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Tchernobyl: L'argent de l'occident, c'est donnant, donnant !

Anonyme, Jeudi, Décembre 1, 2005 - 08:56

Infonucléaire

Un chercheur biélorusse parvient à des résultats qu'il juge significatifs mais il n'a pas assez d'argent pour poursuivre ses travaux, si l'information est jugée sensible, un partenaire occidental se propose aussitôt. Il apporte le financement mais impose sa règle du jeu: "la confidentialité". Détail essentiel, le "partenaire" fait partie du lobby nucléaire ou lui est associé.

Extrait du Trait d'union n°25/26,
Mission CRIIRAD au Bélarus en 2003:

L'argent de l'occident : c'est
donnant, donnant !

En avril dernier, deux représentants
de la CRIIRAD
(Romain Chazel, vice-président, et Martial Mazars, docteur
en physique théorique) se sont rendus au Bélarus,
pays le plus touché par la catastrophe de Tchernobyl. Au
cours de leur séjour, Romain et Martial ont pu entrevoir
comment se crée le décalage entre les constats de
terrain et l'information qui nous parvient. L'un des schémas
est le suivant :
un
chercheur biélorusse parvient à des résultats
qu'il juge significatifs mais il n'a pas assez d'argent pour poursuivre
ses travaux ; si l'information est jugée sensible,
un partenaire occidental se propose aussitôt. Il apporte
le financement mais impose sa règle du jeu - la confidentialité
notamment - et s'emploie à vérifier la validité
des résultats. Cette "vérification" démontre
que les chiffres ne sont pas significatifs et qu'il n'y a donc
pas lieu de modifier le bilan sanitaire de la catastrophe. Cette
conclusion est largement diffusée sans que le chercheur
biélorusse ne puisse développer ses arguments. Détail
essentiel : le "partenaire" fait partie du lobby
nucléaire ou lui est associé.

A Minsk, le professeur Ladjuk a expliqué
à nos représentants que les données du registre
des malformations montrent que certaines anomalies sont en augmentation.
Impossible toutefois de nous communiquer les chiffres car ses
partenaires français lui ont imposé la confidentialité.


Problèmes :

1/ ce partenaire n'est autre que l'Institut de Radioprotection
et de Sûreté Nucléaire ;

2/ dans ses rapports, l'IRSN affirme, contrairement à Ladjuk,
que les données du registre des malformations "souffrent
de nombreuses lacunes méthodologiques et ne permettent
pas de conclure "
( TARGET="_blank">Tchernobyl, 17 ans après, disponible
sur le site de l'IRSN).

N'ayant pu obtenir les chiffres, nous ne pouvons pousser plus
loin l'analyse. Reste une suspicion légitime et d'autant
plus forte qu'au Bélarus, l'IRSN n'hésite pas à
s'associer à EDF, Cogéma-Areva et au CEA !


Rencontre avec le professeur Alexeï
Okeanov

Le professeur Okeanov est en charge du registre
des cancers
de tout le territoire du Bélarus, ainsi
que du registre de Tchernobyl. Son service peut ainsi étudier
l'évolution de l'état de santé de la population
après Tchernobyl.

Au cours de la période soviétique
tout un réseau de dispensaires avait été
mis en place, permettant de recenser l'ensemble des cas de cancer.
Dès 1973, les données ainsi recueillies ont permis
d'alimenter le registre des cancers. Le registre dit "de
Tchernobyl" prend en compte les victimes de la catastrophe :
liquidateurs et populations des territoires contaminés.
Il a été créé sur la base de trois
nouveaux dispensaires, ouverts après la catastrophe :
à Minsk, Gomel et Moguilev.

Il existe donc une base de données très
importante datant de bien avant la catastrophe, ce qui permet
de faire des analyses statistiques comparatives. "Aujourd'hui,
17 ans après, on peut déjà parler de résultats
fiables"
, nous explique le professeur Okeanov. "
L'analyse montre que les cancers sont en augmentation. Certaines
maladies se manifestent beaucoup plus tôt, et peuvent être
considérées comme des bio-indicateurs de ce qui
va se passer pour les autres cancers
. "

En premier, c'est le cancer de la thyroïde
qui s'est manifesté, mais on constate que d'autres formes
de cancers sont en augmentation, en particulier le cancer du colon
et celui de l'estomac. Chez les habitants des territoires contaminés,
il y a une augmentation significative des cancers du poumon et
de la vessie.

En ce qui concerne le cancer du sein, on observe
que l'âge des femmes concernées a baissé.
Pour Alexeï Okeanov, on peut d'ores et déjà
conclure qu'il s'agit d'une conséquence de la radioactivité
car ce rajeunissement n'est observé que dans les territoires
contaminés. Les observations faites dans les pays où
il y a eu des essais nucléaires et d'autres types de contaminations
confirment le phénomène.

Si Alexeï Okeanov est spécialiste
des cancers, il souligne que le spectre des conséquences
sanitaires est très large. Ses collègues spécialistes
des pathologies cardio-vasculaires, des maladies endocriniennes
et immunologiques, ont constaté eux aussi des hausses caractéristiques.
Il nous rapporte que leurs travaux montrent une augmentation des
problèmes cardiovasculaires, en particulier une instabilité
de la tension, surtout parmi les liquidateurs ; chez les
enfants, les études montrent des saignements de nez fréquents
ainsi qu'une baisse de l'immunité qui se traduit par des
maladies infectieuses à répétition.

En conclusion de son témoignage sur
ce qu'il a observé dans son pays suite à Tchernobyl,
il nous fait part de ses réflexions sur les conséquences
de cette tragédie : " Avant la catastrophe, les
cancers du poumon étaient beaucoup plus fréquents
en ville à cause des gaz d'échappement, des fumées
des usines, de la pollution. Aujourd'hui, les proportions sont
totalement inversées : c'est à la campagne
qu'ils sont les plus nombreux, surtout à cause de la poussière
radioactive. Les vents soulèvent la poussière, les
agriculteurs la respirent, et il ne faut pas s'étonner
de constater qu'il s'agit d'une des catégories les plus
exposées aux cancers Nous avons beaucoup de mal à
prouver cela, car nous faisons face au lobby nucléaire
qui refuse d'entendre ces arguments. Mais nous sommes absolument
sûrs que le nucléaire n'a pas amélioré
l'état de santé de la population dans notre pays !
".

" Les premières années après
la catastrophe, l'État faisait beaucoup plus d'efforts
que maintenant pour amener des aliments propres dans les villages.
Cela devient de moins en moins systématique. Avant, les
gens avaient des compensations financières qui ont été
supprimées. Les paysans n'ont tout simplement pas de quoi
s'acheter des aliments propres. De plus, ils ne peuvent s'imaginer
pourquoi ils iraient acheter du lait à la ville alors qu'ils
en ont sous la main. Ils ont le potager, la forêt à
côté... ".

 

Rencontre avec le professeur Lazjuk

ALIGN="LEFT" BORDER="0">C'est lui qui s'occupe du registre national
des malformations à l'Institut biélorusse des maladies
héréditaires. Ce registre existe depuis 1979.

C'est le seul de ce genre dans l'ex-URSS. L'absence
de registre pour la Russie et l'Ukraine ne permet pas de calculer
l'incidence de Tchernobyl sur les malformations actuelles (absence
de point zéro).

Le travail réalisé par son institut
est phénoménal  : les collaborateurs du professeur
Lazjuk récoltent des données dans 17 des régions
les plus contaminées de la république. Selon un
principe adopté dans les projets internationaux (deux sujets
en bonne santé pour un sujet malade), ils étudient
aussi les données de 30 autres régions dites propres
afin de pouvoir comparer. Pour respecter à la lettre ce
protocole, il faudrait prendre 34 régions propres (17 X
2), mais il n'y a pas suffisamment de territoires peu contaminés
pour arriver à ce chiffre L'institut contrôle chaque
année de 65 à 70 000 naissances (environ 3000 analyses
par jour, avec recherche de 4 sortes de maladies congénitales).

Après la catastrophe de Tchernobyl,
en juin et juillet 1986, ils pouvaient déjà montrer
que chez les femmes enceintes de la zone des trente kilomètres
autour de la centrale, le nombre de mutations avait augmenté
de manière statistiquement fiable (étude sur les
cordons ombilicaux).

Pour répondre rapidement à la
question sur les conséquences génétiques
de l'exposition aux radiations, comme on ne pouvait attendre que
les enfants naissent, l'institut a examiné les foetus avortés.
En effet, après l'accident nucléaire de Tchernobyl,
face à l'incertitude, beaucoup de femmes ont dû se
faire avorter ; aussi, malheureusement, ce " matériau
" ne manquait pas. Le professeur Lazjuk avait déjà
constitué une équipe pour examiner les embryons ;
celle-ci était la seule formée pour ce genre d'activités
en URSS. Il s'agit d'un examen très compliqué. Le
choix a été fait de mesurer des échantillons
des zones les plus contaminées (plus de 40 000 embryons
mesurés et comparés avec ceux de la ville de Minsk
située en zone propre). Les résultats ont été
frappants : " Dans les zones de forte contamination
radioactive, le développement intra-utérin du foetus
est altéré, lésé, modifié.
Conséquence, il y a des malformations à la naissance...
"

Le professeur nous montre un tableau qui traite
de l'étude de 9 groupes de malformations dans le développement
du foetus. Ces données sont obligatoirement et systématiquement
répertoriées dans le registre des malformations
du Bélarus depuis 1979. Les courbes que nous y voyons laissent
apparaître, de manière assez caractéristique,
que plus les zones sont contaminées, plus la courbe des
malformations est haute. " La fréquence des malformations
du développement après Tchernobyl augmente dans
le Bélarus tout entier. Dans la région de Vitepsk,
pourtant considérée comme propre, il y a une augmentation
de 47 % des malformations intra-utérines de 1986 à
1994. Dans la région de Moguilev, où la contamination
en césium 137 est de près de 15 curies/km2 (soit
455 000 becquerels/m2), l'augmentation est de 83 %, alors qu'elle
est de 87% dans celle de Gomel [la région du Bélarus
la plus contaminée]". Selon les données du
ministère de la santé, le taux de malformations
à la naissance est actuellement de 8,5 pour 1 000 ;
En fait, précise-t-il, s'il n'y avait pas eu le dépistage
et les avortements 12 enfants sur 1 000 (et non pas 8) seraient
nés avec des malformations. Il ajoute que ces chiffres
sont à prendre avec précaution, car toutes les malformations
ne sont pas prises en compte.

À la fin de l'entretien, nous lui demandons
s'il pourrait nous communiquer les tableaux de résultats
et les graphiques qu'il a établi. Nous pourrons ainsi l'aider
à dénoncer le problème en les diffusant auprès
des media occidentaux, sur internet et dans nos publications.
Sa réponse nous laisse sans voix. Il n'a pas le droit de
les communiquer car il est sous contrat... avec des français !
Comme nous lui demandons qui sont ces français, il nous
fait voir la page de garde du contrat qu'il a passé avec
eux. Il s'agit d'un document à en-tête de l'IPSN.
Nous pouvons lire que les responsables français de ce projet
scientifique sont Madame Margot Tirmarche (mentionnée comme
chef de projet) et deux collaborateurs : Robert et Verger.

Nos entretiens avec les professeurs Okéanov
et Lazjuk nous conduisent à nous interroger : Que
cherchent les experts occidentaux ? Qu'apportent-ils ?
Qu'empêchent-ils ? Pourquoi les scientifiques biélorusses
sont-ils contraints de travailler avec eux (et à leurs
conditions) ? Pourquoi n'y a t-il pas d'autres sources de
financement ? Qui sont les scientifiques les plus compétents
pour choisir et diriger les recherches concernant les conséquences
sanitaires de la catastrophe de Tchernobyl ?

Ces questions nous hanteront tout au long de
notre voyage dans les territoires contaminés.

Nous nous rappelons ce qu'avait déclaré
TARGET="_blank">le professeur Pellerin un haut fonctionnaire
français, TARGET="_blank">responsable de TARGET="_blank">la radioprotection, lors de son séjour
en Union soviétique, en 1988 en tant que membre d'une délégation
de l'OMS. Il appréciait que dans les territoires contaminés
" il pouvait observer une expérience que jamais il
ne pourrait reproduire dans son laboratoire ". Si certains
scientifiques biélorusses ont oublié le nom de ce
personnage, la mémoire collective de ce pays n'a pas oublié
le cynisme de cette déclaration. Lorsque nous poserons
des questions sur l'insuffisance de l'aide médicale par
rapport à l'argent disponible pour les études, on
nous répondra en substance : nous sommes des
rats de laboratoire qu'il ne faut pas trop soigner
. [...]

 

 

Le service pédiatrique de
l'hôpital de Gomel

ALIGN="BOTTOM" BORDER="0">

Institut de médecine de Gomel ou travaillait HREF="http://www.dissident-media.org/infonucleaire/banda.html"
TARGET="_blank">le Pr Bandajevsky avant son TARGET="_blank">incarcération

Nous rencontrons le médecin-chef du
service pédiatrique, Viatcheslav Stanislavovitch, dont
voici l'essentiel du témoignage :

" 70 % des retombées radioactives
de la centrale de Tchernobyl se sont déposées sur
le Bélarus. De ces 70% de retombées radioactives,
70% se sont déposées sur la région de Gomel.
La moitié de tous les dépôts de cette explosion
se trouve dans cette région. Gomel se situe dans la zone
de 1 à 5 curies (soit de 37 000 à 185 000 Bq/m2),
mais il y a des territoires proches qui se trouvent dans des zones
où il y a plus de 15, voir plus de 40 curies. Il y a encore
des personnes qui y vivent. Il n'y a pas de mesure limitant le
déplacement des gens, des voitures, des marchandises et
donc des aliments. Il peut aussi y avoir des phénomènes
saisonniers d'augmentation des doses à cause des vents,
des pluies. Il n'y a pas d'observation permanente de l'espace
complet. Pas de frontières réelles.

1 million 500 000 habitants vivent ici,
dont 290 000 enfants (de 0 à 15 ans). Tout enfant malade
de la région de Gomel passe par cet hôpital. Ce sont
des enfants d'un très jeune âge, qui ont des maladies
très graves, avec des situations critiques. 11 000 à
11 500 enfants par an sont soignés dans cet hôpital.
La moitié vient des districts les plus touchés par
la catastrophe.

On examine obligatoirement tous les enfants
à leur naissance, et ils sont classés par catégories
de santé en 4 groupes :

· Les enfants sans problème
de santé (nés de parents sains après une
grossesse sans problème) ;

· Les enfants prédisposés à des maladies
(nés de parents malades, ou après une grossesse
à problèmes) ;

· Les enfants avec des malformations à la naissance ;


· Les enfants avec des malformations à la naissance
entraînant la mort.

Durant les deux dernières années,
seulement 16 à 17% des enfants ont été répertoriés
dans la première catégorie.

En 1985, 1 an avant la catastrophe, 200
cas de malformations étaient répertoriés.
En 2000, plus de 800 cas, malgré pourtant une baisse considérable
des naissances : actuellement 14 à 15 000 naissances/an,
contre 28 à 30 000 avant la catastrophe de Tchernobyl"

Le médecin-chef nous déclare :
" Actuellement, les malformations que nous constatons en
tant que médecins sont beaucoup plus compliquées
qu'avant. Ce sont en majorité des malformations du coeur,
du système cardio-vasculaire, du tube digestif, des reins
Ces altérations rendent les enfants invalides.

L'augmentation des leucémies et
du cancer de la thyroïde est un des problèmes graves.
Nous ne nous occupons pas, dans ce service, des enfants diabétiques
qui sont traités dans un service d'endocrinologie, mais
nous avons rencontré ici des cas de diabètes chez
les nouveaux nés et savons qu'il y a une hausse de ces
maladies. Nous constatons une grande baisse de l'immunité
et beaucoup d'anémies ; les maladies infectieuses
se manifestent avec beaucoup plus de gravité.

Nous observons aussi des maladies qui
habituellement ne sont pas caractéristiques des enfants,
liées à une forte tension artérielle, des
altérations du rythme cardiaque. Les cataractes font partie
des malformations de naissance. C'est une maladie pourtant très
rare chez l'enfant et que l'on observe de plus en plus.

Il faut toutefois souligner que nos possibilités
de détection de ces maladies sont devenues plus fiables.

Les malformations qui arrivent maintenant,
nous pouvons les imputer à la catastrophe de Tchernobyl.
On ne peut pas encore évaluer complètement les conséquences,
car il est trop tôt. Les filles qui accouchent maintenant
avaient deux - trois ans au moment de la catastrophe. Celles qui
sont nées ou qui étaient dans le ventre de leurs
mères au moment de l'accident, n'ont que 16 ou 17 ans et
ne sont donc pas encore enceintes..."

Il y a un mécanisme de défense
chez les populations, qui les pousse à oublier que la radioactivité
est la cause de beaucoup de maladies. Dans la vie de tous les
jours, on évite d'y penser. Ce comportement se retrouve
surtout chez les habitants qui vivent dans les zones de fortes
contaminations. Ceux-ci n'ont pas le choix, et pour nourrir la
famille, ils sont obligés d'aller cueillir des champignons
ou de récolter les produits de leur jardin. Malheureusement,
c'est avec ce type de comportement que les gens se contaminent,
et accumulent des radionucléides dans leur organisme. En
moyenne, les populations sont pauvres et ne peuvent acheter les
produits alimentaires importés.

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Pour plus d'infos sur Tchernobyl voir le TARGET="_blank">dossier Tchernobyl 19 ans après

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