La déclaration suivante vient d'être publiée par le PCR(co), suite au déclenchement des élections fédérales:

Après à peine 17 mois, le cirque électoral recommence. Dix-sept mois plus tard, la bourgeoisie canadienne espère nous voir participer massivement au scrutin du 23 janvier prochain. Car la démocratie telle qu'on la connaît se résume à nous offrir une journée de vote, comme contrepartie aux quatre années de tromperies qui suivront!

Depuis 17 mois - mais on pourrait dire depuis des années et des années - le quotidien de la majorité, qu'ils et elles soient au travail ou sans emploi, n'a guère changé. Il y a toujours près de 50% de la population canadienne qui "gagne" moins de 20 000$ par année. La moitié du pays qui continue à gagner un salaire incertain, à peine suffisant pour payer la carte d'autobus, le loyer, l'épicerie ou l'essence qui augmentent sans cesse.

Depuis 17 mois - mais on pourrait dire malgré des années de présence de partis "de gauche" dans les parlements - rien n'a changé, ni ne changera véritablement le rapport de force qui existe dans la société capitaliste. Au Canada, ils sont peut-être un, voire deux millions de dirigeantEs, politicienNEs, avocatEs, publicitaires, administrateurs, banquiers, chefs d'entreprises, courtiers - voilà la bourgeoisie! - à profiter d'un parlement conçu pour satisfaire *leurs* besoins. Après tout, les petits ou gros cadeaux entre amis comme dans le cas des commandites, on en a vu à toutes les époques, et dans la plupart des partis bourgeois. Les partis qui se réclament d'une certaine gauche - de moins en moins certaine en fait - ou encore, qui se réclament de l'indépendance au Québec, ont eux aussi collecté pour leurs amis riches lorsqu'ils gouvernaient: pensons au NPD en Colombie-Britannique ou au PQ avec la Gaspésia ou avec Vidéotron/Québecor, à travers la Caisse de dépôt il y a quelques années.

C'est assez!

Aujourd'hui, et l'histoire du développement du capitalisme nous le montre, la démocratie bourgeoise offre un bilan largement défavorable aux travailleurs et travailleuses, aux pauvres, aux jeunes, aux communautés immigrantes. Malgré toutes les promesses des partis qui se présentent aux élections, l'écart entre riches et pauvres, loin de diminuer, n'a cessé de se creuser. Et à l'opposé, le bilan du parlement bourgeois est largement favorable aux compagnies, aux riches et aux capitalistes qui ont vu et voient encore leurs richesses se gonfler (avez-vous vu les récents profits des banques canadiennes?).

Le parlement qui s'agite sous le système capitaliste, ne peut être autre chose que le parlement de la classe dominante, le parlement des riches, le parlement d'un seul parti, celui de la bourgeoisie. Souverainistes du Bloc ou du PQ, fédéralistes du Parti libéral, conservateurs ou néo-démocrates: ils sont tous unis dans la même défense d'une société *qui ne bougera pas*, sinon pour défendre le pouvoir des riches.

Au Québec en particulier, le Bloc veut s'imposer comme la seule et unique alternative. Ce parti bourgeois à 100%, issu du PQ et du Parti conservateur de Brian Mulroney, veut profiter du dégoût que le Parti libéral nous inspire pour améliorer la place de la bourgeoisie québécoise dans le cadre du capitalisme canadien et du système impérialiste mondial. Les intérêts qu'il défend n'ont rien à voir avec ceux des travailleurs et des travailleuses!

Nous tenons également à nous dissocier de ces "partis" qui se réclament du noble idéal qu'est le communisme et qui participent au cirque électoral (le soi-disant "Parti marxiste-léniniste" et le Parti communiste canadien). Ces apprentis-clowns, qui font office de figurants ridicules dans tout ce cirque, contribuent à discréditer le communisme véritable aux yeux des masses qui rejettent de plus en plus fortement le parlementarisme bourgeois. Qu'il soit dit clairement que ces imposteurs n'ont rien à voir avec le communisme!

Pour nous qui construisons aujourd'hui les comités d'organisation du Parti communiste révolutionnaire (PCR[co]), l'avenir et le changement sont ailleurs. Nous voulons construire une autre politique, une autre démocratie, un autre pouvoir, une autre société et surtout, un autre type de parti! Non pas un parti qui défend la société bourgeoise, mais un parti qui défend la *révolution prolétarienne*, la destruction nécessaire du capitalisme comme système injuste et exploiteur. Nous rejetons résolument les élections bourgeoises, parce que nous consacrons toutes nos énergies à construire le parti qui pourra organiser les prolétaires et ainsi concentrer toute leur force, toute leur colère et toute leur révolte pour renverser leur véritable ennemi: la bourgeoisie canadienne.

À l'automne prochain, le PCR(co) tiendra son deuxième congrès, dont l'objectif est de fonder officiellement le Parti communiste révolutionnaire. D'ici là, bien loin du cirque électoral, nous continuons à former des comités d'organisation qui jetteront les bases de ce parti. Nous continuons à rallier des travailleuses, des jeunes, des immigrants, non pas pour qu'ils aillent voter, mais pour apprendre ensemble la stratégie du combat et de la lutte révolutionnaire qui permettra de venir à bout du capitalisme. En mettant en action les millions de prolétaires au Canada, on exercera ensemble la seule démocratie qui compte, la démocratie prolétarienne, celle de la majorité, celle de tous les exploitéEs, 365 jours par année!

Boycottons les élections bourgeoises!
Organisons notre classe contre les voleurs capitalistes!
Révolution, seule solution!

LE PARTI COMMUNISTE RÉVOLUTIONNAIRE
(COMITÉS D'ORGANISATION)
04/12/2005

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Article paru dans Arsenal-express, nº 73, le 4 décembre 2005.

Arsenal-express est une liste de nouvelles du Parti communiste révolutionnaire (comités d'organisation).

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