin d’histoire politique, Lux, vol. 13, numéro 1, page 56.
7) L’un des auteurs de ce texte se souvient notamment d’une rencontre mémorable avec un groupe de plusieurs dizaines de mineurs de fond de la Normétal Mining Corporation ainsi que de quelques échanges du même ordre dans des bars « westerns » d’Abitibi.
8) Les textes qu’il produit alors, aussi insatisfaisants fussent-ils, tranchent avec les plates certitudes, les leçons moralisantes et les formules toutes apprises, que produisent alors les autres prétendus dirigeants du prolétariat international (Klonski, Jurquet, Dinucci, Aust, Hill, Palacios, Rashi, Bains, Avakian, etc). Nous entendons déjà les murmures indignés des maoïstes locaux en défense d’Avakian. Dans les prochains mois, nous leur répondrons par une polémique politique contre le maoïsme, d’autant plus que la parution du texte, Pour une appréciation juste de la question de Staline dans Arsenal numéro 5, permet, mieux que jamais, de cerner et de traiter toutes les questions en cause.
9) Un terme allemand qui n’a pas vraiment d’équivalent réel en français. Grosso modo, il veut dire conserver/supprimer et Hegel l’employait pour décrire le processus dialectique par lequel une forme supérieure de pensée succède à une forme inférieure, tout en conservant « les moments de vérité » de cette dernière.
10) Il va de soi que nous employons uniquement par convenance le terme « marxisme » ici. Le stalinisme et le maoïsme d’En Lutte ! excluent à l’avance que cette organisation ait pu être marxiste à aucun moment de son histoire. En ce qui concerne ceux et celles de ses anciens membres qui ont définitivement abandonné le champ de la lutte des classes, plusieurs se sont faits une place au soleil dans les affaires (et pas juste les petites…), tandis que d’autres se retrouvent aujourd’hui dans le racket de récupération réformiste qu’est Québec Solidaire ou dans les très hautes sphères de la bureaucratie syndicale. C’est à l’honneur de Charles qu’il n’ait jamais voulu, ni même pu se faire une place dans ce monde-là. Mais en fait, la plupart des « ex » ne se sont jamais compromis dans ce genre d’aventure affairiste ou politique. Notre expérience et nos contacts nous amènent à croire qu’en majorité, ils restent une réserve importante et capable de s’engager et de lutter, lors de la prochaine vague de lutte contre les imprécations du capital.

Groupe Internationaliste Ouvrier, section canadienne du Bureau International pour le Parti Révolutionnaire

Courriel: can...@ibrg.org

Site Web: www.ibrp.org



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commentaire
Auteur-e: 
léniniste-trotskyste
Date: 
Lun, 2006-03-27 20:41

Je suis d'accord pour dire que le stalinisme et le maoïsme ne sont pas des formes de marxisme et qu'ils en sont même l'antithèse. Mais le BIPR se croit le dépositaire de la "pureté révolutionnaire" et du "marxisme authentique". Arrêtez donc de vous penser supérieur et de donner des leçons! Surtout quand on fait partie d'une organisation qui refuse systématiquement de prendre la défense des opprimés partout à travers le monde. En effet le BIPR est tristement célèbre pour son refus de soutenir la résistance à l'occupation en Irak, y compris quand cette résistance s'en prend aux forces impérialistes, tout comme il refuse de soutenir l'héroïque lutte palestinienne contre la machine de guerre israélienne sous prétexte que c'est du nationalisme. Pourtant l'Intifada et la résistance irakienne ont fortement contribué à perturber les plans impérialistes au Proche-Orient. Mais tout ça échappe aux "fines analyses" de la soi-disant gauche communiste. Pourtant Lénine a parlé abondamment de la nécessité de combattre toutes les formes d'oppressions nationales!

Sur la question du Vénézuela, le BIPR concentre sa haine sur Hugo Chavez en le traitant de "putschiste". On croirait entendre le réactionnaire notoire Alexandre Adler et les éditorialistes du Figaro! Pas un mot sur l'opposition de droite et d'extrême-droite soutenue par le CIA. Même chose concernant Cuba. On souhaite la mort de Fidel Castro mais on évite systématiquement de dénoncer la mafia anti-castriste de Miami qui pratique le terrorisme pour le compte de l'impérialisme américain.

Tout ceci montre la vraie nature du BIPR: ultra-gauchiste en paroles, mais droitier dans les faits.

Léniniste-Trotskyste


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Sujet: 
Délirant : mieux vaut en rire qu'en pleurer!
Auteur-e: 
Alexeievitch
Date: 
Mer, 2006-03-29 10:27

Et bien, on voit que tu en as encore gros sur le coeur!

Nous nous croyons les dépositaires de la "pureté révolutionnaire" et du "marxisme authentique", à présent? Mignon tout plein. D'abord, il faudrait savoir ce qu'est la pureté révolutionnaire! Ensuite, une fois qu'on sait ce que ça bouffe en hiver, il faudrait justement la critiquer parce que son premier terme - "pureté" - ne convient aucunement à l'analyse marxiste. En effet, la "pureté révolutionnaire" (fussent les guillements qui enserrent ce terme aussi gras que possible) n'est pas de l'ordre du matérialisme, et est encore moins dialectique. En ce sens peut-on dire que nous essayons autant que possible de tirer des évènements et des conjonctures une analyse marxiste. Pour ce qui est de l'authenticité marxiste; elle en a pris un coup de vieux à cause de tous les stalinistes, maoĩstes, et trotskistes de tous poils.

Maintenant, je ne savais pas que le BIPR est tristement célèbre! Ciboire, je ne savais même pas que le BIPR était célèbre tout court! Aussi, je pense sincèrement que tu n'as jamais rien compris à notre analyse. Nous ne refusons pas systématiquement de prendre la défense des opprimés. D'abord, c'est quoi un opprimé? Je prends pour acquis que tu voulais confondre l'opprimé et le prolétaire (le prolétaire provenant des pays en périphérie des centres capitalistes). Si ce n'est pas le cas, on diverge déjà. Donc, nous ne refusons pas du tout de prendre la défense de ces prolétaires, et nous ne refusons pas non plus de les soutenir. Bien au contraire! Cependant, nous nous refusons à appuyer les fronts unis ou populaires contre des volontés impérialistes étrangères.

En effet, notre position est celle-ci: il n'y a pas - et il n'y aura jamais - d'intérêts possibles entre le prolétariat et la bourgeoisie, point final! Aussi, nous soutenons les prolétaires irakiens dans leur lutte face aux menaces impérialistes étrangères et face aux volontés impérialistes de leur propre bourgeoisie. De même, nous soutenons les soldats du camp impérialiste à retourner leurs fusils contre leurs propres officiers et à rejoindre le prolétariat qu'ils sont censés envahir. C'est, grosso modo, notre position. Contre les menaces de la guerre, il faut le défaitisme révolutionnaire dans tous les pays, pas les alliances opportunistes avec la bourgeoisie!


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Sujet: 
J'aime mieux que tu en ris
Auteur-e: 
léniniste-trotskyste
Date: 
Mer, 2006-03-29 18:58

Premièrement merci pour avoir pris le temps de répondre à mon intervention. Deuxièmement ton nouveau pseudonyme est vachement chouette! Tu as confirmé ce que je disais, à savoir que le BIPR refuse de reconnaître qu'il y a des oppressions spécifiques. Les Irakiens et les Palestiniens ne sont pas seulement opprimés en tant que prolétaires, mais aussi en tant que nations dominées, écrasées par l'impérialisme et son régime de terreur. Leurs droits nationaux sont foulés aux pieds de manière systématiquement par des puissances occupantes impitoyables. Les soldats américains et israéliens qui assassinent des civils innocents, qui pratiquent la torture et qui détruisent maisons, mosquées, hôpitaux, écoles, etc sont des bourreaux et méritent d'être attaqués et liquidés par les forces de la résistance irakienne et palestinienne. Tout coup porté aux forces d'occupation est un pas en avant pour le prolétariat international. L'expulsion des troupes américaines d'Irak et celle des troupes israéliennes de la Palestine seront une éclatante victoire pour les travailleurs et les peuples opprimés à travers le monde, n'en déplaise au BIPR.

Sur la question de Chavez, à votre place je trouverais ça honteux de reprendre le même discours que des réactionnaires enragés comme Alexandre Adler et Jean-François Revel.

Léniniste-Trotskyste


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Sujet: 
Contre l'opportunisme
Auteur-e: 
Alexeievitch
Date: 
Mer, 2006-03-29 20:09

Et bien, tu vois qu'on diverge. Je considère que la voie que tu as emprunté est celle qui fourvoie le prolétariat de ses intérêts véritables, c'est-à-dire la révolution mondiale instaurant la dictature du prolétariat par le biais des conseils ouvriers; et qui chassera une fois pour toute la bourgeoisie et les forces du capital en édifiant le socialisme partout sur le globe!

Ne te souviens-tu pas, ancien camarade? "Prolétaires de tous les pays, unissez-vous" et "l'émancipation des travailleurs sera l'oeuvre des travailleurs eux-mêmes"!


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Sujet: 
Contre le dogmatisme
Auteur-e: 
léniniste-trotskyste
Date: 
Jeu, 2006-03-30 08:39

Je suis entièrement d'accord avec la dictature du prolétariat et la mise sur pied des conseils ouvriers pour remplacer l'État capitaliste. Mais ceci n'empêche nullement d'être solidaire des luttes contre l'oppression nationale sous toutes ses formes, comme par exemple la lutte des Palestiniens contre la machine de guerre israélienne et le nettoyage ethnique sioniste et le combat des Irakiens pour bouter les occupants impérialistes hors de leur pays. Cette solidarité n'est pas aveugle et nous devons faire preuve d'esprit critique sans complaisance. Par contre la solidarité avec les peuples opprimés est inconditionnelle. D'ailleurs n'est-ce pas Marx qui a dit : "un peuple qui en opprime un aute n'est pas libre". Refuser d'appuyer les luttes contre l'oppression nationale sous prétexte que ça nuit à la solidarité prolétarienne est une forme de dogmatisme et d'étroitesse d'esprit.


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Sujet: 
Diviser pour mieux régner, et ne pas abattre le Capital?
Auteur-e: 
Alexeievitch
Date: 
Jeu, 2006-03-30 10:23

Lorsque Marx a écrit "un peuple qui en opprime un autre n'est pas libre", il n'envisageait certes pas l'alliance opportuniste entre la bourgeoisie et le prolétariat du pays vivant dans l'opression d'un impérialisme étranger. J'ai l'impression que tu ne comprends pas le sens de la phrase, ici.

Ce que cela signifie, c'est que si un supposé "peuple" en écrase un autre, ce supposé peuple - qui est ici l'oppresseur et dont l'expression même est sa classe dirigeante - n'est pas libre; et même si selon les apparences il est celui qui opprime, dans les faits il est tout aussi opprimé. Lorsqu'un soldat appellé au front prend les armes contre un autre soldat lui aussi appellé au front, dis-moi donc lequel est le plus libre des deux? Tu verras qu'ils sont égals dans la mort, camarade. La phrase de Marx dans ce contexte est plutôt un appel au "défaitisme révolutionnaire".

D'ailleurs, c'est le même principe qui s'applique pour la soi-disant "aristocratie ouvrière" si chère aux maoïstes. Elle est complètement bidon. Le prolétariat est par essence même une catégorie sociale maintenue dans l'exploitation; et c'est justement à partir de cette caractéristique qu'il représente une contradiction fondamentale inhérente au systéme capitaliste. Ce n'est pas du dogmatisme que d'avoir une vision et une compréhension claires de la dynamique propre à l'économie politique.

Et je le répète encore : ce n'est pas que nous n'appuyons pas, par exemple, le combat du PROLÉTARIAT irakien contre la machine de guerre impérialiste. C'est que notre analyse se situe à la base même de cette lutte : une bourgeoisie qui tente d'en envahir une autre pour piller ses richesses. Nous sommes des internationalistes, camarade. Le terme "irakien" (ou "québecois") porte donc à confusion car il désigne à la fois sa bourgeoisie et son prolétariat. Il y a un intérêt beaucoup plus grand entre le soldat (un prolétaire, ne l'oublions pas) américain et le prolétaire irakien; plutôt qu'entre le prolétariat irakien et la bourgeoisie irakienne, ou entre le prolétariat américain et sa propre bourgeoisie.


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Sujet: 
Nuances nécessaires
Auteur-e: 
léniniste-trotskyste
Date: 
Jeu, 2006-03-30 19:16

Des nuances importantes s'imposent. Les soldats américains sont en Irak pour représenter la machine de guerre de l'impérialisme américain. Il faut bien sûr les encourager à désobéir et à se révolter contre leurs officiers. Mais les soldats qui commettent de sang-froid des atrocités et des massacres méritent d'être attaqués par la résistance. Ce n'est pas parce que les soldats proviennent en grande partie de la classe ouvrière qu'il faut excuser leurs crimes de guerre. De toute façon ce n'est pas pour demain que les soldats américains vont se révolter en masse contre leurs officiers et en attendant les masses irakiennes opprimées et brutalisées doivent lutter contre les occupants impérialistes et les chasser d'Irak de gré ou de force avec tous les fantoches et collaborateurs à la sauce Allawi.

Le grand révolutionnaire Trotsky, que vous conspuer continuellement au même titre que les staliniens de tout poil, n'a pas hésité à défendre les masses éthiopiennes attaquées par les impérialistes italiens dans les années 30. C'est un exemple à suivre pour les marxistes révolutionnaires d'aujourd'hui.

Léniniste-Trotskyste


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Sujet: 
Lénine, Trotsky, Staline et quoi encore... ?
Auteur-e: 
gnomecommuniste
Date: 
Sam, 2006-04-01 14:07

Ici c'est un débat entre membres de partis, d'une organisation nécessairement centrale qu'elle soit accompagnée des conseils ou pas, de défenseurs de l'État cette forme toujours foncièrement oligarchique même si qualifiée de transitoire (c'est la transition tellement longtemps que cela finit jamais). Il n'y a rien de communisme là-dedans, beaucoup l'ont compris depuis longtemps et luttent autrement. Vos chemins respectifs ne mènent nulle part même si vos engagements sont souvent intenses et vos révoltes sincères. C'est d'une tristesse pas croyable. Prolétariat contre bourgeoisie, guerre civile... la guerre contre toutes les formes de domination passe aussi par l'élimination directe de l'État, des partis...

Ceux qui ont compris l'échec historique du mouvement marxiste mais qui ne décrochent pas de ces formes se font la récupération réformiste au service de la restructuration du capitalisme (Québec solidaire et autres réfos).

La seule guerre de classes ou civile envisageable d'un point de vue révolutionnaire reste la guerre à la domination en son ensemble ce qui veut dire contre toutes les formes de domination et de médiations autoritaires.

« L'acquis principal est la critique des luttes gestionnaires et le rejet de tout rafistolage du programme prolétarien de libération du travail. La révolution - c'est-à-dire la communisation - sera destruction immédiate du travail salarié, de l'échange marchand, de toutes les classes - prolétariat inclus - donc aussi de toute médiation politique. » (François Danel à propos de la communisation)


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Sujet: 
Mille soupirs!
Auteur-e: 
Alexeievitch
Date: 
Sam, 2006-04-01 15:30

"La seule guerre de classes ou civile envisageable d'un point de vue révolutionnaire reste la guerre à la domination en son ensemble ce qui veut dire contre toutes les formes de domination et de médiations autoritaires."

Ce qu'il faut pas entendre! C'est quoi ça, toutes les formes de domination? Elle est où la classe dans ce contexte? Écoute, continue donc ta recherche pour trouver l'être ontologique - pur, débarassé de toutes contraintes, complètement libéré de toutes formes de domination - et continue en même temps d'alimenter ta névrose... Tu risques d'arriver au même résultat que Zerzan : le language est une réification de la communication.

P.S. Pourquoi tu ne signes plus tes textes?


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Sujet: 
Mes excuses...
Auteur-e: 
Alexeievitch
Date: 
Sam, 2006-04-01 15:38

Je viens de me rendre compte que tu as signé ton texte. C'est que je ne suis tellement pas habitué à ton nouveau nick. Par ailleurs, j'ai oublié de te corriger : Léniniste-trostkiste et moi nous ne nous situons vraiment pas dans le même courant comme tu sembles vouloir le prétendre. Si tu n'es pas capable de voir les importantes nuances politiques, évite donc de discuter de ce que tu ne connais pas.


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Sujet: 
Autoritaire et démagogique ?
Auteur-e: 
gnomecommuniste
Date: 
Dim, 2006-04-02 15:29

Je fais la différence t'inquiète mais elle me semble tellement mince que je vous renvoie dos à dos. De toute façon votre BIPR croit encore que la contre-révolution de Lénine, Trotsky... en 1917 fut une révolution, ce qui vous unit à Léniniste-Trotskyste et compatriotes de Partis (pas le même mais le vieux fond centraliste-oligarchique tellement semblable). Que je signe ou pas mes textes, ça ne change pas l'argumentation à laquelle je te renvoie et si t'as vraiment quelque chose à dire plutôt que de défendre n'importe comment ton nouveau bureau et ton nouveau parti et bien réponds-y et ne fais pas la preuve par deux de ta démagogie en parlant d'une ontologie de l'être dont je suis très loin.

Revoici la réponse
Ici c'est un débat entre membres de partis, d'une organisation nécessairement centrale qu'elle soit accompagnée des conseils ou pas, de défenseurs de l'État cette forme toujours foncièrement oligarchique même si qualifiée de transitoire (c'est la transition tellement longtemps que cela finit jamais). Il n'y a rien de communisme là-dedans, beaucoup l'ont compris depuis longtemps et luttent autrement. Vos chemins respectifs ne mènent nulle part même si vos engagements sont souvent intenses et vos révoltes sincères. C'est d'une tristesse pas croyable. Prolétariat contre bourgeoisie, guerre civile... la guerre contre toutes les formes de domination passe aussi par l'élimination directe de l'État, des partis...

Ceux qui ont compris l'échec historique du mouvement marxiste mais qui ne décrochent pas de ces formes se font la récupération réformiste au service de la restructuration du capitalisme (Québec solidaire et autres réfos).

La seule guerre de classes ou civile envisageable d'un point de vue révolutionnaire reste la guerre à la domination en son ensemble ce qui veut dire contre toutes les formes de domination et de médiations autoritaires.

« L'acquis principal est la critique des luttes gestionnaires et le rejet de tout rafistolage du programme prolétarien de libération du travail. La révolution - c'est-à-dire la communisation - sera destruction immédiate du travail salarié, de l'échange marchand, de toutes les classes - prolétariat inclus - donc aussi de toute médiation politique. » (François Danel à propos de la communisation)


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