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Fin du cessez-le-feu au NépalAnonyme, Dimanche, Janvier 8, 2006 - 14:57
Arsenal-express
L'Armée populaire de libération a repris l'offensive, cette semaine, après que le Parti communiste du Népal (maoïste) eut annoncé la fin du cessez-le-feu unilatéral qu'il avait décrété il y a quatre mois. On se souviendra que le 2 septembre dernier, les maoïstes, qui mènent une guerre populaire depuis maintenant près de 10 ans pour mettre fin à la monarchie féodale et établir un régime de démocratie nouvelle au Népal, avaient annoncé une trêve, afin notamment de favoriser la conclusion d'une entente avec les partis d'opposition qui étaient représentés dans l'ancien parlement dissous par le roi Gyanendra le 1er février 2005. Une telle entente a de fait été conclue au mois de novembre, en vertu de laquelle les maoïstes et les partis parlementaires ont convenu de concentrer toutes leurs forces, sur leur terrain respectif, pour combattre la dictature monarchiste. Dans un communiqué publié lundi dernier, le jour même où la trêve arrivait à terme, le chef du PCN (maoïste), le camarade Prachanda, a annoncé la reprise de l'offensive contre le régime royal autocratique: "Le cessez-le-feu de quatre mois que nous avons consenti a pris fin. Nous voulons faire comprendre que nos actions à venir viseront le régime autocratique. Nous sommes obligés de mener l'offensive, pas seulement pour la paix et la démocratie mais aussi pour (notre) autodéfense." Pendant la trêve, l'Armée royale du Népal n'a en effet jamais cessé ses attaques, à la fois contre la guérilla maoïste et contre la population civile qui vit dans les zones de guérilla. On se rappelle notamment des attaques perpétrées par l'Armée royale dans le district de Rolpa, qui ont coûté la vie à deux cadres du Parti, dont un important dirigeant du mouvement populaire, le camarade Sunil (Kim Bahadur Thapa). Selon l'Agence France-Presse, au moins trois explosions sont survenues dans la nuit de lundi à mardi dans trois villes de province du Népal, pour marquer la fin de la trêve. D'autres actions ciblées ont été menées tout au long de la semaine par l'Armée populaire de libération, dans plusieurs régions du pays. Tout en déplorant la reprise des affrontements, les sept partis d'opposition ont unanimement condamné le gouvernement monarchiste, qui doit porter l'odieux de la situation actuelle. Les partis ont également rappelé leur engagement à boycotter, de concert avec les maoïstes, les élections municipales bidon que le régime compte tenir le 8 février prochain. Les groupes de défense des droits de la personne, l'Association du Barreau et même les gens d'affaires ont eux aussi dit comprendre la décision annoncée par le PCN (maoïste). Ainsi, le président de l'Association des hôteliers a rappelé que son organisme avait prié le gouvernement, sans succès, de répondre favorablement au cessez-le-feu. De son côté, le porte-parole du Département d'État des États-Unis, Sean McCormack, a dénoncé la décision des maoïstes, en disant que "rien ne peut justifier la reprise des violences". Il n'y a pas de doute que les prochaines semaines seront déterminantes pour l'avenir de la révolution au Népal. _____ Article paru dans Arsenal-express, nº 78, le 8 janvier 2006. Arsenal-express est une liste de nouvelles du Parti communiste révolutionnaire (comités d'organisation). Pour vous abonner: faites parvenir un courriel à
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