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Le RCLALQ démasque des propriétaires et interpelle la ministre NormandeauAnonyme, Mardi, Mars 21, 2006 - 13:29
RCLALQ
Montréal et Québec, le mardi 21 mars 2006. À dix jours de la date limite pour l’envoi des avis de modification de bail, le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) visite en groupe des propriétaires de Montréal et de Québec qui augmentent abusivement les loyers. «Toujours seul-e-s face à ces propriétaires, les locataires ont pu cette fois-ci signifier collectivement leur refus des hausses abusives» indique André Trépanier, porte-parole du RCLALQ en ajoutant «j’espère que la ministre responsable, madame Nathalie Normandeau, trouvera des solutions à l’incapacité de la Régie du logement de juguler les augmentations de loyer». Montréal et Québec, le mardi 21 mars 2006. À dix jours de la date limite pour l’envoi des avis de modification de bail, le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) visite en groupe des propriétaires de Montréal et de Québec qui augmentent abusivement les loyers. «Toujours seul-e-s face à ces propriétaires, les locataires ont pu cette fois-ci signifier collectivement leur refus des hausses abusives» indique André Trépanier, porte-parole du RCLALQ en ajoutant «j’espère que la ministre responsable, madame Nathalie Normandeau, trouvera des solutions à l’incapacité de la Régie du logement de juguler les augmentations de loyer». À Montréal, le RCLALQ a visité le bureau de location de Monsieur Merzhad Peyrow, situé sur le Plateau Mont-Royal. Celui-ci possède plusieurs centaines de logements. En 2005, il se portait acquéreur au coût de 6 850 000 $ du Rockview, un immeuble en très mauvais état de 121 logements du boulevard l’Acadie à Parc-Extension. Comme le propriétaire précédant (Yale Towers), ses hausses de loyers sont largement supérieures aux indices de la Régie du logement même si aucune réparation n’a été effectuée. «M. Peyrow est l’exemple type du propriétaire qui augmente ses loyers tout en laissant vivre ses locataires dans des conditions déplorables. Il illustre bien que l’augmentation du taux de la Régie du logement lié aux travaux majeurs n’améliorera pas la situation. Cette amélioration passe plutôt par l’application stricte du code du logement», précise Christina Xydous, porte-parole du RCLALQ. À Québec, les locataires ont d’abord visité le siège social de Headway (Gestion Supra, Placements Berry, etc.), une entreprise de Toronto qui gère et possède des milliers de logements dans la région de Québec, au Canada et à l’étranger. Les augmentations demandées par Headway sont en moyenne deux à trois fois supérieures aux indices de la Régie, sans travaux majeurs, année après année. Par la suite, les manifestant-e-s se sont rendu-e-s à la Tour Saint-Jean, un immeuble appartenant à la compagnie CDHM. Cette entreprise, qui appartient à la famille Simard, possède plusieurs centaines de logements dans la région de Québec. Pendant que certain-e-s de ses locataires doivent absorber des hausses de loyer exagérées ou vivre dans des logements à peine salubres, l’un des actionnaires de CDHM vient de se porter acquéreur d’un vaste domaine appartenant à une communauté religieuse le long du Chemin Saint-Louis (Sillery) pour y construire des condos de luxe. Même s’ils n’ont pas été visités aujourd’hui, d’autres propriétaires sont à signaler. À Bon Apparte déjà dénoncé par le passé, mentionnons par exemple les agissements de Cogir, les Immeubles Yamiro, Marex, les Immeubles Roussin, Gestion immobilière Périgor et le Complexe Laudance. Notons aussi les situations où des locataires se sont fait imposer les frais de chauffage en cours de bail ou ont dû se résigner à accepter des hausses importantes à cause des frais de mazout encourus par leur propriétaire. «L’actuelle méthode de la Régie du logement fait toujours porter les augmentations de dépenses des propriétaires en majorant le loyer des locataires. Cependant, si le prix du mazout ou des taxes foncières redescend, jamais les locataires ne pourront faire diminuer leur loyer», déplore Mathieu Houle-Courcelles, du Bureau d’animation et information logement de Québec. Tout en encourageant les locataires à refuser toute hausse abusive de loyer, le RCLALQ s’inquiète de cette nouvelle vague d’augmentations qui s’ajoutent à celles des dernières années. Entre 2000 et 2005, le coût des loyers des logements de deux chambres à coucher a bondi de 21,6% à Montréal, 26,7% à Longueuil, 15,4% à Laval, 19,9% à Québec, 21,3% à Gatineau et 15,6% à Sherbrooke. Au lieu d’alléger les actuelles règles de la Régie du logement, la ministre Nathalie Normandeau doit geler temporairement les loyers puis mettre en place des solutions durables. Ces solutions passent par le contrôle obligatoire des loyers et le dépôt des baux à la Régie du logement. Elle doit aussi permettre aux locataires de faire baisser leur loyer quand les dépenses de leur propriétaire diminuent. Madame Normandeau doit également s’assurer qu’un code du logement soit réellement appliqué dans toutes les villes du Québec. L’ensemble des recommandations du RCLALQ lui ont déjà été transmises et sont disponibles dans Pour une politique de l’habitation au Québec, téléchargeable à l’onglet «Publications» de www.rclalq.qc.ca . |
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