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ITER - Lettre ouverte aux fossoyeurs du Débat PublicAnonyme, Lundi, Mars 6, 2006 - 06:17
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La L.D.H. 04 dénonce la manière scandaleuse dont se déroule le débat public à propos du projet ITER prévu sur le site du CEA de Cadarache. Trouble(s) et confusion(s). Je me suis rendu, le jeudi 2 février 2006, au débat public organisé à 18h au centre Regain de Sainte-Tulle. La police et la gendarmerie se tenaient en force aux alentours et à l'entrée de la salle. Tout le monde était très calme : aucun slogan hostile... L'accès à la salle était filtré : on laissait entrer certains et pas d'autres. Il s'en suivit une petite bousculade. Les gens protestaient : "Pourquoi eux et pas nous ?" Ces méthodes, qui rappellent les régimes autoritaires, sont indignes d'un pays qui se veut démocratique. Un débat citoyen où la salle, bouclée par les forces de l'ordre, est bourrée de partisans et dont tout opposant présumé se voit interdire l'entrée, n'est en rien public. II s'agit d'une double discrimination : entre des citoyens en raison de leur opinion, elle même supposée d'après leur apparence. Doit-on rappeler que pour qu'un débat soit public, il faut que tout citoyen puisse exercer effectivement son droit d'accès. C'est un devoir des autorités de garantir ce droit, non de le limiter ou le nier. Comment la Commission du Débat Public peut-elle se prêter à un tel simulacre? Précisons encore que je me place du point de vue formel des exigences démocratiques. Sans préjuger des opinions des uns et des autres, on peut se féliciter que des citoyens mettent le doigt là où ça fait mal. Ce n'est pas le débat public qui a été empêché à Aix, c'est une réunion au mieux d'information voire de publicité, au pire de propagande, où le projet ITER n'était pas en débat. ITER n'est un projet que parce qu'il est en voie de réalisation et non pas au sens démocratique où il resterait à discuter et à décider de son opportunité. Les citoyens qui dénoncent cette "parodie de démocratie" ont tout au contraire remis du débat démocratique là où on tentait de l'évacuer. Il faut les en remercier toute en regrettant qu'il ne semble guère y avoir de voix du côté des partisans d'ITER pour dénoncer cette caricature démocratique. Les élus de tout bord ont une lourde responsabilité dans cette imposture. Alors à quoi rime ce simulacre démocratique ? Tout se passe comme si on essayait de préserver la fiction d'un débat et par là même la fiction de la démocratie, grâce à une couche de vernis citoyen destinée à légitimer a posteriori la décision opaque de quelques élus et experts. Tout se passe comme si on méprisait les citoyens, ce peuple ignorant et irrationnel, incapable de comprendre les "grands enjeux" et de décider. Tout se passe comme si on voulait évacuer le débat essentiel, proprement politique : quelle politique énergétique voulons-nous ? Pour quelle production ? Quelle consommation ? Quel environnement ? Quel monde plus juste et plus vivable voulons-nous pour nous et nos enfants ? François SUEUR,
Iter, techniquement c'est que du bluff !
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