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CPE, on s'en fout ! On veut plus de patrons du tout !

Anonyme, Samedi, Mars 25, 2006 - 04:09

SCALP-Reflex, groupe parisien du Réseau No Pasaran

CPE, on s'en fout ! On veut plus de patrons du tout !
2007, on s'en fout ! C'est maintenant que tout se joue !
Medias Libéraux, Medias collabos !
Contre l'autisme libéral,
Grève générale !

CPE, on s'en fout ! On veut plus de patrons du tout !

CPE, on s'en fout ! On veut plus de patrons du tout !
2007, on s'en fout ! C'est maintenant que tout se joue !
Medias Libéraux, Medias collabos !
Contre l'autisme libéral,
Grève générale ! et à la place de libéral, on peut alterner avec
patronal, syndical...
Le Smic à 10 briques, la retraite a 20 ans.
On veut tous un emploi fictif et un logement de fonction.

Alors que l'on voit poindre une rencontre entre le premier ministre et les
5 syndicats de salariés - à l'heure où sont écrites ces lignes on ne
connait pas encore l'attitude des autres syndicats, il s'avère que la
mobilisation est plus que nécessaire pour que l'on ne se retrouve pas
devant une négociation avec ajustement du CPE. Retrait du CPE et de la loi
sur l'égalité des chances doit rester le mot d'ordre du mouvement.

Face à la répression, la solidarité s'impose. Dans de nombreuses villes la
pression policière a été très forte contre les militant-e-s libertaires.
Et l'on doit se rappeler ce qui s'est passé le samedi 18 mars lorsque
Cyril a été piétiné par les policiers le laissant sans soin et depuis
plongé dans le coma.
Par contre à Paris lors de la manif du jeudi 23 mars, les policiers ont
laissé faire des bandes qui s'en sont pris aux cortèges alors que l'on
sait très bien qu'ils ont les capacités de gérer en amont l'arrivée de ces
derniers. Mais l'ordre était peut-être de faire dégénérer les manifs et
ainsi d'instrumentaliser la hargne des jeunes pour ne parler que des
casseurs. Une méthode déjà bien utilisée, mais qui fait encore ses preuves
avec les médias serviles que l'on connaît !

Vous pouvez télécharger les tracts en allant sur
http://nopasaran.samizdat.net

Grève générale jusqu'au retrait du CPE
Contre la précarité, changeons de société !

Le CPE a pour objet d¹enfoncer un nouveau clou dans la démolition du Code
du travail programmée par le MEDEF ; La mise en place de la société
capitaliste déréglementée où l¹être humain n¹est plus qu¹une variable
d'ajustement, en clair un être corvéable à merci pour le plus grand bien
du patronat . Depuis 30 ans, c'est une véritable casse sociale qu¹ont mené
les gouvernements de droite et de gauche contre les travailleur-eu-s. Plus
les taux de profit et les bénéfices augmentent, plus les riches
s'enrichissent, et les pauvres s¹appauvrissement. Et alors que GDF a eu
plus d'un milliard de bénefs, notre facture va encore augmentée de 5%.
Leurs profits, c¹est notre précarité ! La lutte contre le CPE et la loi
d'égalité des chances s'inscrit donc dans les luttes menées depuis des
années par les précaires et chômeurs et encore fin 2005 contre le CNE,
grand frère du CPE. Et cette précarisation de l¹ensemble de la société
touche en premier lieu les sans-papiers qui se retrouvent exclus à
plusieurs titres étant à la merci d¹une expulsion.

La rébellion de la jeunesse, sa détermination tranche avec les syndicats
timorés, dont on a l¹impression qu¹ils ont peur de ce mouvement social qui
pose les questions d¹une société où l¹exclusion est devenue la règle pour
des millions d¹habitant-e-s des quartiers. Et c¹est pour cela que le lien
avec ce qui s¹est passé en octobre est essentiel. Les émeutes, nées de la
mort de deux jeunes pourchassés par des policiers étaient un cri de
révolte contre les injustices et les inégalités criantes qui existent dans
les banlieues.
Ils veulent nous diviser entre gentils manifestants et casseurs. Ils
utilisent les groupes d¹extrême droite pour monter des comités
anti-blocus. Ils répriment et inculpent les manifestants. Cyril, 39 ans,
postier du syndicat SUD-PTT est dans le comaŠ Le dialogue à coups de
matraques, voilà ce que nous propose le duo Villepin-Sarko.

Contre cette société où l¹argent est roi !
Pour le Partage des richesses, la gratuité des services sociaux
(transports, éducation, santé...), un revenu garanti avec ou sans emploi
sont des revendications communes à celles et ceux qui se battent
aujourd¹hui. La question aussi : dans quelle société voulons-nous vivre,
quel travail voulons-nous exercé sont au c¦ur de la lutte.
Parce que l¹utilité sociale d¹un travail et de la production doit être
posé dans notre mouvement, parce que nous voulons vivre d¹autres rapports
humains non basés sur l¹exploitation et la domination mais sur l¹échange
et l¹égalité sociale et économique, il nous faut nous battre jusqu¹au bout
et continuer après en s¹associant, en retrouvant des espaces collectifs au
lycée, à la fac, dans les quartiers, dans les bureaux, les usines,
partout, prenons nos affaires en mains, recréons des liens de solidarité,
d¹humanité.

Arrêtons-les avant qu¹ils ne nous arrêtent, les sarkos, villepin et autres
consorts du Parti socialiste qui nous mènent en bateau. Les moyens
existent, à nous de nous les réapproprier et de les redistribuer ! Union,
Action, Autogestion !

La solidaritE est notre arme !

Faut-il un nouveau Malik Oussekine ?

Le cynisme du pouvoir est tel que l¹on peut se poser la question si seul
la mort d¹un manifestant-e pourrait lui faire entendre la voix de la rue
qui lui dit Retrait de la loi sur l¹égalité des chances.

Alors qu¹un million et demi de personnes ont manifesté samedi 18 mars, que
80% des jeunes sont contre le CPE, que plus de cinquante universités sont
bloqués ou en grève, que des centaines de lycéens sont occupés, le pouvoir
réaffirme qu¹il ne changera que des virgules à son texte.

La criminalisation du mouvement anti CPE et la pression exercée sur les
militant-e-s par les policiers en civils se fait de plus en plus en
pressante dans toutes les villes de l¹hexagone.

Le gouvernement joue à la fois le pourrissement et la division entre
gentils manifestant-e-s et casseurs. Toujours la même ficelle employée
déjà au mois de novembre contre les émeutes dans les quartiers. Mais si
cela ne suffit pas, la violence est toujours là pour nous rappeler que
l¹usage de la Force appartient au Pouvoir. Des dizaines de blessé-e-s, des
tabassages dans les coins par les policiers en civils, des flash ball tiré
à bout portant, des centaines d¹arrestations. Et samedi un militant
syndicaliste de SUD-PTT a été piétiné à la place de La Nation à Paris par
des dizaines de CRS qui l¹ont laissé pendant vingt minutes sans soins :
résultat, Cyril est dans le coma et les médecins réservent leur pronostic.

Parce qu¹ils veulent faire taire notre révolte par la répression, la
solidarité est notre arme !

"Gardons toujours en tête que malgré leurs discours « démocratiques » et
moralistes, ceux qui ont le pouvoir ne sont jamais opposés à la violence.
S¹ils le sont, c¹est qu¹elle est utilisée par d¹autres qu¹eux, contre eux.
Leur principale préoccupation est de conserver le monopole de la violence,
pas de l¹éradiquer."

Police partout, justice nulle part !
Solidarité avec les inculpé-e-s !

No Pasaran

A Tours (37) entre 7000 et 10000 personnes ont défilé samedi 18 mars. Vers
18 H 00 alors que la manifestation n'était pas terminée des
militants et étudiants/lycéens ont commencé un feu de manière
symbolique, sur la place ANATOLE FRANCE. Alors que deux militants
graphaient leurs revendications sur un mur ("des logements pour tous et
toutes"), l'un deux (JC BERRIER) s'est fait collé a terre par 6 ou 7
policiers en civil, déboulant de nulle part.
La solidarité spontanée à jouer à plein. Ce militant à terre fut libéré
sur place grâce à l'intervention spontanée des manifestants présents. Les
flics casqués et armés de matraques sont arrivés et ont gazé tout le
monde, des mères accompagnant leurs enfants, des lycéens âgés de 14 ans,
une camarade du collectif des sans papier, aveugle, n'ayant pas eu le
temps de réagir, y compris les quelques jeunes ramassant une personne en
fauteuil roulant (qui n'avait rien a voir avec la manifestation) que les
bleus ont fait tomber a terre.
Deux personnes ont été interpellées.
Lundi 20 mars à 9 h sur et son lieu de travail, les policiers sont venus
interpeller JC.C'est militant libertaire, membre du syndicat SUD
Santé/sociaux.
Il a été placé en garde vue jusque vers 16 h 30 environ. On lui reproche
d'avoir tager et de s'être rebellé contre des agents. Ainsi, il aurait
essayé d'agresser physiquement les policiers lors de la tentative
d'interpellation du samedi. Il reconnaît d'avoir tager mais nie toute
tentative de rébellion. Comment aurait-il pu le faire alors que les flics
lui sont tombés dessus par derrière et l'ont plaqué au sol ? Beaucoup des
personnes présentes pourront témoigner.
Durant cette journée du lundi des actions ont été menées dans le cadre du
mouvement antiCPE, se soldant là aussi par des arrestations.
Tout cela suscita un rassemblement devant le commissariat de police, les
manifestants entourant les RG sur le thème si vous ne libérez pas nos
camarades, nous gardons les RG.
Cela ne plut pas du tout aux forces de Sarkozy qui gazèrent et
repoussèrent violemment les quelques 300 personnes présentes. Tout le
monde fut libéré.
JC attend la décision du procureur pour savoir si les poursuites seront
maintenues ou pas.

Communiqué du SCALP-Reflex, groupe parisien du réseau No Pasaran.

Bruit des bottes et choc des matraques

Paris, le 22 mars 2006.

Au cours de la manifestation contre le CPE du samedi 18 mars, place de la
Nation, un militant pacifique membre du syndicat SUD-PTT a été piétiné par
une charge aveugle de CRS. Ce militant est aujourd¹hui dans le coma, mais
cela ne semble pas suffire à la police et au gouvernement. Depuis dimanche
ces derniers ne cessent de faire circuler rumeurs et fausses informations
pour discréditer le camarade de SUD, tentant ainsi d¹occulter la
sauvagerie dont la police a fait preuve, qui vient couronner la brutalité
de la répression qui s¹abat depuis maintenant plusieurs semaines sur le
mouvement étudiant et social. Comme en 2003, comme en 2005, un
gouvernement de droite, dont l¹autisme ne masque que difficilement
l¹autoritarisme, mise sur le pourrissement du conflit, alternant
discréditation et répression policière des revendications et de ceux qui
les portent, révélant l¹hypocrisie du "dialogue social" qu¹il prône.

Les militantes et les militants du Scalp-Reflex, groupe parisien du réseau
No Pasaran, souhaitent que notre camarade sorte au plus tôt du coma et se
rétablisse. Ils tiennent à exprimer leur solidarité et leur soutien aux
proches du militant dans l¹épreuve qu¹ils/elles subissent, ainsi qu¹au
syndicat SUD-PTT, à la fédération Solidaires, et plus généralement à
toutes les victimes de la répression policière et judiciaire du mouvement.

SCALP-Reflex, groupe parisien du Réseau No Pasaran
21 ter rue Voltaire
75011 Paris
scal...@samizdat.net
01 43 48 54 95

[ expéditeur/expéditrice ]
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